Manuel Valls a témoigné de son «intense émotion». Pour autant, incapables d’ôter leurs œillères, le ministre de l’Intérieur, ses amis socialistes, comme de nombreuses personnalités de la droite dite « libérale », expliquent que la délinquance, même sous sa forme la plus sauvage découlerait de « conditions sociales difficiles ». « Un constat tout à fait faux » affirme de longue date Bruno Gollnisch qui en veut notamment pour preuve que « le taux de pauvreté dans la Creuse est supérieur à celui de la Seine-Saint-Denis. Il reste donc à expliquer pourquoi, et les socialo-libéraux s’en gardent bien, rapporté à la population, le taux se criminalité dans la Creuse est 87 fois inférieur à celui de la Seine Saint-Denis… ».
« C’est donc bien souligne le dirigeant frontiste, que les facteurs économiques et sociaux n’expliquent pas tout ». « Un certain nombre de gens persistent pourtant à s’y accrocher, les uns par perversion, les autres par erreur plus ou moins sincères… » Les Français sont-ils condamnés à subir plus avant « les assauts de prédateurs assurés d’une quasi impunité, chaque jour plus brutaux et plus arrogants ? L’horizon indépassable pour notre pays, est-il de ressembler demain au Brésil ou à l’Afrique du sud ?
Autre signe, parmi beaucoup d’autres, de cette ghettoïsation croissante de la société française, le site Polemia, citant Le Figaro, indiquait qu’« il est bon de rappeler qu’après le tabassage d’un professeur de Bordeaux par un lycéen marocain et l’agression d’une enseignante de Poitiers par une mère d’élève, 55% des enseignants du public et la moitié du personnel de direction – soit près de 470 000 adhérents – ont souscrit à l’assurance complémentaire de la MAIF qui garantit aussi bien une protection juridique qu’une protection des dommages corporels. Brillant résultat de décennies de laxisme dans l’Education nationale… et d’une immigration incontrôlée, les trois-quarts des « dommages corporels » étant recensés dans les zones « multiculturelles » où, selon Mme Olivia Millioz, porte-parole de SOS Education, les enseignants vont travailler la peur au ventre. Même si, ajoute-t-elle prudemment, ce n’est pas forcément une question de localisation, de banlieue ».
Si le ministre de l’Intérieur tente de se forger une « image de dur » en interdisant ou réprimant les manifestations dans les beaux quartiers, Manuel Valls entendait aussi jeudi dernier montrer ses muscles lors de son allocution à l’occasion de l’inauguration de la Grande Mosquée de Strasbourg. D’un coût de 10,5 millions d’euros celle-ci a été financée par le Maroc (à hauteur de 37%), les collectivités françaises (nos impôts, 26%), les « fidèles » (24%). Deux Etats wahhabites, l’Arabie saoudite et le Koweït ont mis sur la table les 13% restant….Dans deux communiqués distincts (consultables sur le site du FN), Bertrand Dutheil de la Rochère et Louis Aliot ont dit ce qu’il fallait penser du pseudo discours de « fermeté républicaine » du ministre de l’Intérieur.
En 2006, Bruno Gollnisch s’était vivement félicité de l’échec devant les tribunaux de «la manœuvre liberticide de la Licra, du Parquet et des responsables de la Grande Mosquée de Strasbourg, tendant à faire condamner les conseillers régionaux du Front National des départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin. » La police de la pensée reprochait aux élus frontistes un tract, « Pas de Cathédrale à la Mecque, pas de mosquée à Strasbourg », dans lequel ils contestaient « l’islamisation de l’Alsace », l’érection de ce lieu de culte mahométan avec l’argent des contribuables et de pays étrangers, et lançaient « un appel à la réciprocité de la liberté de culte entre les pays occidentaux et ceux du monde musulman ».
Une situation qui ne perturbe pas outre mesure M. Valls, qui a choisi de se déplacer dans une mosquée, rapporte Joachim Veliocas sur son blog, où les sessions de formations pour imâms ont été dispensées en décembre 2008 par le cheikh Muhammad Said Ramadan Al Bûti. « Un cheikh syrien dont les positionnements ont été décrits par Ghassan Finianos, professeur de pensée arabe à l’université de Bordeaux dans ces termes: la souveraineté n’appartient qu’à Dieu, ou à son représentant terrestre. Al-Bûti justifie la violence en vue de la conquête du pouvoir et, par conséquent, de la propagation des valeurs de l’islam.»
Mais ce blog rapporte encore que c’est Mustafa Ceric, Grand Mufti de Bosnie-Herzégovine (jusqu’en novembre prochain), membre l’Académie du Fiqh de la Mecque, « référence en matière de charia wahhabite, et du Conseil européen de la fatwa et de la recherche, présidé par Yussuf Al-Qaradawi », qui a dirigé la prière du vendredi au lendemain de la venue du ministre.
Mustafa Ceric était au nombre des responsables des différentes communautés religieuses présents le 9 septembre dernier à Sarajevo (Bosnie) « pour lancer un appel à la paix », « lors d’un rare rassemblement interreligieux de cette envergure sur une terre qui souffre encore des séquelles des conflits des années 1990 » relatait alors l’AFP.
Ce que l’agence ne précise pas dans sa dépêche, contrairement à M. Veliochas, c’est que « durant la guerre (en Bosnie, M. Ceric) appela les djihadistes du monde entier à terminer l’épuration ethnique anti-serbe initiée ( par le président de la Bosnie) Alija Izetbegovic avec ses escadrons de la mort (…) », l’appui de milliers de moudjahidines venus du monde entier, le soutien financier de la Turquie, des pays du Golfe…et d’un certain Oussama ben Laden.
Plus récemment, « Le 15 août 2009, Ceric suscita la polémique en demandant (…) l’incorporation de la Charia dans la constitution de Bosnie. Au mois de mai 2009, il déclencha une autre polémique lors d’un discours dans la province islamique du Sandzac disant qu’il ne saurait y avoir de frontières entre les musulmans de Serbie et de Bosnie, ces deux pays étant une terre islamique. Voyant la Bosnie toujours comme une terre ottomane (conformément à sa volonté de rétablir le califat), il se réjouit que les Balkans pendant six siècles, convertirent la population slave et chrétienne à l’islam (15 août 2009) ».
Il fallait au moins la présence d’un parfait républicain et membre du Siècle de l’envergure de M. Valls pour légitimer qui la poursuite de l’immigration, qui l’invitation faite à Mustafa Ceric par les représentants locaux de « l’islam de France »…