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Système UMPS : les Français n’y croient plus ?

Cette campagne présidentielle se caractérise parait-il par sa violence verbale, notamment entre les deux formations (largement jumelles) du Système, celle de François Hollande et le camp de Nicolas Sarkozy. Une affirmation qui prête à sourire au regard des campagnes passées ou encore en comparaison avec les propos et spots publicitaires comparatifs assassins outre-Atlantique, notamment en cette période de primaires pour la  désignation du candidat républicain qui affrontera Barack Obama… Plus justement, nos compatriotes sont passablement agacés par le vide sidéral des propositions des « grands candidats » alors que Marine Le Pen fait, elle, de la politique au sens noble du terme, trace un cap ; elle présentait d’ailleurs hier le chiffrage de son programme. Pascal Perrineau, directeur du Centre d’études de la vie politique (Cevipof), spécialiste « es Front National » estime que ce début de campagne des partis de l’Etablissement « « risque de décevoir les électeurs » ; il « (craint) qu’à servir ce spectacle, on renforce le vote protestataire, ou l’abstention ».

Rien d’étonnant dans ces conditions que dans le sondage CSA pour BFMTV, 20 minutes et RMC, rendu public aujourd’hui , la candidate national progresse de trois points en un mois avec 19% d’intentions de vote, derrière Nicolas Sarkozy (26%, stable) et François Hollande (29%, en recul de trois points),  mais loin devant un autre candidat se proclamant anti-système comme François Bayrou (13%). Dans l’enquête Ifop-Fiducial pour Paris-Match publiée jeudi soir, Marine Le Pen talonne le chef de l’Etat (23,5%), François Hollande restant en tête (27%) ; François Bayrou est là aussi le seul autre candidat à dépasser la barre des 10 % (13%), creusant l’écart avec « le cinquième homme », Jean-Luc Mélenchon (6 ,5%).

Autant dire que les jeux sont extrêmement ouverts, et que la présence de François Hollande au second tour n’est pas certaine, alors même qu’il est désigné comme le vainqueur du chef de l’Etat sortant dans tous les cas de figure et toutes les enquêtes d’opinion. D’ailleurs apporte Le Figaro aujourd’hui, « l’hypothèse de voir Marine Le Pen accéder au second tour de la présidentielle n’est rejetée par aucun socialiste. «Ce serait terrible», s’alarme François Hollande. «Ce serait une élection déprimante qui ne créerait pas de force pour celui qui serait élu», ajoute-t-il. Si Marine l’est, c’est à dire qu’une majorité de Français ont pris, en conscience, la décision de mettre ce système cul par-dessus tête, nous sommes prêts à parier exactement l’inverse avec M. Hollande !

Il est en effet certain que le manque d’envergure présidentielle du candidat socialiste, élu par défaut grâce au retrait de DSK, son absence de charisme, ses atermoiements, son logiciel euromondialiste très daté entraînant son incapacité à proposer aux Français une alternative franche au sarkozysme, peut entraîner son rapide déclin dans les intentions de vote. Pour peu que se poursuive la progression d’un Bayrou, qui assèche les voix du marigot centriste convoités par le candidat socialiste, et qu’un Mélenchon très offensif achève de mettre le PS devant ses contradictions.

Enfin, Bruno Gollnisch relève qu’il y a un baromètre qui trompe rarement quand il s’agit de mesurer la popularité du Front National, à  savoir l’intensité des propos venimeux ou haineux qui sont proférés à son encontre dernièrement.  De Sophie Aram à Mathieu Madénian, en passant par les émissions de Laurent Ruquier ou les pseudos enquêtes bidons du couple Fourest-Venner diffusés sur le service public avec nos impôts, la palette est large. Le signe tangible que le FN dérange, que Marine Le Pen est bien sur une pente ascensionnelle qui menace la caste UMPS et ses affidés.

D’ailleurs même Le Figaro Madame s’y colle, lequel n’est pourtant pas un magazine de dangereux gauchistes, dans son compte rendu ahurissant du documentaire diffusé ce soir sur la chaîne Toute l’Histoire, « avec cet intitulé aux termes évocateurs : La Menace brune, une histoire de l’extrême droite de 1945 à 1980, puis de 1981 à nos jours ». Un travail de propagande qui s’explique par la peur d’un « un deuxième 21 avril ». C’est cette « même inquiétude (qui) semble avoir commandé » ce « film engagé, écrit par Anne Veron et signé Gadh Charbit, qui ne lésine pas sur les formules provocatrices, les sbires de Pétain, le torchon de Robert Brasillach. L’intention est clairement d’agiter les consciences des futurs électeurs, en mettant sur le gril l’héritage politique de l’extrême droite française, avec un focus sur deux autres pays d’Europe. L’Italie et Les Pays-Bas », « modèle de tolérance au multiculturalisme menacé. »(sic)

 «Politologues, historiens, journalistes, militants et dirigeants nourrissent ce portrait d’un mouvement aux multiples courants, unifiés par la haine et le culte de la personnalité ». «C’est une histoire fleuve, qui prend sa source à la fin de la Seconde Guerre mondiale, parce que  c’est la seule période où l’extrême droite a exercé le pouvoir, souligne l’historien Benjamin Stora » -suivez mon regard…quelle finesse ! « La question est de savoir s’il y a encore beaucoup de Français pour donner du crédit à ce type de parallèle aussi indécent que stupide. A dire vrai nous le croyons pas et les auteurs de ce documentaire certainement pas non plus, mais bon, il n’y a pas de petits bénéfices…

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