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Le Qatar en banlieue et le « retour aux sources »

Le traité budgétaire européen défendu par les principaux dirigeants du PS  a beau être, « à la virgule prés », celui qui a été acté par Nicolas Sarkozy s’étrangle un député d’EELV, Cécile Duflot a fait savoir hier sur France 2 qu’elle resterait au sein du gouvernement Ayrault, tout en refusant de dire   si elle était favorable ou non à ce traité. Et peu importe  que le parti dont le ministre du logement   est une des dirigeantes  ait annoncé  officiellement son refus  de ce pacte budgétaire d’austérité. Faut-il que la gamelle soit bonne à la cantine du ministère…Un psychodrame qui a laissé Jean-Marc Ayrault sans réaction et qui  en dit long sur l’hétérogénéité de la majorité, alors que François Hollande peine à sortir de sa léthargie sur fond  de sondages aussi catastrophiques que les prévisions économiques au sein de la zone euro…Mais il y a bien un pilote dans l’avion quand il s’agit  de  dérouler  le tapis rouge  aux investisseurs du Qatar   qui jouissent déjàsur notre sol de privilèges fiscaux exorbitants du droit commun. Qataris qui poursuivent  leurs achats  en France des entreprises du CAC40 aux  clubs sportifs .

 L’émir  du Qatar,  Hamad al-Thani,  qui fut l’invité de la cérémonie du  14 juillet 2007 par  Nicolas Sarkozy fraichement élu président, fut aussi le premier hôte reçu par François  Hollande à l’Elysée… Quand bien  même le Qatar est au nombre des  responsables du terrorisme qui ensanglante la Syrie laïque,  et  à l’initiative  de nombreux projets visant à la (ré)islamisation des banlieues françaises.

Hamad al-Thani, relevions nous en mars dernier,  avait  gelé  le lancement par l’émirat du fonds d’investissement au profit de nos banlieues musulmanes dans l’attente du résultat des législatives. M. Hollande ayant certainement rassuré ce dernier, les médias rapportent que ce fonds d’aide aux créations d’entreprises verrait sa mise doubler, de 50 à 100 millions d’euros et qu’il   aurait été validé par le gouvernement, l’Etat y prenant une participation, même si le Qatar en serait le principal contributeur. « A ceux qui craignent une islamisation des banlieues » rapporte notamment le site boursier.com , « l’entourage du ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, a encore fait valoir que ce fonds serait également destiné aux zones rurales défavorisées »… Un petit gadget rajouté au dernier moment pour rassurer les naïfs,  plus c’est gros plus ça passe ?

«  A l’origine, le projet avait été lancé sous Nicolas Sarkozy, à la fin de l’année dernière… Mais à l’approche de l’élection présidentielle et sous la pression de l’extrême droite qui en faisait un cheval de bataille en dénonçant un supposé risque d’islamisation (sic), l’initiative avait été laissée de côté » est-il encore rappelé – /2012/03/29/les-valises-du-qatar-la-politique-de-la-ville-la-solution-pour-nos-banlieues/ ,           /2011/12/13/des-binationaux%e2%80%a6aux-banlieues-une-opa-hostile/

Un projet qatari  qui prend forme  dans le climat de tensions que l’on sait et  qui  ont  conduit la semaine dernière le président du Conseil pour les relations interreligieuses des Evêques de France, Mgr Michel Dubost, et le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui,  à rendre public un appel  « au vivre-ensemble » ,  après la diffusion des caricatures de Mahomet  par Charlie Hebdo.  Stéphane  Charbonnier, alias Charb,  le directeur de cet hebdomadaire feignait d’ailleurs au même moment  de  s’étonner de la polémique. « J’aimerais vous voir aussi mobilisés quand on fait un papier sur les catholiques extrémistes » a-t-il lancé à  ses confrères…

