Exemple parmi d’autres, en 2003 une directive interdisait dans l’industrie textile européenne, l’utilisation de nonylphénol (NPE) . Le NPE se dégrade rapidement en nonylphénols simples (NP), une substance persistante supposée toxique pour la reproduction et la croissance des êtres vivants.
Jusqu’à cette date, les rejets dans les cours d’eau européens étaient importants, laissant supposer une forte incidence sur les écosystèmes et les populations , les algues concentrant le produit toxique, lesquels sont mangés par les poissons qui à leur tour sont consommés par l’homme…
En 2008, une étude réalisée par Greenpeace (« Dirty Laundry 2 ») démontrait que sur 78 échantillons d’articles neufs de quatorze grands fabricants de vêtements, achetés dans 18 pays, notamment européens, 52 présentaient des traces de NPE…A des taux supposés sans danger pour l’homme précisait ce rapport, sachant que « normalement » tout produit commercial contenant des NP doit porter en en Europe les mentions «risque possible d’altération de la fertilité», «risque possible pendant la grossesse d’effets néfastes pour l’enfant» et «très toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l’environnement».
Le précédent rapport «Dirty laundry» portait sur les conditions désastreuses de la production textile en Chine, pays victime d’un véritable saccage environnemental par la multiplication de ces usines visant à alimenter notamment le marché des pays européens, sans que cela ne trouble les bonnes consciences bruxelloises sur le bien fondé d’une mondialisation anarchique, paraît-il inéluctable…
Un autre rapport de Greenpeace publié début 2011 relevait des taux de pollution élevés et la présence de cinq métaux lourds dans les eaux de deux villes de la province de Guangdong, au sud-est du pays : Xintang, la « capitale du monde des jeans », et Gurao, une ville industrielle où 80% de l’économie tourne autour de la confection de sous-vêtements.
En février 2009 Zhang Lijun, le ministre de l’Environnement chinois, expliquait que « faute d’efforts suffisants des gouvernements locaux (la mise en pratique des mesures de protection de l’environnement dépend d’eux, NDLR), la situation générale de la pollution de l’environnement ne nous permet pas d’être optimiste. » « Le moyen de venir à bout de la pollution est de continuer à faire pression sur les entreprises pour qu’elles réduisent les émissions de polluants à travers la technologie et la gestion », avait-il précisé sans trop d’illusions.
Un argument de plus constate Bruno Gollnisch, rarement évoqué par les écolo-mondialistes, en faveur du « produisons et achetons français », de la relocalisation, de la « préférence nationale et communautaire ». De même, afin de freiner peut être nos pulsions consuméristes, n’est-il pas inutile de souligner que 130 litres d’eau sont nécessaires pour qu’un simple t-shirt en coton voit le jour. Il ne serait pas idiot de le rappeler également au consommateur que l’on invite à ne pas laisser couler le robinet lorsqu’il se lave les dents…