Un boycott démenti par Berlin et l’Elysée, qui serait peut être de nature à décrédibiliser le candidat du PS dont l’absence de carrure internationale est souvent évoquée. Mais qui pourrait aussi avoir pour effet, bien paradoxal, de lui valoir la sympathie d’une partie de nos compatriotes échaudés par l’Europe bruxelloise… Lors de la présidentielle de 1981 déjà, Leonid Brejnev, à la tête de la prison soviétique des peuples, avait fait état très clairement de sa préférence pour Giscard au lieu de Mitterrand. Ce qui ne porta chance ni à Giscard, ni au PC « F» qui entama à cette époque sa longue agonie…
Quant à la préférence alimentaire affichée par le grand oriental Mélenchon pour son candidat de second tour, elle éclate pareillement, a fortiori depuis que le PS lui a demandé de retenir ses coups contre Hollande. Un pacte hollando-soviétique constate Bruno Gollnisch, qu’il respecte scrupuleusement, le petit doigt sur la couture du pantalon, pour obtenir quelques miettes aux législatives.
Il a tenté hier, invité du Grand rendez-vous Europe 1/Itélé/Le Parisien-Aujourd’hui en France, de nier les faits mais ils sont pourtant patents, et a désigné de nouveau Marine Le ¨Pen comme sa principale adversaire. Il a fait part de son espoir que « la France –comprendre cette entité abstraite, frileuse et déracinée qui est la vision mélenchoniste de notre pays- inflige une dure déroute à l’extrême droite », « une lourde raclée à Mme Le Pen ».
Mais le « petit garçon Mélenchon », à qui Jean-Marie Le Pen a promis de « baisser la culotte » si ce dernier avait le courage de l’affronter en débat, ce que Marine n’a pas souhaité pour les raisons que nous avions exposées, préfère proférer des invectives de loin. Il n’a toujours pas répondu à cette proposition du président d’honneur du FN qu’il a pourtant copieusement insulté hier. Allez , un peu de courage !