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« Vaincre un jour l’actuelle imposture »!

« Historien communiste » (sic), Alexis Corbière est également un des conseillers de Jean-Luc Mélenchon. En bon héritier du camarade scientifique  Lyssenko, M. Corbière essaye de tordre les faits et la réalité, qui ont le grand tort de ne pas cadrer avec sa grille de lecture néo-internationaliste. On l’a vu ainsi dans un  entretien assez hilarant au quotidien l’Humanité, tenter de travestir les propos de feu Georges Marchais qui avait pris sur le tard conscience des ravages  de l’immigration de peuplement.  Une  nouvelle supplique adressée  aux travailleurs français -qui ont massivement  lâché le PC depuis plus de trente-cinq ans !- de    se détourner du FN. Quant à M.  Mélenchon,  il quémande  d’ores et déjà des sièges de députés  auprès des sociaux-traîtres du PS, s’abritant  derrière un noble motif, faire barrage au FN dans les circonscriptions où il est susceptible de l’emporter…

Ce qui confirme  bien la collusion du   Front de Gauche avec le PS mondialiste, avec François   Hollande.   Ce brave candidat  socialiste qui disait-il « n’aime pas les riches »… mais  que l’on a aperçu ces derniers jours,  à l’initiative du damné  de la terre Pierre Bergé,  en tête à tête avec un autre grand défenseur de la classe ouvrière,  Bernard Henri-Lévy,  dans l’un des restaurants les plus bling bling … et les plus chers de la capitale.

Elus parisiens du PS qui se sont  par ailleurs résolus, non sans mal mais pour ne pas apparaître comme trop à la remorque de l’extrême gauche (et des chevénementistes), à voter mardi « sans enthousiasme » l’attribution du nom d’Alexandre Soljenitsyne –à la demande d’un  élu du Nouveau Centre Jérôme Dubus– à un (petit) jardin  Porte Maillot (XVIe). Une nouvelle fois,  Alexis Corbière a hurlé au scandale évoquant comme d’autres socialistes et communistes les tares indélébiles de l’auteur de L’archipel du goulag; à  savoir son « antisémitisme, » son « homophobie », sa mise sur un même pied d’égalité du totalitarisme communiste  et hitlérien.  C’est « une erreur absolue (de faire)  un symbole de la liberté », « d’un illuminé mystique, réactionnaire, monarchiste et antisémite. »

En fait expliquions nous lors dés premiers débats au Conseil de Paris sur l’opportunité d’honorer son nom dans la capitale, on doit à Alexandre Soljenitsyne d’avoir largement contribué à la prise de conscience en France et en occident en général d’un totalitarisme soviétique dénoncé alors avec force par la seule opposition nationale…Et cela, certains  ne lui ont  jamais pardonné.

Si Vladimir Poutine décerna  en 2007 le prestigieux Prix d’Etat à l’écrivain,  qui eu droit à des funérailles nationales  et dont une grand artère de Moscou porte  le nom, une vaste campagne de calomnies contre lui fut initiée  sous la dictature communiste. Au moment de son exil, il était déjà décrit par  les  relais  d’influence du communisme  en France comme un « agent de la CIA », un « gestapiste », un infâme « nationaliste tsariste ultra-orthodoxe »…

Au nombre des accusations portées contre Soljenitsyne, outre sa « tiédeur démocratique », la plus récurrente porte en effet sur son supposé antisémitisme, l’écrivain ayant osé toucher à un tabou dans Deux siècles ensemble, portant sur les relations entre Juifs et Russes de 1795 à 1995. Un ouvrage dans lequel il met en exergue le rôle déterminant joué par de nombreux juifs dans la révolution bolchevique et la politique de terreur qui s’est abattue sur le peuple russe. Un fait historique qui a pourtant été analysé et étudié par de nombreux historiens, y compris juifs et israéliens.

A dire vrai, ce qui est surtout reproché à cet écrivain profondément croyant, c’est de ne pas avoir limité ses critiques à un soviétisme qui s’est autodétruit mais d’avoir aussi dénoncé tout aussi fortement et sans complaisance, une fois qu’il l’a connu de « l’intérieur », les tares du « monde libre » occidental : « le règne de la quantité », le matérialisme dévastateur, l’abrutissement des masses, le nihilisme, l’inversion des valeurs,  la décadence morale…

Ce  dissident absolu  vis-à-vis du  monde moderne  ne peut donc complaire à la caste politicienne. Comme l’écrivait  Bruno Gollnisch en 2008 dans un communiqué lui rendant  hommage à l’annonce de son décès  « Soljenitsyne n’ a pas été écouté  dans son patriotisme pourtant pacifique, sa quête de spiritualité, son retour aux valeurs chrétiennes, sa critique des abus de nos sociétés libérales (Discours aux Américains). »

« Alexandre Soljenitsyne fut la figure la plus connue des dissidents : ces intellectuels en butte à l’hostilité de toutes les forces du Système. Les patriotes français que nous sommes, dissidents dans leur propre pays, confrontés à un totalitarisme paré de fausse démocratie, exclus de la représentation politique, persécutés moralement, professionnellement, judiciairement, le saluent. Puissions-nous comme il l’a fait vaincre un jour l’actuelle imposture. » Propos d’une brûlante actualité !

 

 

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