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Parlons franc: « Une certaine intelligence, une certaine subtilité, une certaine finesse »

 Du Crif, à l’Agrif, des sites musulmans aux sites catholiques,  en passant par les gouvernement français et israélien,   la tentative d’incendie perpétrée le 4 septembre  par des colons  extrémistes juifs de Cisjordanie à l’église du monastère trappiste de Latroun en Israël,  « accompagnée d’infâmes inscriptions contre le Christ », a été unanimement condamnée. « L’abbaye cistercienne de Latroun est une des communautés religieuses protégée par la France au titre des accords dits Chauvel/Fischer conclus avec l’Etat d’Israël » a rappelé le ministère des Affaires étrangères.  « Les évêques catholiques de Terre sainte, rapporte notamment L’Express,  ont interpellé les autorités israéliennes:  Que se passe-t-il aujourd’hui dans la société israélienne pour que les chrétiens deviennent des boucs émissaires? Quel genre d’enseignement du mépris à l’encontre des chrétiens enseigne-t-on dans les écoles? Et pourquoi les coupables ne sont-ils jamais arrêtés ni traduits en justice? ».  

Sans aller jusque là ( ?) le site communautaire  musulman oumma.com a plus particulièrement insisté cette semaine sur les propos jugés indignes de  Véronique Genest, connue du grand public pour son rôle phare  de Julie Lescaut dans la série policière à succès du même nom diffusée sur TF1.  Il y a quelques jours rapporte ce site, la comédienne a envoyé un   tweet  dans lequel  elle écrivait que « L’Islam est dangereux pour la démocratie et en fait la démonstration tous les jours ». Un avis  signé est-il précisé par «  la vedette d’un seul rôle, grande supportrice de Nicolas Sarkozy, » coupable donc  d’« avoir déversé sur son compte Twitter un florilège des pires stéréotypes sur la deuxième religion de France ».

 Il est encore indiqué qu’ « apostrophée par un autre correspondant qui lui reproche des amalgames dangereux (Véronique Genest s’ est finalement  rétractée)   en reconnaissant ne pas avoir employé le bon terme (…) : j’aurai effectivement du dire intégriste mais dans la succession de tweets il était intégré. » Le commentaire odieux  d’un internaute réagissant à cet article a été laissé par les administrateurs d’oumma.com : « Ce n’est pas la première fois que vache complexée tient de tels propos. Ayant grandi en Alsace, une région ou une bonne partie de la population ignore que Hitler est mort, ses gênes ont surement été imprégnés de cette idéologie , et en tant qu’érudite , elle a du mal à s’en défaire. J’appelle tous les musulmans de France, à boycotter cette personne abjecte, afin de voir si TF1 est capable de faire fi de 6 millions de téléspectateurs »…

Dans un registre moins violent,  l’auteur de l’article écrit que l’actrice s’est fait «  joliment remettre à sa place par (le réalisateur et acteur)  Mathieu Kassovitz, réputé pour son tweet très réactif, sans fioritures, et en l’occurrence persifleur. Reprenant la phrase de Véronique Genest telle quelle, ce dernier met en exergue la mention niveau zéro… »

 Cette réaction de M.  Kassovitz est à l’évidence plus consensuelle ajouterons nous,   que sa demande de clarification de certains aspects des attentats du 11 septembre 2001. Wikipedia relève ainsi qu’il avait  été du fait de  ses interrogations sur cet événement  « très vivement critiqué dans les médias ».  «  Une chronique d’Europe 1 l’avait assimilé  à  la pire extrême-droite antisémite américaine  (…) . En novembre 2011, Mathieu Kassovitz obtient la condamnation d’un bloggeur, Lilian Massoulier, du Journal du Dimanche qui l’avait comparé à Joseph Goebbels. France Info et L’Express, dont les chroniqueurs, Patrice Bertin et Renaud Revel, l’avaient respectivement qualifié de  révisionniste  et comparé à Robert Faurisson, sont par contre relaxés. » Oumma.com ne  tient  pas non plus rigueur à M.  Kassovitz, d’avoir réalisé Babylon A.D.  l’adaptation du roman Babylon Babies de l’écrivain à l’islamophobie rabique  Maurice G. Dantec

