« Un racisme anti-blanc se développe dans les quartiers de nos villes où des individus -dont certains ont la nationalité française- méprisent des Français qualifiés de Gaulois au prétexte qu’ils n’ont pas la même religion, la même couleur de peau ou les mêmes origines qu’eux » souligne ainsi le secrétaire général de l’UMP. Une réalité que François Fillon, son grand rival dans la compétition interne visant à prendre la tête du parti (toujours donné gagnant dans les sondages), a pris grand soin de ne pas contester…
Nous rappellerons incidemment que Jean-François Copé, qui découvre aujourd’hui avec 25 ans de retard les ravages du racisme anti-gaulois, participe pourtant de ce climat francophobe lorsqu’il a refusé, à l’instar de NKM, de saluer Marion Maréchal-Le Pen lors de la séance inaugurale de la nouvelle session parlementaire.
« L’intervention de Copé et le soutien de Fillon frappent d’autant plus qu’à l’exception de quelques tentatives marginales, les autres partis n’ont jamais repris à leur compte un sujet considéré comme hautement miné rapporte L’Express. En mars 2005, après des dérapages en marge de manifestations lycéennes, quelques personnalités alors marquées à gauche –Bernard Kouchner, l’éditorialiste Jacques Julliard ou le philosophe Alain Finkielkraut– avaient bien lancé un appel contre des ratonnades anti-Blancs –une réalité perçue également par Eric Zemmour, Elizabeth Lévy ou encore Robert Ménard, NDLR…
« Motif invoqué poursuit cet article, ne pas laisser aux racistes blancs le monopole de la dénonciation de cet autre racisme. Mais les politiques s’étaient bien gardés de s’associer à une démarche qualifiée de communautaire par de nombreux intellectuels. A l’UMP, la même année, le terme était aussi apparu dans la bouche de l’ex-député de Moselle François Grosdidier, dans un appel à poursuivre sept groupes de rap, coupables selon lui d’inciter au racisme anti-blanc»
Mais comme souvent à l’UMP, la posture et à comparer aux faits, tant il est vrai que ce parti dit souvent tout et son contraire. Nous avions relevé que M. Grosdidier, ne fut pas seulement le seul parlementaire à se rendre au Congrès annuel de l’Union des organisations islamistes de France (UOIF), l’auteur d’une proposition de loi visant à « à modifier la loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat (en permettant) aux collectivités locales de construire des lieux de cultes pour répondre aux besoins de leur population… »
Alors député-maire de Woippy (Moselle), cet ancien militant d’extrême-droite avait d’ailleurs financé dans sa commune, avec des fonds publics, la construction d’un centre islamique et d’une mosquée (dont la gestion a été confiée à une filiale locale de l’UOIF). Une volonté bien malheureuse au final, au regard des résultats des dernières législatives, d’opérer une OPA sur l’électorat beur.
M. Grosdidier, dans le domaine qui nous intéresse ici, était surtout au nombre des 80 députés de l’UMP –notamment Eric Raoult, Claude Goasguen, Nicolas Dupont-Aignan, Thierry Mariani, Richard Cazenave, Guy Tessier…– qui déposèrent en avril 2006 une proposition de loi visant à aggraver la loi liberticide d’essence stalinienne, dite Fabius-Gayssot. Celle là même qui vise notamment à empêcher toute critique de la politique de substitution de population…politique pourtant directement responsable du développement exponentiel du racisme anti-blanc !
L’Express cite encore le sociologue spécialiste es extrême droite, Erwann Lecoeur, qui affirme que la récupération de ce constat du racisme anti desouche par MM. Copé et Fillon « procède de la même course à l’échalote des dirigeants de l’UMP qui ont multiplié, depuis 2007, les emprunts sémantiques au Front National. Il y a clairement aujourd’hui une tentative de préempter cette posture par les deux candidats à la présidence de l’UMP, et de parler à une portion de l’électorat frontiste » analyse-t-il.
Reste que le relais par des figures du système d’un vocabulaire assimilé au FN, Mouvement qui doit aussi son succès au fait qu’il décrit la réalité telle qu’elle est et non telle que l’appréhende le microsome politico-médiatique, est forcement une bonne nouvelle. D’autant que l’original est souvent préféré à la copie.
Bruno Gollnisch a souvent rappelé que nous devons mener la bataille du vocabulaire, combat central, essentiel, pour lutter contre le terrorisme intellectuel qui sévit dans notre pays. « Terrorisme intellectuel qui consiste notamment à mettre en face d’une catégorie de suspects de coupables présumés, la plupart du temps les défenseurs de l’identité française qui refusent l’immigration de peuplement, une catégorie accusatrice, les grands prêtres du culte cosmopolite et autres autorités morales ».
« Preuve de cette dérive sectaire et totalitaire, il est d’ailleurs significatif que derrière l’emploi de termes comme raciste et antiraciste , nous ne trouvons pas une doctrine susceptible d’être réfutée. Il s’agit d’une pure logomachie, jusqu’ici d’une surprenante efficacité, bref d’une réussite dans une de ses opérations de guerre sémantique qui caractérise notre époque. »
Bruno écrivit il y a quinze ans déjà une tribune libre dans Le Figaro consacrée justement à « la bataille du vocabulaire », aux mots piégés que veulent nous imposer nos adversaires. Nous n’allons donc pas nous plaindre quand à l’inverse nos mots sont repris, diffusés, popularisés…Et puisque les analyses et critiques du FN se diffusent toujours plus avant dans la société française, il est bon également de rappeler les travaux du théoricien communiste italien Antonio Gramsci (1891-1937), qui a bien vu que les victoires idéologiques précèdent les victoires électorales.
Nos adversaires ont lu de longue date les analyses de Gramsci selon lesquelles il n’y a pas de prise possible du pouvoir politique dans les sociétés développées, sans prise préalable du pouvoir culturel. Prise du pouvoir qui passe certes par le contrôle de l’Etat, mais aussi par un travail idéologique dans la société civile ( la juridiction, l’administration, les différentes corporations, le monde associatif, les médias, le domaine intellectuel, religieux et moral) qui permet de préparer le terrain, de mener à bien la subversion des esprits.
Le pouvoir tombe alors comme un fruit mûr. La victoire de la gauche en 1981, précédée par le grand basculement de mai 68, en fut d’ailleurs l’illustration avec une droite qui avait déserté le terrain culturel au sens large depuis l’après-guerre, laissant le champ libre à une gauche hégémonique.
A cette aune, ne nous cachons pas que la bataille sera rude et que nos moyens paraissent dérisoires eu égard à l’orientation générale du microcosme intellectuel , singulièrement verrouillé, et de ses relais d’opinions qui ne le sont pas moins .
Mais les lignes bougent rapidement et Jean-Yves Le Gallou se félicitait dernièrement du nombre d’authentiques intellectuels qui sont en train de basculer à droite comme Richard Millet, Christophe Guilluy, Chantal Delsol, Philippe Nemo, Jean-François Mattéi, Aymeric Chauprade, Michèle Tribalat, Régis Debray, Jean-Louis Harouel, Jean Clair, Michel Maffesoli, Aude de Kerros, Christine Sourgins…