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Les abstentionnistes, clé de la présence de Marine au second tour ?

Faut-il croire (aveuglément) aux sondages ? Non bien sûr et les dirigeants du FN ne sont pas dupes des « coups » des instituts qui manipulent la sempiternelle « marge d’erreur » pour « jouer » tel ou tel candidat à la hausse ou à la baisse. Un grand jeu médiatique consistant actuellement à hisser sur le pavois Jean-Luc Mélenchon pour l’introniser « troisième homme. »Selon la dernière enquête Ipsos réalisée pour France Télévisions, Radio France et Le Monde, Nicolas Sarkozy gagne deux points au premier tour, à 29,5%, devant François Hollande (27,5%, -0,5 point), Jean-Luc Mélenchon ( 14,5%, +1,5 point), Marine Le Pen (14%, -2 points) et François Bayrou (10%, -1,5 point). Selon le dernier sondage BVA pour Le Parisien, se serait François Hollande qui virerait en tête le 22 avril avec 28% des voix , devant Nicolas Sarkozy (27%), Marine Le Pen (15%, + deux points) et Jean-Luc Mélenchon (14%, inchangé). Pour BVA Marine serait désormais la candidate favorite des ouvriers, avec 25% d‘intentions de vote devant M. Hollande (22%) et très très loin devant M. Mélenchon…

Des enquêtes qui n’impressionnent guère la candidate du FN, à l’heure ou des millions de Français qui déclarent vouloir voter ne savent toujours pas la couleur du bulletin qu’ils glisseront dans l’urne le 22 avril . Dimanche sur Canal plus, Marine a promis « une grande surprise » au soir du premier tour et s’est adressée aux patrons- pythies des instituts de sondages : « Je propose qu’ils s’engagent à verser chacun, pour chaque point d’écart entre leurs prévisions et le résultat final, l’équivalent du mois de salaire qu’ils touchent au profit des Restos du cœur (…) En mars 2002 a-t-elle encore rappelé, mon père était donné à 10% et Arlette Laguiller à 10,5%. Au final, il a terminé avec 17% et elle à 5! »

Nous le voyons bien, les instituts de sondage sont passés maîtres dans l’art de la manipulation insidieuse de l’opinion. Pour se faire, ils multiplient par le biais des résultats des enquêtes réalisées les prophéties autoréalisatrices, c’est à dire qui modifient les comportements ( électoraux) de telle sorte qu’ils font advenir ce que leurs sondages annoncent. S’il est certain que Marine ne sera pas au second tour, à quoi bon se déplacer pour aller voter Le Pen se disent de nombreux Français tentés par l’abstention, car sûrs que l’élection d’un des  deux candidats siamois de l’UMPS est acquise…réalisant ainsi les voeux du microcosme…

Car cette élection se jouera grandement sur la capacité à mobiliser les millions d’électeurs et d’électrices qui ont la tentation de déserter l’isoloir. D’après un sondage Ifop pour le JDD, le niveau d’abstention à la présidentielle pourrait atteindre prés d’un Français en capacité de voter sur trois. 32% des électeurs envisageraient cette grève du vote « un niveau jamais atteint depuis le début de la Ve République », « un taux record 16 points supérieur aux chiffres de 2007, et même 4 points supérieur au premier tour de 2002.»

« Ce qui est très étonnant, c’est la baisse des intentions de vote depuis la mi-mars. Lors des précédentes élections présidentielles au contraire, les prévisions de participation progressaient à l’approche du scrutin » juge Frédéric Dabi de l’Ifop. Il attribue ce phénomène au fait que «les candidats parlent d’insécurité et d’immigration alors que les priorités des Français sont le chômage, le niveau de vie. » Certes, mais nous rappelions le 29 mars que la préférence nationale est déjà en soi une proposition économique et sociale, un outil efficace dans la mesure où elle diminue le chômage des nationaux, accroît leur pouvoir d’achat et réduit les charges sociales.

Une abstention qui pourrait donc grandement pénaliser la candidate de l’opposition nationale puisqu’il apparait que celle-ci serait particulièrement forte chez les jeunes et dans les catégories populaires qui votent plus massivement que d’autres pour le Front National. Selon ce sondage Ifop, seulement 46% des (6 millions) ouvriers ont actuellement l’intention de voter le 22 avril… Autant dire prévient Bruno Gollnisch, qu’il faudra marteler à nos compatriotes de ne pas céder au découragement stérile, au renoncement auxquels les invitent les faiseurs d’opinion

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