Madame la Présidente, il y a quelque chose de gênant dans le rapport de M. Howitt, ainsi qu’un certain nombre d’orateurs l’ont souligné. Indépendamment des questions de fond comme le droit à la vie, il y a le fait que l’on promeut les droits de l’homme un peu partout dans le monde au lieu, en quelque sorte, de balayer devant notre porte.
Dans mon pays par exemple, la France, la liberté d’expression dont le rapport se fait l’avocat se restreint singulièrement. Elle se restreint en histoire, au motif que l’on interdit la contestation de crimes contre l’humanité en vertu de décisions dans lesquelles un certain nombre de juges auraient dû figurer parmi les accusés. La liberté de recherche en histoire est pratiquement inexistante en ce qui concerne la deuxième guerre mondiale et un certain nombre d’autres drames de l’histoire contemporaine.
Il en va de même en politique. On n’a plus le droit de contester l’immigration et si l’on en parle pour autre chose que pour en dire du bien, on s’expose à être poursuivi, jugé ou, condamné plus ou moins sévèrement sous le prétexte d’incitation à la haine raciale, ce qui n’a évidemment rien à voir avec le fait de parler librement du problème de l’immigration.
Il en va de même aujourd’hui, enfin, en morale. Ceux qui préfèrent la famille composée d’un papa et d’une maman aux unions homosexuelles courent le risque – et ce risque, un député français, de la majorité actuelle, l’a subi – d’être traduit devant les tribunaux et d’être condamné lourdement aussi.
Je pense par conséquent que nous ferions mieux de balayer devant notre porte plutôt que de prétendre donner des leçons au monde entier.