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Boire le calice jusqu’à la lie : une nouvelle « bonne idée » de Bruxelles

Notre filière vinicole est bien placée pour le savoir, les européistes ont multiplié ces dernières années les mesures la concernant directement, lesquelles, cela ne surprendra personne, sont caractérisées par la même philosophie perverse et les mêmes obsessions qui sont à l’œuvre dans d’autres secteurs. Certes, a finalement été remisée au placard l’autorisation, un temps décidé, de mettre sur le marché un « rosé de coupage » (mélange de blanc et de rouge), idée «géniale » ayant germé dans un cerveau bruxellois afin d’écouler les excédents de blanc espagnol… En 2006, la commissaire européenne à l’Agriculture Mariann Fischer Boel, au nom de la « qualité » et de la « compétitivité », annonçait l’arrachage de 400 000 hectares de vignes en cinq ans. Une mesure venant logiquement appuyer  la concurrence déloyale résultant des traités internationaux de libre-échange conclus par la Commission européenne et ratifiés par l’État français pour ouvrir notre marché aux vins du Pacifique et des Etats-Unis…

En 2008,  changement de braquet puisque les Etats et les institutions européennes décidaient finalement de revenir à une logique productiviste et quantitative avec la libéralisation progressive du droit de plantation des vignobles –secteur jusque là très strictement réglementé et contingenté-,  la fin du régime des droits de plantation à compter du 1er janvier 2016, les Etats membres conservant la possibilité de les maintenir jusqu’en 2018.

Actuellement cela bataille ferme à Bruxelles sur ce sujet et le 30 novembre dernier la Grèce a pris officiellement position contre la libéralisation des droits de plantation de vignes dans l’UE, portant le total des soutiens à 197 voix. Il reste 54 voix à acquérir pour une majorité qualifiée des opposants au Conseil de l’UE. Mais nous savons que les décisions bruxelloises font souvent fi de la volonté des peuples….

Il bon de relever que cette décision de libéraliser le droit de plantation émane du conseil des ministres de l’Agriculture des vingt-sept pays membres de l’Union européenne –dont la majorité ne connaît rien à la viticulture ! Elle peut entrainer à terme une explosion des surfaces consacrées à la vigne en France….mai aussi en Europe et notamment dans les pays d’Europe centrale…

Dans les faits,  l’augmentation très forte de la production qui en résultera aura pour conséquence directe  une chute de prix du vin, mais aussi du prix de l’hectare de vigne…pour le plus grand bénéfice des grands groupes de la viticulture industrielle.

Nous estimons pour notre part, partageant le point de vue de la Coordination rurale, qu’une régulation du potentiel de plantation n’est pas incompatible avec la compétitivité de la viticulture française;  le FN s’oppose donc fermement à la libéralisation des droits de plantation afin de préserver la viticulture traditionnelle. Ici encore constate Bruno Gollnisch, nous sommes victimes des agissements d’une Europe qui, ne supportant pas l’existence d’un marché vinicole encore réglementé, a décidé de tout déréguler au nom de l’idéologie ultra-libérale qui lui sert de mauvaise boussole.

 

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