 Pour anecdotique qu’elle puisse paraître,  cette petite histoire permet de comprendre la singularité du Front National dans son appréhension de la place de l’Islam dans notre pays. Dans son livre d’entretien « Une volonté, un idéal », Bruno Gollnisch donne son sentiment selon lequel    « Il faut éviter que ne se développent des communautés étrangères vivant entre elles (…) j’affirme qu’il y a un  peuple français, que ce peuple est européen dans son  immense majorité, et que cela est consubstantiel à la France (…). »

 Il précise surtout : «  Je ne pense pas que l’islam soit la vraie religion, sinon je l’aurais adopté ! Je respecte les musulmans cependant comme je respecte les bouddhistes ou les agnostiques (…). Le problème est que l’islam n’est pas seulement une religion ; c’est aussi un code de loi. Malheureusement ce code de lois était peut être approprié dans la société des bédouins des VIIe et VIIIe  siècles, mais il est étranger à nos moeurs, à nos coutumes et à nos traditions.

Je ne souhaite pas bien sûr, que la société française devienne une société musulmane ; pour autant je n’ai pas l’intention de faire la guerre aux musulmans. »

 Cependant, « Les musulmans qui voudraient imposer la loi islamique (la charia) n’ont pas leur place ici, c’est clair. Mais ce n’est pas le cas de tous et, contrairement à un certain nombre de mes amis, qui estiment qu’il n’y a pas d’islam modéré, je pense  que s’il n’y a pas d’islam modéré, peut être, il y a des musulmans modérés. Et je ne fais pas d’angélisme. La bourgeoisie francophile sunnite du Liban d’avant la guerre, ce n’est pas du tout la même chose que les salafistes, qui ne sont pas la même chose que les Iraniens chiites. Il y a des différences considérables. »

 « Ceci étant, je préférerais  que les musulmans restent dans leur pays d’origine, et je vois avec inquiétude l’islamisation de la France, car je constate que beaucoup de musulmans qui vivent en France commencent à revendiquer de vivre selon leurs mœurs, leurs coutumes puis leurs lois propres. Les exemples sont nombreux : le régime alimentaire, les piscines, etc, qui manifestent  la volonté, non seulement de revendiquer de vivre selon leurs mœurs, mais de les imposer à leur entourage (…).Je combats totalement cette évolution bien sûr, mais j’observe qu’elle est quand même d’abord le fruit de l’immigration beaucoup plus que des conversions à la religion musulmane. »

 « Il ya aussi la question de la réciprocité souligne Bruno Gollnisch. On construit partout des mosquées, qui sont  financées la plupart du temps par l’argent d’Etats étrangers qui n’admettent pas chez eux la construction de la plus petite chapelle catholique. Appelons alors le droit international à la rescousse, et disons très clairement à ces Etats qu’il est hors de question qu’ils financent chez nous des lieux de culte musulmans tant qu’ils n’ont pas admis sur leur territoire des lieux de culte chrétiens. Autrement dit je suis partisan, dans ce domaine comme dans d’autres, d’une certaine intelligence, d’une certaine subtilité, d’une certaine finesse. »

 « Nos compatriotes poursuit-il  se focalisent sur la mosquée, et cela se comprend parce que la mosquée est un symbole, un révélateur, qui marque une appropriation territoriale : c’est cela qui les scandalise. Mais moi je considère que si les gens ne vont plus dans les églises, et qu’on laisse les vannes de l’immigration  grandes  ouvertes, il ne faudra pas s’étonner que les musulmans se regroupent entre eux, qu’ils achètent des terrains et, respectant les règles de l’urbanisme, qu’ils y construisent des édifices dans lesquels ils se réuniront pour leur prière et leur culte. Il est évident qu’on ne va pas pouvoir interdire cela. »

 « Je me suis battu contre la mosquée de Montélimar et contre d’autres, mais avec des arguments qui sont ceux de notre droit puisque nous avons un  Etat laïc qui, théoriquement,  ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte, selon les termes de loi de 1905. Cela doit s’appliquer  évidemment à l’égard du culte musulman. Mais la prolifération des mosquées est avant tout une conséquence de l’immigration. Et si les mosquées ne sont pas arrogantes, je ne vois pas au nom de quoi on interdirait à des musulmans de pratiquer leur religion, pas plus qu’on interdirait à des protestants d’aller au temple ou à des juifs d’aller à la synagogue» conclut Bruno Gollnisch.

 

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