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Législatives : quelques antifrontistes de choc…

 Martine Aubry multiplie les déclarations fumeuses, floues et contradictoires sur l’attitude qui sera celle du PS face au « danger » FN. Mardi, lors d’une conférence de presse rue de Solferino, la Première secrétaire du PS était sûre d’elle : « Si nos candidats ne peuvent pas se maintenir au second tour, ils ne se maintiendront pas, mais pour le reste, nous continuerons à défendre nos candidats jusqu’au bout et jusqu’au second tour bien évidemment », avait-t-elle déclaré. Et même si un candidat PS arrive en troisième position derrière le Front National ou les Verts, « il va se maintenir, oui » avait-elle juré.

Quelques minutes plus tard sur BFM TV, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, s’était fait une joie et un devoir de tacler son « amie » Martine en affirmant qu’un candidat socialiste pourrait se désister « pour le candidat d’un parti gouvernemental », de la droite dite « républicaine».

Mercredi matin, sur France Info, Martine Aubry était donc en mode rétropédalage : « Nous ne soutiendrons nulle part le FN (…) Et s’il devait arriver que nous ne soyons pas là et qu’il y ait deux candidats, un d’un parti républicain et un du FN, comme d’habitude, nous voterons pour le parti républicain », avait-elle indiqué.

 Au rayon des (immortels) principes du socialisme républicain, l’hebdomadaire Minute rappelle fort judicieusement que le discours traditionnel de la gauche contre le sexisme, « l’application de la parité hommes-femmes pour la composition du nouveau gouvernement » ne peut occulter  «les dizaines d’élus socialistes condamnés pour harcèlement moral, agressions sexuelles ou violence conjugale, et qui restent toujours à leur poste. S’il veut aider la cause des femmes, François Hollande ferait mieux d’appliquer la loi (…). »

 Et cet article de citer l’enquête menée dans le mensuel féministe Causette, par les journalistes Leila Mimao et Julia Pascual,  qui expliquent que « quelquefois, pour éviter le scandale ou le tribunal, les élus vont jusqu’à dégainer le chéquier . C’est dans cet esprit clanique que François Hollande, alors premier secrétaire du parti socialiste, avait réglé le cas de  l’agression sexuelle  de DSK contre Tristane Banon. Son directeur de cabinet, Stéphane Le Foll, aujourd’hui ministre de l’Agriculture, avait vendu la mèche devant les policiers de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la Police judiciaire (…) ».

 Minute s’arrête également sur le cas du « chef du pôle Justice dans l’équipe de campagne de Hollande, le sénateur socialiste André Vallini (qui)  a ainsi transigé devant les prud’hommes de Grenoble, deux mois avant la présidentielle, sur une transaction financière avec son ancienne attachée de presse, qui demandait 100000 euros de dommages et intérêts pour  harcèlement moral, discrimination par l’âge et licenciement abusif . (…) André Vallini, qui règne sur son entourage par l’injure et la terreur, est connu pour avoir épuisé une centaine de collaborateurs depuis dix ans au conseil général de l’Isère (…). »

 Autre exemple emblématique, celui de Pascal Buchet, maire socialiste de Fontenay-aux-Roses et premier secrétaire de la fédération PS des Hauts-de-Seine » dont la peine en première instance a été aggravée le 6 avril dernier, « dans l’indifférence à peu près générale des médias. » « Cette condamnation pour harcèlement moral après le suicide par défenestration de Jenny Sauvagnac, sa directrice de la communication, mariée et mère de deux enfants, ne devrait pas gêner outre mesure ce proche de Martine Aubry, puisque ce  pervers narcissique , égocentré  et  tyrannique, selon les mots de l’avocat général, est en lice pour les prochaines élections législatives sous les couleurs socialistes! (…). »

 Et de citer encore l’élu socialiste Yacine Chaouat, « toujours soutenu mordicus par le sénateur-maire du XIXe arrondissement, Roger Madec », qui «l’a gardé comme assistant parlementaire au Sénat », «malgré une condamnation à six mois de prison avec sursis – en première instance, puis en appel – pour violences conjugales aggravées sur conjointe (…). Pour mémoire, la femme de l’élu, Fatma Chaouat, 21 ans, récemment arrivée de Tunisie, a été battue à coups de ceinture et retenue à son domicile (…). »

 Mais le principal c’est que tout ce beau monde communie dans l’anti-frontisme, ce qui lui assure de garder tout son prestige républicain et son magistère moral. Bruno Gollnisch l’a noté tout au long de son combat politique, le simple fait de se dresser contre le FN vaut bien souvent  tous les brevets de virginité.

 

 

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