Se serait mentir de dire l’inverse, le refus du Conseil constitutionnel d’accéder à la demande déposée par Marine (et soutenue par Corinne Lepage et Christine Boutin) de garantir cette confidentialité des signatures, souhait partagé par une très large majorité de Française et d’élus n’a pas été une surprise. Bruno Gollnisch a relevé que «cette grande institution a perdu une occasion de montrer son indépendance .» Le Système est bien verrouillé…
Le business des sondages aussi, puisque si l’on croit le dernier en date, réalisé par le CSA portant sur la présidentielle. François Hollande recueillerait 28% des suffrages au premier tour, Nicolas Sarkozy 27%, Marine Le Pen 17% (en légère baisse de -0,5%), François Bayrou 11% (-2), Jean-Luc Mélenchon 9% (+1). Les autres candidats oscilleraient entre 0,5% et 3%.
Questionnés sur l’entrée en campagne du président sortant et les thèmes développés à cette occasion, 46% des sondés estiment que celle-ci était «mauvaise » et 56% que les propositions du candidat « ne correspondent pas » à la politique qu’il a menée à l’Elysée. En outre, 58% le trouvent « plutôt pas convaincant » même si 64% sont favorables à cette vieille revendication du FN reprise par M Sarkozy à savoir l’introduction (certes limitée) d’une part de proportionnelle pour les législatives,
Au sujet de ces fameux sondages, il convient plus que jamais de pratiquer la vertu du doute, car ils sont aussi une arme dont se sert le Système pour asseoir son discours et sa position dominante. Il ya incontestablement une volonté de prouver que l’écart se creuserait inexorablement entre Nicolas Sarkozy et la présidente du FN. Il s’agit de décourager les électeurs susceptibles de voter pour elle et d’ancrer l’idée qu’elle n’a aucune chance d’être élue.
Or, dans les faits constate Bruno Gollnisch, seule la candidate de l’opposition nationale peut remettre en cause le scenario d’un « affrontement » final entre le candidat de l’UMP et du PS, cas de figure plébiscité par les « élites » politico-financières, les cénacles mondialistes, et les officines diverses été variées qui vivent grassement sur le dos des Français.
Dans sa lettre confidentielle d’information, Faits & documents (seconde quinzaine de février) Emmanuel Ratier s’arrête longuement sur cette question de la manipulation des sondages, et a été interrogé sur ce point par Henry de Lesquen l sur Radio Courtoisie le 13 février. M. Ratier affirme en effet que Marine Le Pen est quasiment à égalité avec le président-candidat si l’on se fie aux « données brutes » des enquêtes (c’est-à-dire non redressées par des calculs avant publication) voire a égalité avec Nicolas Sarkozy comme l’a avoué Maurice Szafran dans Marianne. « Le spectre d’un 21 avril à l’envers devient une hypothèse. »
Or, « par un tripatouillage qualifié de redressement, les sondeurs arrivent à un résultat tout à fait différent », creusant au bénéfice du premier un écart de sept, huit ou dix points sur la seconde. « Sans aucune honte, les sondeurs prétendent en effet qu’il est désormais plus facile de dire qu’on vote pour Marine Le Pen que pour Nicolas Sarkozy qui serait donc sous-évalué dans les sondages. ». Pour justifier ce redressement qu’ils estiment nécessaire eu égard à cette pseudo difficulté d’avouer un vote Sarkozy, les sondeurs se basent sur le fait que ce dernier ne retrouve pas dans ces enquêtes les résultats qui étaient les siens en 2007…
Or, au regard des difficultés rencontrées par Marine pour recueillir les signatures de maires, comparées à une Eva Joly « ou à un Nicolas Sarkozy qui en aura 15 000 », cette hypothèse d’une facilité plus grande à avouer un vote Marine que Sarkozy n’apparaît pas très sérieuse.
Aussi, « cette abracadabrante distorsion est telle que le FN va certainement demander à la commission des sondages d’accéder à l’intégralité des sondages suspects et en particulier aux donnés brutes afin de démonter cette vaste manipulation. »
Emmanuel Ratier base son analyse sur une enquête minutieuse a-t-il expliqué, sur le fait qu’il a eu accès aux fameuses données brutes des enquêtes, sur les témoignages recueillis auprès « d’amis », « travaillant soit à Matignon soit à l’Elysée », de « plusieurs personnes travaillant à haut niveau dans les instituts de sondage », « de responsables de services politiques dans de grands journaux… ». Or ces personnes « disent toutes la même chose, Marine Le Pen est extrêmement haute dans les sondages…ce qui explique d’ailleurs la stratégie de l’Elysée »
Et MM. Lesquen et Ratier de tomber d’accord sur l’obligation qui devrait être faite de publier les données brutes des sondages. Enfin, M Ratier a relevé notamment que l’échantillon sur lequel porte une enquête est trop petit pour donner un chiffre et qu’il s’agirait plutôt de donner une fourchette. Des évidences qui ne sont pas prés d’être admises n’en doutons pas…