Au même moment, le rassemblement citoyen antipatriotique organisé par la Ligue des droits de l’Homme et SOS Racisme derrière l’hôtel de ville de Lyon n’a pas rameuté les foules. Environ 120 personnes, militants et permanents des habituelles associations groupuscules et partis de gauche et d’extrême gauche, s’étaient rassemblées pour clamer leur souhait d’éradiquer le Front National. Mais dans une ambiance morose puisque cette réunion de grands démocrates s’est déroulée quelques jours après l’arrestation d’Andréa Kotarac, coresponsable des jeunes du Front de Gauche de Jean-Luc Mélenchon, pour l’agression (à trois contre un c’est plus facile selon la bonne vieille méthode bolchevique) d’un étudiant de droite aux abords de l’université Lyon III –voir notre article en date du 6 avril.
Lors de son intervention à la tribune qui a précédé celle de la présidente du FN, Bruno Gollnisch, très en verve, a dénoncé le terrorisme intellectuel qui vise à empêcher tout sursaut de notre peuple, « les vieilles mules du marxisme décadent » et espéré que les medias fassent leur travail en rapportant fidèlement la teneur et l’ambiance de cette réunion. Dans Le Monde, cela s’est traduit par cette remarque : « M. Gollnisch est malin : faisant mine de remercier la presse, il l’a, en fait, fait huer»…
Mais c’est surtout l’article de Christophe Forcari dans Libération qui a illustré de belle manière et après coup la validité des propos et des avertissements de Bruno Gollnisch. Alors que l’amphithéâtre de 3000 places qui accueillait Marine était bondée –voir à ce sujet les photos publiés sur le site d’E&R-, M. Forcari a écrit que dans « le fief historique de (…) Bruno Gollnisch (…) la présidente du Front National n’a pas fait le plein (…) .Trop de fauteuils inoccupés dans les rangées. Dans ce bastion pur et dur de l’extrême droite la plus traditionnaliste (sic), les militants n’ont sans doute pas jugé bon de venir remplir les sièges vides, alors que cette fédération régionale est une des plus puissantes du Front national. »
Dans le même registre, Abel Mestre du Monde, a lui aussi fait « très fort. » Au-delà de ses analyses singulièrement boiteuses sur la place de Bruno Gollnisch au sein du FN, il explique que pour celui-ci « la provocation paraît la dernière arme à sa disposition pour exister » ! (sic)… Le journaliste a eu apparemment du mal à comprendre la réponse ironique de Bruno aux journalistes qui l’ont croisé quelques heures après la réunion de Marine à la gare de Lyon-Part Dieu.
« Un peu plus tard, rapporte ainsi l’article du Monde, alors que la conversation tourne autour de la citation, lors de la Convention de Lille le 18 février, par Jean-Marie Le Pen d’un poème de Robert Brasillach, journaliste collaborationniste fusillé à la Libération, il dit (Gollnisch, NDLR) aux journalistes présents : Vous croyez vraiment que j’hésiterais à vous fusiller ? (phrase reprise en titre d’une brève sur le site Atlantico !) A quoi joue Bruno Gollnisch ? » feint de s’inquiéter M Mestre.
Dans les faits ce que M. Mestre ne dit pas, c’est que les interlocuteurs présents de Bruno Gollnisch ont insisté sur la responsabilité morale de Brasillach pour expliquer (justifier) l’exécution du journaliste. A cette aune, il est en effet évident, et c’est là la raison de la réflexion du dirigeant frontiste, que si l’on se place sur ce terrain de la responsabilité morale, les journalistes de ce pays, et au-delà pour être tout à fait honnête, les grands groupes financiers qui dirigent largement les médias que nous évoquions au début de cet article, ont eux aussi des comptes à rendre aux Français. Ils mentent, intoxiquent nos compatriotes depuis des décennies en leur refourguant à haute dose leur mortifère camelote idéologique. Reste que les Français ne sont pas totalement dupes si l’on en croit les sondages récurrents pointant leur opinion sur les acteurs du quatrième pouvoir…