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Tromperie sarkozyste, chantage turc

Le quotidien gratuit Metro le relevait hier en invitant un panel de Français à noter le programme des candidats: avec « (la) réduction en cinq ans de l’immigration légale de 200 000 à 10 000 entrées par an ( la proposition de Marine Le Pen) recueille tout de même 6,4 sur 10 (chez les électeurs de) gauche ! » Une préoccupation, chacun le sait, dont Nicolas Sarkozy s’est saisie à des fins électoralistes malgré des résultats pratiques catastrophiques.Le site Novopress pointait ainsi le double langage sarkozyste. Ce dernier « (n’hésite) pas à se poser en défenseur d’un modèle social français qui, selon ses propres dires, ne résisterait pas à un afflux d’étrangers », quand bien même « son quinquennat aura produit un solde positif d’immigrés évalué, selon les sources, entre un et deux millions de personnes ».

Or, le président candidat reste muet sur « l’ambition affichée par Pôle emploi de collaborer au projet bruxellois ». En l’espèce celui « visant à assurer une « gestion efficace de la mobilité internationale de main d’œuvre en renforçant les systèmes de prospection à l’étranger et les parcours migratoires pilotes . Cela n’a pas n’a pas semblé jusqu’à présent déranger outre mesure le Président de la République. »

Mais il est vrai que le précédent patron de Pole emploi, Christian Charpy, auquel vient de succéder Jean Bassères, « avait commencé à mettre en place, conformément aux souhaits du Medef, une politique ouvertement mondialiste favorisant la  diversité  et la discrimination positive au détriment des salariés  de souche», et ce alors que le nombre des chômeurs français connaissait une augmentation sans précédent. »

Cet exemple pris parmi tant d’autres ne milite pas pour prendre pour argent comptant les déclarations homériques de M. Sarkozy menaçant de faire sortir la France de Schengen en rétablissant des contrôles de police à nos frontières. Une des raisons en est  l’immigration clandestine qui se déverse via la Turquie vers la Grèce, la frontière entre les deux pays s’avérant très poreuse.

 Une dépêche de l’Afp souligne que « la Turquie est devenue le pays de transit des candidats à l’émigration vers l’UE. Des vols à bas prix sont même organisés à partir des pays d’Afrique pour les acheminer en Turquie, soulignent des responsables de la Commission (européenne). »

 Le ministre grec responsable de la protection des citoyens, Michalis Chrisochoidis,  a affirmé que la Turquie pouvait « tarir le flux des clandestins ». Une nécessité vitale car « la Grèce ne peut plus accepter de vivre avec une telle bombe à retardement, car ces migrants sont un problème pour un pays qui fait face à une crise économique. Ils menacent la paix sociale et posent des problèmes de santé. »

 Or, le chantage effectué par Ankara sur cette question est patent : « La Turquie a signé il y a deux ans avec l’Union européenne un accord pour la réadmission des personnes entrées illégalement dans l’UE depuis son territoire, mais Ankara pose comme condition pour sa mise en œuvre des facilités d’octroi de visas aux ressortissants turcs dans l’UE, un dossier actuellement bloqué… »

 Pourtant, la commissaire européenne chargée de la sécurité et de l’immigration, Cécilia Malmström,  a indiqué lundi qu’elle entendait céder aux exigences turques puisque « les deux questions sont liées. Nous devrions être en mesure de lancer très rapidement un dialogue sur les facilités de visas » a souligné Mme Malmström. Ce qui n’est pas le souhait des Grecs, des Chypriotes et, constate  Bruno Gollnisch, ni  celui de la grande majorité des Français et des Européens si les  Bruxellois daignaient leur demander leur avis …

 

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