J’ai voté contre le rapport Brok sur la politique étrangère et de sécurité commune,la PESC, comme on dit.
On veut transformer l’Union européenne à la fois en organisation humanitaire, en auxiliaire docile de l’OTAN, et en entité négociant des accords de libre-échange avec l’ensemble du monde. La PESC, c’est Mme Catherine Ashton au pays des Bisounours : tous les problèmes peuvent être résolus pourvu que l’on donne beaucoup d’argent, que l’on ouvre nos frontières à tous et à tout, que l’on fasse des leçons de morale absconses au reste du monde, et surtout que le grand frère Américain continue à assurer dans les faits notre sécurité face aux menaces réelles.
Le problème, c’est que l’Union ne s’est jamais pensée, traité de Lisbonne ou pas, comme grande puissance mondiale. Elle ne cesse de courir après un rôle politique international qui lui est inaccessible, puisqu’elle n’a de cesse de détruire les capacités diplomatiques et militaires de ses membres. Ceci se fait au nom d’une idéologie lénifiante, d’un mercantilisme sans faille, d’une rationalité budgétaire malthusienne. L’Europe n’est ni synergie, ni synthèse. Elle n’est qu’addition de faiblesses. Elle est à la fois anesthésiant et dissolvant.
Il est urgent que chaque Etat membre retrouve sa pleine souveraineté pour sa sécurité et ses liens avec les autres Etats.