Non, El watan préfère s’inquiéter des sondages indiquant une envolée des intentions de vote en faveur de Marine le Pen puisqu’ « à quatre mois de l’élection présidentielle, 68% des Français jugent Marine Le Pen «plus crédible» que son père .»
« L’enquête Viavoice pour Libération atteste de l’ampleur du phénomène. Plus qu’un simple mouvement protestataire, le parti d’extrême droite et sa candidate sont devenus, selon François Miquet-Marty, directeur de Viavoice, qui analyse ce sondage, une force d’entraînement d’un système d’opinion, un effet tourbillon. Dans un sondage publié hier par Libération, 30% des personnes interrogées envisageraient de voter pour Marine Le Pen, au premier tour de l’élection présidentielle. Un score fort qui place la candidate frontiste, plus que jamais au cœur de la campagne, alors que 15% des Français souhaitent la victoire de Marine Le Pen à la présidentielle. Selon un autre sondage réalisé par l’IFOP pour le Journal du Dimanche, la candidate du Front National recueillerait 19% des intentions de vote », François Hollande, est toujours en tête avec 28% des suffrages au premier tour, talonné par Nicolas Sarkozy avec 26% des voix.
Et cet article de citer encore l’éditorialiste de Libération qui avec une grandiloquence inquiète explique que «semaine après semaine, la crise économique, financière et sociale creuse des sillons dans lesquels l’extrême droite dépose ses graines nauséabondes, en attendant le printemps électoral (…). Janvier est donc bien le mois du retour à la réalité pour François Hollande : Nicolas Sarkozy est loin d’être battu, et Marine Le Pen solidement implantée dans le paysage.».
Invité dimanche du «Grand jury RTL-Le Figaro-LCI»,le porte-parole du PS, Benoît Hamon, explique de son côté que « l’hypothèse d’une présence de Marine Le Pen le 6 mai n’est pas du tout farfelue, estimant que le Front National est beaucoup plus haut que ce qu’en disent les sondages». «Beaucoup de Français doutent de l’utilité du bulletin de vote, a-t-il regretté, et des centaines de milliers de nos compatriotes peuvent avoir envie de donner un grand coup de pied dans la fourmilière.» Le problème pour M. Hamon et consorts c’est que les Français en question ne sont plus « des centaines de milliers » mais des millions… qui ont compris « l’utilité du bulletin de vote » Marine et FN.
Aujourd’hui, sur le site internet du quotidien Le Parisien, le numéro 2 du PS, Harlem Désir, confie aussi ses craintes, alors que « pour contrer Marine Le Pen, le PS, qui n’a pas oublié le 21 avril 2002, dégaine sa cellule anti-FN (…). Martine Aubry, en a confié la responsabilité à l’un de ses conseillers, Alain Bergounioux (…) Une brochure devrait être publiée (…) Certaines personnalités, comme l’essayiste Caroline Fourest, seront auditionnées et une vingtaine de responsables socialistes composeront cette cellule, à laquelle collaborera Harlem Désir. »
« Le Front National est l’autre adversaire des socialistes explique l’ex trotskyste et ancienne figure emblématique de SOS racisme, car c’est un ennemi de la République (sic). Il est donc essentiel de déconstruire son discours et de riposter. Le PS y travaille. Marine Le Pen se prétend respectable, mais elle n’est ni laïque ni sociale. J’appelle la France populaire à ne pas se laisser abuser par ses mensonges. Le Pen est un danger. »
Le vrai « danger », et Marine comme Bruno Gollnisch l’ont souligné au lendemain de la victoire de M. Hollande lors des primaires du PS, c’est que les Français n’aient pour seul choix au second tour de la présidentielle qu’entre deux candidats pareillement champion «du mondialisme le plus féroce, du fédéralisme européen, de la soumission de la France à l’ensemble des diktats imposés par les grandes puissances financières ».
Et l’autre danger pour notre pays, au-delà même de la soumission pleine et entière du PS aux oukases économiques bruxelloises, ce sont les engagements pris par François Hollande de « simplifier l’accès à la nationalité pour les étrangers », de « régulariser le plus possible d’immigrés clandestins », de maintenir les vannes grandes ouvertes de l’immigration de peuplement. Si les apparatchiks du PS vivaient dans le réel, ils n’auraient pas besoin de mettre en place une « cellule anti-FN » pour tenter de comprendre la ras-le-bol de nos compatriotes.