Les propositions du rapporteur sur les relations que nous devons avoir avec les puissances émergentes sont symptomatiques de l’esprit de renonciation et de soumission qui règne dans cette assemblée.
Selon le rapport, le but ultime de ces relations devrait être d’organiser, je cite « un système inclusif de gouvernance mondiale » ; d’essayer, dans ce monde multipolaire, de jouer un rôle – et encore, en parfaite harmonie (soumission ?) avec les Etats-Unis -, la coopération ayant pour but de préserver et soutenir un système politique, économique et financier mondial qui a largement démontré sa faillite et sa nocivité. Dans cette optique, on propose de donner un peu plus de pouvoirs à ces pays émergents à l‘ONU et au FMI, puisqu’on mendie auprès d’eux un secours financier dans la crise de l’euro.
Il s’agirait aussi de confier exclusivement à l’Union européenne, donc pour l’instant à Mme Ashton, les relations avec les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), tandis que les diplomaties nationales ne seraient que des relais sans autonomie des décisions prises à Bruxelles. Tout ceci est inacceptable.
J’en profite pour dénoncer le sort réservé aux fermiers blancs en Afrique du Sud, assassinés sauvagement avec la complicité des autorités, et le total silence de ce Parlement sur le sujet.