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Au-delà des étiquettes…

Qui l’aurait cru ? Avec un aplomb qui laisse pantois, Nicolas Sarkozy a poursuivi hier soir sur France 2 sa tentative d’enfumage en réitérant les promesses non tenues de sa campagne de 2007, notamment, une baisse (bien insuffisante) de l’immigration légale –de 180 000 à 100 000 immigrés par an. « Peine perdue » expliquait un article paru hier sur le site de Marianne, citant Guillaume Inigo de TNS-Sofres : « Impossible de réitérer l’opération de 2007 alors qu’il vient d’exercer le pouvoir pendant cinq ans. Ceux qui ont voté pour Sarkozy en 2007 et qui s’apprêtent à voter Marine Le Pen cette année lui reprochent précisément de ne pas avoir tenu ses promesses. Celle du Karcher notamment. Comment pourraient-ils le croire aujourd’hui ? »

Qui l’aurait cru ? François Fillon sera aujourd’hui sermonné officiellement à Matignon par le grand rabbin Gilles Bernheim et le président du Consistoire central Joël Mergui pour ses propos « stupéfiants »,  dixit Richard Prasquier, invitant Juifs et arabes à revenir sur leurs « traditions ancestrales » d’abattage rituel des animaux –voir notre article publié hier. Il recevra demain les représentants du culte musulman.

Qui l’aurait cru ? Lundi, en direct sur RTL,  Soheib Bencheikh,  l’ancien Mufti de Marseille a « (appelé) les musulmans de France et leurs amis à voter pour le Front National (à la présidentielle) ». M. Bencheikh a ajouté que « Nicolas sarkozy est un homme dangereux pour la France », prêt à tout faire dans le but de « régner quelques années encore ». «Il a pris toute une communauté en otage ».« Je n’ai pas l’habitude de donner des consignes de vote mais pour la première fois, il vaut mieux voter pour le Front national (…) « je ne partage pas les thèses du FN mais au moins ils sont sincères, ils ont un idéal» a-t-il ajouté.

Une sincérité qui conduit le FN a rejeter clairement le processus de colonisation de peuplement dont la France est victime mais qui conduit aussi les nationaux, relève Bruno Gollnisch, à affirmer qu’on peut être à la fois un bon musulman et un bon français. A condition que notre pays fasse respecter rigoureusement ses valeurs et ne se prête à aucune connivence avec un prosélytisme musulman dont nous rejetons toutes les exigences pour notre pays.

 Un idéal et une exigence de vérité du FN susceptibles d’être compris et entendus par de nombreux musulmans alors que ce gouvernement se vautre dans la dissimulation et le double langage, quitte à se prendre les pieds dans le tapis de manière emblématique dans ce dossier sur l’abattage des animaux

Le Bondy blog a rappelé opportunément la mobilisation de la majorité présidentielle contre l’étiquetage indiquant le mode d’abattage : « dans son discours de vœux de nouvelle année prononcé en septembre 2010 à la communauté juive de France, Brice Hortefeux reconnaissait qu’ il est exact qu’un vote au Parlement européen pourrait (…) imposer un étiquetage qui serait discriminant pour l’abattage rituel. Nous restons extrêmement vigilants, à la demande du président de la république. Soyez certains de la mobilisation du gouvernement et des députés français au Parlement européen pour que ce projet ne puisse pas aboutir. »

Et cet article de poser la question piège : « Comment s’occuper du halal en épargnant le casher ? Impossible. La dérogation accordée par Bruxelles à la France lui permettant de procéder légalement à un abattage sans étourdissement préalable des animaux concerne les deux cultes. »

Au-delà de la charge symbolique, de la dimension centrale qu’occupe dans notre inconscient collectif la notion d’alimentation, et qui explique aussi que cette question entraîne un débat aussi vif, Marine Le Pen a précisé qu’elle « (ne croyait) pas du tout que le halal soit un sujet accessoire. C’est un sujet qui touche quand même quatre grands thèmes pour les Français: le problème de la laïcité, de la sécurité sanitaire, de la nécessaire transparence à l’égard des consommateurs et de la souffrance animale. »

Oui, nous estimons au FN, rejoint sur ce point également  par une majorité de Français, que les animaux aussi ont droit à la considération des hommes. Comme l’expliquait  Jean-Marie Le Pen, « quand les hommes manquent de considération, soit à l’égard de leur prochain, soit à l’égard des animaux et de la nature, ils blessent en eux quelque chose de profond, qui appartient à la Création. » Il est symptomatique que cet aspect des choses n’ait pas été évoqué plus avant dans cette polémique.

 

 

 

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