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En voulez-vous encore?

Comme la présidente du Medef Laurence Parisot et le ministre de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet dans leurs ouvrages respectifs, Jean-Luc Mélenchon a répété samedi devant les journalistes son refus de la « dédiabolisation » de Marine Le Pen, sa détestation de la présidente-candidate du FN. Le grand oriental candidat du Front de Gauche a même utilisé un langage digne de la secte du Mandarom ou d’un dignitaire nord-coréen en ajoutant que « la dédiabolisation n’est pas possible parce qu’elle (Marine, NDLR) est le diable, c’est-à-dire le mal, la détestation, la haine et qu’elle procède d’une vision anti-ouvrière classique de l’extrême droite » !

Certes, M. Mélenchon ment et n’ignore pas que la justice sociale a toujours été au cœur du programme et des préoccupations du FN depuis sa création. Homme cultivé, il doit savoir aussi que la lutte contre la rapacité du gros capital sans foi ni loi, et les grandes avancées sociales furent historiquement portées à la fin du XIXéme siécle par des députés nationaux qu’il qualifie aujourd’hui « d’extrémistes ».

Il confond enfin (sciemment) car il défend quoi qu’il dise des intérêts boutiquiers, les salariés avec leurs représentants autoproclamés, notamment syndicaux.

 Emblématique de cette vision de gauche de la défense des travailleurs français, le quotidien La Nouvelle république rapportait hier la crise de nerf ahurissante de Ségolène Royal, présidente du Conseil régional de Poitou-Charentes qui a menacé « ses propres élus de la majorité s’ils ne votaient pas une subvention de fonctionnement aux organisations syndicales de 400.000 € » ! Certains élus de gauche, du centre et de l’ UMP ont en effet compris que cette manne financière attribuée aux centrales syndicales en ce temps de crise était susceptible d’agacer profondément les électeurs…

Au cours des débats est-il rapporté, « Ségolène Royal a traité un élu UMP de gros macho mal élevé », «elle est montée au créneau en précisant que cette aide était nécessaire, justifiée , en souhaitant que les organisations syndicales soient obligatoires . Et surtout en perdant son sang-froid. Ceux qui voteront contre, j’en prendrai acte et je verrai les conséquences. Serge Morin d’EE-LV attaque la droite en rappelant que ceux qui ne sont pas syndiqués se privent de financement » !

Cette gauche hypocrite feint d’ignorer qu’il ya une raison objective au fait que les Français soient parmi les moins syndiqués en Europe -8% de nos salariés, 3% dans le secteur privé…- à savoir le rejet du monopole dont jouissent les centrales syndicales aux comportements souvent désastreux, qui se partagent le fromage de la représentativité des salariés depuis 1945.

Enfin, nous évoquions a le 7 décembre et le 1er février derniers sur notre blog les démêlés de la CGT avec la justice via certaines de ses pompes à frics;  le rapport du député centriste Nicolas Perruchot « sur les mécanismes de financement des organisations syndicales d’employeurs et de salariés »…qui a été enterré par ses collègues, alors que 4 milliards d’euros sont offerts annuellement aux syndicats pour « fluidifier les relations sociales »…C’est-à-dire payer le tribut à cette mafia syndicale, gaver les roitelets du syndicalisme pour qu’ils se tiennent tranquilles.

Le président UMP de la commission d’enquête sur le financement des syndicats, Richard Mallié justifiait alors ce passage à la trappe: « Aujourd’hui, à quatre mois de la présidentielle et à deux mois de la fin de la législature, ce n’est pas la peine d’adopter un tel rapport… »

Mais de ce scandale financier et moral constate Bruno Gollnisch,  de ce racket des Français organisé impunément par les élus de la droite courbe et socialo-communistes, le camarade Mélenchon ne dit mot -et pour cause ! Une collusion que l’on retrouve sur la question de la mise sous tutelle des collectivités locales, laquelle explique largement le problème des parrainages (0,5% des maires ont accepté de signer) rencontré notamment par Marine Le Pen.

Dans les faits les élus des conseils municipaux savent que la présentation par leur maire via sa signature d’un(e) candidat(e) qui déplait peut entraîner la mise sous le boisseau des aides dont dépendent les communes, notamment celles émanant des Conseil Généraux dont les présidents ont acquis des pouvoirs phénoménaux, supérieurs  à ceux des Préfets .

Le Conseil constitutionnel présidé par Jean-Louis Debré se décidera-t-il à briser cette spirale infernale ? C’est demain  jeudi que  les sages examineront la question de la publication des 500 parrainages. En présence de Marine Le Pen et de Louis Aliot, qui plaidera la cause de l’anonymat des signatures d’élus ; démarche à laquelle se sont associées Christine Boutin (PCD) et Corinne Lepage (Cap 21).  Réponse attendue mardi prochain.

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