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La déclaration de M. Barroso sur la lutte contre la crise

Intervention de Bruno Gollnlisch sur la déclaration de M. Barroso sur la lutte contre la crise (19 avril 2012)

 Monsieur le Président de la Commission,

Je trouve que la majorité de mes collègues sont extrêmement injustes avec vous. Ils ont voté tous les textes qui sont en grande partie responsables de la situation actuelle. Ils ont voté tous les textes de libre-échange, tous les textes qui font que cet espace économique européen n’est plus protégé à l’égard d’une concurrence sauvage qui nous est faite par des pays en voie d’industrialisation.

 La crise en réalité est une crise structurelle, tout le monde le sait bien. Elle est essentiellement le résultat de la désindustrialisation d’une grande partie de l’Europe ou, en tout cas, de la perte de l’espèce de quasi-monopole industriel dont nous jouissions jusqu’à présent.

 La crise est, certes, aussi due sur le plan financier à l’inflation des dépenses publiques mais cette inflation des dépenses publiques porte un nom depuis très longtemps: c’est le socialisme. C’est le socialisme! Le socialisme rampant qui a été, d’ailleurs, pratiqué avec beaucoup de laxisme et de facilité par les régimes prétendus libéraux.

 Toutefois, Monsieur le Président de la Commission, avant de terminer, je voudrais quand même vous poser une question. Le débat fait rage depuis trois jours en France, avant le premier tour de l’élection présidentielle, sur un texte mystérieux intitulé « Pour une croissance riche en emplois ». Les journalistes ont eu accès à ce texte.

 On dit dans les médias que le commissaire en charge du dossier le présenterait aujourd’hui à Strasbourg. Aujourd’hui peut-être, à Strasbourg certainement, mais en tout cas pas aux députés à moins que les mentions lapidaires que vous venez de faire sur l’emploi en fassent office. Je n’ai pas trouvé ce texte. J’ai trouvé en revanche des commentaires et même des démentis de fonctionnaires de la Commission auxdits commentaires. Comment peut-on arriver à une telle palinodie sur un sujet aussi crucial?

 Monsieur le Président de la Commission, j’avais quand même l’impression en vous entendant plaider pour l’austérité économique et financière d’entendre le Président Herbert Hoover, aux États-Unis dans les années 30, promettre que la prospérité était au coin de la rue. Je ne suis pas sûr que la promesse qu’il faisait était beaucoup plus sérieuse que celle que vous êtes en train nous faire.

 

 

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