 Homme habile et intelligent, M. Moussaoui  a réagi a  à la proposition  formulée par Marine Le Pen de proscrire de l’espace public voile et kippa en évoquant les mannes du socialiste  Aristide Briand rapporteur de la loi de séparation des Églises et de l’État.  Dans un communiqué il a souligné que  « le CFCM rappelle que lors des débats sur la loi de séparation des Églises et de l’État, en juin 1905, des députés avaient proposé d’interdire le port de la soutane dans l’espace public ». «A cela, Aristide Briand avait opposé qu’il serait contradictoire d’interdire le port de la soutane quand on instaure un régime de liberté et qu’avec la laïcité, la soutane devient un vêtement comme les autres. Ceux qui appellent aujourd’hui à interdire le voile et la kippa dans l’espace public aspirent à instaurer un régime totalitaire en France. »

Il serait pourtant facile de rétorquer à M. Moussaoui que ceux qui veulent instaurer un régime totalitaire en France ne sont pas  du côté des défenseurs de l’identité française, mais bien plutôt du côté  des fondamentalistes musulmans… et de leurs alliés  mondialistes de circonstance. Ancien recteur du collège des jésuites du Caire, vice-président de Caritas, le jésuite Henri Boulad affirmait sur  France 24,  le 25 juin  dernier, que l’Europe est confrontée, via l’immigration notamment, au «  retour  aux sources de l’islam médinois reconnu,  accepté par les oulémas de toutes les confréries  de l’islam sunnite qui est en train de gagner le monde entier. »

En l’espèce, « l’islam le plus pur le plus traditionnel qui soit, tel qu’il s’est défini au Xe siècle » qui postule que  « le coran est incréé »,  qui établit la suprématie des  « versets médinois appelant à la guerre  à la violence,  à l’intolérance » lesquels  remplacent « les versets mecquois  mystiques, religieux et ouverts », et qui défend une «  stratégie de  duplicité, de mensonge » vis-à-vis des infidèles  pour atteindre ses buts hégémoniques…

Selon  le père Boulad, il y a donc « incompatibilité totale entre islam, qui est une idéologie totalitaire,  et  démocratie ;  incompatibilité totale entre islam et laïcité.  Les musulmans qui sont pour  la démocratie et la laïcité, ne sont pas des musulmans orthodoxes. Ils  trahissent l’islam tel que l’entendent les fondamentalistes.  Les réformateurs, ceux qui ont voulu réformer  l’islam ont tous  été assassinés où mis à l’écart. »

« L’islamophobie » ajoutait-il, est «la nouvelle arme  des Frères musulmans », « des salafistes » pour  pénétrer nos sociétés qui « sont rongées par la culpabilité ». « L’Occident est d’une naïveté monumentale fasse à ce qui se passe. L’islam peut il se réformer, se moderniser  sans se dénaturer ? Il ne peut rester l’islam  sans se dénaturer» concluait-il.

Sans préjuger du poids réel des fondamentalistes en France, du fait qu’un certain nombre d’entre eux avancent masqués, voire même de la bonne foi (sans jeu de mot) du président du CFCM,  rappelons aussi que l’histoire des relations entre musulmans et chrétiens invite à la réflexion. Dans  le document de travail sur le  synode consacré à la situation des chrétiens d’Orient, rendu  public  par Benoît XVI  en juin 2011, il  était noté  que  « les relations entre chrétiens et musulmans sont parfois ou souvent difficiles ».

Et ce «  surtout du fait que les musulmans ne distinguent pas religion et politique, ce qui met les chrétiens en situation délicate de non-citoyens alors qu’ils sont les citoyens de ces pays bien avant l’arrivée de l’islam. Dans certains pays, l’Etat est islamique et la charia est appliquée non seulement dans la vie privée, mais aussi dans la vie sociale, pour les non-musulmans également, ce qui entraîne la méconnaissance des droits humains ».

Une situation qui devrait amener tous nos concitoyens à comparer le climat qui régnait dans notre pays « avant l’arrivée de l’islam » et celui qui s’impose peu à peu aujourd’hui dans nombre de nos communes. Religion islamique que le FN respecte au même titre que d’autres croyances, mais que nous jugeons largement étrangère et incompatible avec les valeurs et la « conception du monde » des peuples européens. Islam intrinsèquement  prosélyte, conquérant  et dominateur. Religion mahométane  qui pèse sur nos libertés et notre identité relève Bruno Golllnisch  parce qu’elle  a débarqué dans les bagages d’une immigration de peuplement massive…défendue par l’immense majorité de tartufes laïcards de l’Etablissement.

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