Communiqué de Bruno Gollnisch
« La thèse du film, explique Deniau, c’est que Jean-Marie Le Pen, consciemment ou inconsciemment, n’a jamais réellement voulu du pouvoir. La preuve en 2002 : après être arrivé au deuxième tour avec un score légèrement supérieur à celui du premier tour, le FN perd tout aux législatives et n’a plus d’argent. » Si le film défend ce point de vue, il le fait en s’appuyant sur une série de commentaires recueillis auprès de témoins directs, de gens de l’intérieur. « Il existe beaucoup d’exemples révélateurs, ajoute Jean-Charles Deniau. Lorsque Bruno Gollnisch lance un jour à Le Pen qu’il est possible d’atteindre le pouvoir, le président du FN lui répond : « Dieu nous en garde ! ».
J’oppose le démenti le plus catégorique qui soit à cette affirmation de M. Deniau, selon laquelle Jean-Marie Le Pen m’aurait déclaré ne pas vouloir accéder au pouvoir. Je serais d’ailleurs curieux qu’il veuille bien mentionner sa source. Quant à l’échec électoral des législatives de 2002, M. Deniau insinue-t-il qu’il aurait été volontaire ? C’est parfaitement absurde.
Au contraire, durant près de 35 années, j’ai constamment entendu Jean-Marie Le Pen, en privé comme en public, dire que la seule finalité légitime de l’action politique était l’exercice des responsabilités du pouvoir, et théoriser sur le fait qu’il était possible d’y parvenir sous la Vème République par le canal de l’élection présidentielle.
Que l’on partage ou non cette analyse, il est totalement faux de prétendre que « Le Pen ne voulait pas du pouvoir« , comme croient pouvoir le faire certains commentateurs qui se copient les uns les autres. C’est vers ces commentaires mal avisés que j’ai plusieurs fois été témoin de l’ironie de Jean-Marie Le Pen « Ils disent que je ne voulais pas du pouvoir. Comme si on me l’avait proposé sur un plat d’argent et si je l’avais dédaigneusement refusé ! Alors que tous les moyens, tous, ont été utilisés pour nous empêcher d’y accéder ».
Et, serais-je tenté de conclure, ça continue…