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De la Guyane à la Seine-Saint-Denis, les non-dits de Manuel Valls

Manuel Valls a pris acte que la plupart des    Français,  visibles , invisibles,  de droite (ils sont majoritaires),  de gauche,  du centre ou d’ailleurs,  ne veulent plus d’une immigration qui non seulement les dépossèdent de leur identité  et de leur souveraineté mais contribue grandement à la paupérisation et à la tiers-mondisation sociale et économique de  notre pays. Dans un entretien accordé au Monde en date de jeudi, le ministre de l’Intérieur explique qu’  «Aujourd’hui, la situation économique ne permet pas d’accueillir et de régulariser autant que certains le voudraient. C’est ma responsabilité de ministre de l’Intérieur de le dire. Je l’assume.» Aussi affirme-t-il que le nombre de régularisations d’immigrés clandestins non communautaires restera ce qu’il était sous la présidence de  M.  Sarkozy, soit environ 30 000 cas par an.

Pour autant, et c’est là  la preuve du maintien de la même hypocrisie laxiste  au sommet de l’Etat, Manuel Valls, à l’instar de ses amis politiques,  n’entend pas réduire le nombre de l’immigration dite  légale.  Il n’envisage  pas de revenir sur le catastrophique droit du sol, le regroupement familial, les différentes pompes aspirantes de l’immigration  qui fabriquent à la chaîne des Français de papier…et  futurs électeurs socialistes.

 A l’heure où notre  déficit budgétaire flirte avec les  90 milliards d’euros, tandis que l’immigration  autorisée se poursuit toujours depuis 2001 à une moyenne s’établissant autour de 200 000 personnes par an,  le démographe, économiste et géopoliticien Yves-Marie Laulan rappelait l’année dernière que selon toute vraisemblance, « le véritable coût de l’immigration pour la France a atteint en 2011,  70 à 80 milliards d’euros » .  Un calcul basé sur la prise en compte  des  dépenses en maintien de l’ordre, de  justice, les  frais de scolarité, de santé, la formation professionnelle, le logement, les coûts supplémentaires dans les quartiers dits « sensibles », les aides sociales diverses,  le regroupement familial…

Un phénomène qui touche également de plein fouet la France ultra-marine. En Guyane  indique ce matin notamment un article du   Parisien,  « deux militaires des commandos du 9e RIMa  – un caporal-chef de 32 ans, père d’un enfant, l’autre un adjudant de 29 ans-  ont trouvé la mort mercredi  dans la région de Dorlin –«  un haut lieu isolé de l’orpaillage clandestin de Guyane, depuis près de vingt ans, sans accès terrestre depuis le littoral »-, dans une opération conjointe entre l’armée et la gendarmerie contre des orpailleurs, des chercheurs d’or clandestins. Deux gendarmes ont été grièvement blessés lors de cette violente embuscade. »

« En janvier dernier, dans cette même région  est-il encore rapporté,  quelques heures avant la visite de Nicolas Sarkozy, des heurts entre bandes armées avaient fait cinq morts avérés – leurs corps ont été retrouvés – et vraisemblablement un 6e, avait indiqué le parquet sur la base de témoignages concordants. Le sixième corps aurait été jeté à Dorlin au fond d’un puits clandestin de l’orpaillage et n’en a, depuis, jamais été extirpé. »

L’orpaillage, qui attire toute une faune délinquante – selon les autorités,  entre  5 000 et 10 000  personnes seraient  présentes sur des sites d’orpaillage clandestins- est une des causes d’augmentation des crimes et délits.

 Autre conséquence dramatique, les gravissimes  dommages environnementaux  occasionnés par les techniques « d’exploitation » des orpailleurs en question en Guyane comme plus largement dans tout le bassin de l’Amazonie :  déforestation sur plusieurs dizaines de kilomètres, berges des fleuves éventrées, utilisation à haute dose du mercure qui  se concentre dans l’organisme des poissons, consommés par la population indigène, entraînant  malformations des foetus et des troubles neurologiques graves.

 La Guyane est un département emblématique de  l’impuissance des pouvoirs publics à assurer le maintien de l’ordre,  l’autorité de la loi et à juguler  l’immigration.  La population de ce territoire   était  estimée officiellement  à 230 500 personnes en novembre 2009, contre  215 036 personnes en  2007…et  seulement   115 000 en  1990 !

 Le total de la population immigrée,  principalement des Brésiliens, des Surinamiens, des ressortissants du Guyana et des  Haïtiens,   légaux ou  clandestins (environ 40 000 illégaux selon l’estimation  basse avancée par  le  ministère de l’Intérieur il y a trois ans)  est estimé à environ 40 % de la population…

 Comme à Mayotte ou en Métropole notamment, nombreuses sont les femmes enceintes en situation irrégulière  qui viennent  y  accoucher  pour donner naissance à un enfant français sur un territoire  qui détient le record absolu en Amérique du sud du taux de natalité.

Relayant un article du JDD, Novopress notait en décembre dernier  que selon les chiffres de la préfecture de Seine-Saint-Denis, ce département compte 150 000 clandestins (soit 10% de la population) et 450 000 étrangers en situation régulière (environ 30% de la population). « En 2004, la Direction centrale du contrôle de l’immigration et de la lutte contre l’emploi clandestin (Diccilec) avançait le chiffre de 200 000 immigrés en situation irrégulière en France…. Un chiffre que l’on peut multiplier par 4 voire 5 et même plus si l’on intègre, Mayotte et les départements d’Outre-Mer,  la Guyane… »

Il ya quatre ans, Georges Orfily, sénateur socialiste de Guyane, estimait que  600 000 clandestins entraient en France chaque année, dont 200 000 pour la seule métropole. Pas besoin d’être grand clerc, note Bruno Gollnisch, pour comprendre que les petites esbroufes socialistes sur l’immigration  succédant aux insuffisances criantes  de l’UMP,  ne sont pas à la hauteur des enjeux.

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