Je n’ai pas été très positif sur les résolutions consacrées à l’élargissement de l’Union européenne à l’ancienne république yougoslave de Macédoine, à l’Islande et à la Bosnie-Herzégovine.
Comment en effet se réjouir d’accueillir de nouveaux pays dans l’usine à gaz coûteuse et inefficace qu’est l’Union européenne ? De l’extérieur, ils n’en voient souvent qu’une apparence de prospérité à laquelle ils souhaitent participer. De l’intérieur, nous en subissons l’aspect bureaucratique et inutilement contraignant.
On continue à négocier l’adhésion de l’Islande, demandée par opportunisme au plus fort de la déroute du système bancaire islandais, alors qu’une forte majorité de la population s’y oppose, comme le démontrera certainement le référendum de l’année prochaine.
On veut faire entrer l’ex-Macédoine et la Bosnie rapidement dans l’Union Européenne, de manière prématurée, sans avoir réglé aucun des conflits que ces pays peuvent avoir avec leurs voisins, y compris des Etats membres de l’Union, sans parler de leur impréparation économique, juridique, administrative et des relations conflictuelles entre leurs communautés ethnico-religieuses, que l’on va importer.
Bref, cette fuite en avant, en pleine crise, alors que la capacité d’absorption de l’Union est loin d’être prouvée est pire qu’une erreur : c’est une faute.