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Euro : phase finale, phase terminale…

Dans son éditorial sur RTL ce matin, Eric Zemmour évoquait le drame sanglant vécue actuellement par les Syriens. Il  notait qu’auparavant  l’Etat français  aurait pris fait  et cause  pour la défense des  minorités chrétiennes vivant en Syrie (protégées par le régime laïque en place) plutôt que de se mettre à la remorque des Etats-Unis, de ses alliés islamistes sunnites Turcs,   Saoudiens ou  Qataris… au nom de la défense  des droits de l’homme. Hypocrisie écœurante,  prétexte commode derrière lequel s’abrite ce gouvernement, comme le précédent, afin de légitimer  ses renoncements de souveraineté, l’enterrement d’une politique étrangère française vraiment indépendante ; une évolution  qui s’est matérialisée par le retour  de notre pays au sein du commandement  intégré de l’Otan.

Une France couchée, ballottée par l’Histoire car devenue largement incapable  d’en être l’acteur, qui refuse de prendre en main son destin en le confiant à d’autres. Une illustration de cette situation nous est aussi offerte  par la manière dont l’UMPS  s’échine à sauver  une  Europe bruxelloise qui détruit nos nations européennes.

 Pourtant, Le Figaro se félicite aujourd’hui qu’à  l’issue du sommet européen qui s’est tenue hier dans la capitale belge, «les membres de la zone euro ont décidé de créer un mécanisme qui permettra de recapitaliser les banques directement via son fonds de secours, sous certaines conditions. Les conditions de rachat de dette souveraines par les fonds de sauvetage sur les marchés vont en outre être assouplies. Quand ce sera prêt, le Mécanisme européen de stabilitéMES, mécanisme  totalitaire ahurissant  adopté par un traité  signé en catimini le 11 juillet 2011, voir à ce sujet nos articles du 11 octobre et 20 février derniers, NDLR-  pourra avoir la possibilité de recapitaliser directement les banques», a déclaré Herman Van Rompuy.

 « Des décisions qui répondent aux souhaits de l’Espagne et de l’Italie » qui « s’étaient alliés pour demander à leurs partenaires européens des solutions pour lutter contre l’envolée de leur taux d’intérêt. Ils avaient ainsi mis leur veto au pacte de croissance d’un montant de 120 milliards d’euros pour faire pression sur leurs homologues européens. Ayant obtenu gain de cause, les deux pays ont donné leur feu vert à l’adoption du pacte de croissance».

 Sur le site de Marianne, l’eurosceptique  Laurent Pinsolle, porte-parole du petit parti de Nicolas Dupont-Aignan, Debout la République,  approuve  qu’ Angela Merkel ait indiqué juste avant le début de ce sommet  qu’il n’y aurait « pas de mutualisation de la dette de la zone euro de son vivant. »

 Malgré la « « campagne ouverte en faveur des euro-obligations » (eurobonds) menée par la France ou the Economist », « jamais l’Allemagne n’acceptera la collectivisation des dettes, une idée sortie du cerveau malade des eurocrates depuis deux ans.  » Et quand bien  même l’intransigeance allemande sur ce point « risque de hâter la fin de l’euro de la sorte, provoquant alors une cascade de dévaluations compétitives des autres monnaies européennes face au deutsche mark . »

 Expliquant que l’Allemagne a les reins suffisamment solides pour faire face à cette éventualité, M. Pinsolle ajoute que « sur le fond, les Allemands ont bien raison de tuer cette idée délirante », d’autant qu’«une telle proposition est incroyablement déresponsabilisante, tant pour les pays les plus endettés et les créanciers de ces pays, qui se voient offrir le parapluie de ceux qui ont fait des efforts. »

 Bref, « François Hollande a tout de suite levé le drapeau blanc. Les euro-obligations sont logiquement inacceptables du point de vue allemand. Et de toutes les façons, elles n’auraient sans doute même pas réussi à sauver la monnaie unique. »

 Si l’euro est  à terme condamné comme le répétait encore ce matin Marine Le Pen interrogé par M Apathie,  à quoi bon continuer de déverser des milliards dans  le  tonneau des danaïdes mis en place par les « Bruxellois »  pour éviter  la contagion de la crise grecque aux autres maillons faibles de l’euroland ?

 Michel de Poncins notait le 18 juin que  comme avec la Grèce, « où l’aide versée assassine en quelque sorte le peuple grec par une médecine inopérante et pour des fautes dont il n’est pas responsable » (du moins pas uniquement) », « la même erreur est en train de se produire pour les malheureux espagnols. Sous le faux prétexte de les sauver, cette prétendue communauté internationale va les écraser. »

 « Nous avions prévu que l’incendie allait se propager ailleurs, ce qui se produit avec l’Espagne qui va recevoir 100 milliards ; le Portugal recevra 78 milliards et l’Irlande 85 milliards. L’Italie est menacée. Des milliards qui ont été  «  littéralement volés aux autres européens et même ailleurs par le truchement du FMI ».

 Or, « Qui peut prévoir si les 100 milliards seront suffisants ? Les marchés doutent sur ce point et ont raison (…) ils ont assez de jugeote pour savoir qu’une fuite en avant ne s’arrête pas si facilement. »

 M.   de Poncins souligne  que c’est bien  l’incapacité de nos dirigeants à admettre qu’ils persévèrent  dans une voie sans issue, à  s’extraire du carcan de  idéologie euromondialiste,  qui précipite la chute de la construction européenne sous sa forme actuelle

 Car « derrière l’euro, se profile l’objectif fondamental de sauver (leur) Europe . Selon la doctrine officielle, l’édifice européen, qui n’en finit pas de se bâtir, serait l’horizon indépassable d’un continent de 500 millions d’habitants. C’est de la pure propagande et maints signes, s’exprimant parfois dans les urnes, montrent que les peuples sont très réticents.

 Et de noter comme Bruno Gollnisch avant lui que  « le plus grave arrive : l’aventure européenne est un échelon de plus dans la mise en place d’un pouvoir mondialiste totalitaire aboutissant à la destruction des nations. A un peu plus de deux siècles de distance, c’est le rêve révolutionnaire en voie de réalisation »

 Un « rêve »   (cauchemar) dont la réalisation n’est pas inéluctable pour peu que nos peuples se réveillent. C’est là la raison d’être du Front National dont la mission historique consiste bien à rendre visible et intelligible  le bon cap à suivre dans la tempête. Quitte à avoir raison avant tout le monde ce qui n’est jamais la situation la plus confortable.

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