Bruno Gollnisch et Christian Cotelle n’ont pas caché à l’assistance et aux journalistes, les très sérieuses difficultés rencontrées pour réunir les parrainages de maires. Chausse-trappes qui participent bien évidemment de la guerre souterraine contre l’opposition nationale menée par le Système qui fait pression sur les élus. Le responsable départemental FN a confirmé que comme ses homologues, il était confronté à un grand nombre « des réponses négatives. » « Les maires hésitent de peur que leur signature soit considérée comme un soutien . »
« Marine Le Pen n’est pas sûr de pouvoir se présenter. Si elle ne pouvait être candidate la légitimité du président qui sera élu serait gravement obérée. Or actuellement les indications sont mauvaises. Elle dispose, pour l’heure, de moitié moins de promesses de signatures, par rapport à la campagne de 2007 à pareille époque» a précisé de son coté Bruno Gollnisch.
Une question centrale taraude en effet nos « élites » : comment empêcher nos compatriotes de faire la « grande bascule », de voter enfin pour leurs idées, celles du FN, défendues avec le brio que l’on sait par Marine dans cette campagne ? Les grandes figures médiatiques, politiques, culturelles, philosophiques, communautaires de la société de connivence, celles là même qui ont avalisé toutes les dérives et les échecs actuels, y vont de leurs couplets sur la dangerosité de la candidate national et de son programme.
Les petits chefs féodaux du Système, arc-boutés sur leurs privilèges, multiplient aussi les efforts désespérés pour mobiliser leurs troupes….qui ont largement déserté ou n’y croient plus. Certes, comme à la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime), où les ouvriers sont menacés de perdre leur emploi, l’intersyndicale (CGT-CFDT-CFE/CGC) peut encore inviter tous les candidats à la présidentielle pour débattre de leur sort… et interdire à Marine Le Pen de venir, première dans les intentions de vote chez les ouvriers !
Cela n’empêchera pas Marine d’être aujourd’hui devant le site historique de PSA à Sochaux-Montbéliard (Doubs) pour rencontrer les travailleurs, alors que débutera le sommet social à l’Elysée décrété par Nicolas Sarkozy…dans lequel les Français ne croient pas. Près des deux-tiers des Français pensent que ce sommet ne permettra pas de trouver des solutions efficaces pour améliorer la situation de l’emploi en France selon l’étude CSA pour L’Humanité
Enfin, la nouvelle ne fera guère plaisir à l’UMP, notamment à Etienne Pinte –voir notre édition d’hier- où à la direction de Télérama, selon un sondage TNS-Sofres pour Le Pèlerin et le Centre Sèvres, à paraître demain, la propagande anti-nationale perd également de son efficacité chez les 6 à 7 millions de Français catholiques pratiquants réguliers ou occasionnels.
Une tendance intéressante qui confirme la progression générale des idées du FN chez les Français, sachant que les milieux ouvriers et plus généralement les catégories dites populaires qui plébiscitent le vote FN et Marine, sont les plus déchristianisés de longue date.
Ainsi, au premier tour de l’élection présidentielle, si 33% des croyants voteraient Nicolas Sarkozy, 21% choisiraient Marine Le Pen, sachant que Jean-Marie Le Pen aurait obtenu seulement 10,4% des suffrages chez les catholiques en 2007, à peu de chose prés son score général à cette élection…
Dans le détail, les « pratiquants réguliers » seraient 15% à se reconnaître dans le programme du FN, 19% chez les « pratiquants occasionnels », 22% chez les « catholiques non pratiquants. »
Et si le vote des « sans religion » -comprendre ici des « athées » plus ou moins militants, des défenseurs intransigeants de la laïcité ?- penchent clairement à gauche -34% pour M. Hollande au premier tour, 75% en cas de second tour pour le candidat du PS-, le 22 avril 16 % voteraient Marine, qui se classe devant Jean-Luc Mélenchon (15%), Nicolas Sarkozy (14%), François Bayrou (9%) et Eva Joly (7%).