«Malgré l’attrait que j’ai pour la vie universitaire, précise Bruno Gollnisch, je quitte Lyon III pour convenance personnelle car j’ai du mal à concilier mes horaires de cours avec mes activités politiques. Déjà président du groupe FN au Conseil régional Rhône-Alpes et député Français au parlement européen comme vous le savez, la présidence qui m’incombe de l‘Alliance européenne des mouvements nationaux (AEMN), structure pour laquelle nous avons de grands projets, est extrêmement chronophage et implique de nombreux déplacements en Europe. Je serai d’ailleurs à Budapest, en Hongrie pour le congrès de l’AEMN les 21 et 22 octobre prochains. »
Nous noterons d’ailleurs que le pseudopode du PS, le syndicat socialo-trotskyste UNEF, toujours élégant, s’est fendu d’un dernier petit crachat, en affirmant avec un comique certainement involontaire que le départ de Bruno permet à l’université lyonnaise de « tourner la page sur l’une des heures les plus sombres de son histoire ». Dans les faits cette petite poignée d’extrémistes n’a jamais digéré la réintégration de Bruno Gollnisch, son refus de « faire des excuses » (sic) et sa popularité intacte auprès des étudiants.
Relevons encore que ce syndicat aurait été plus inspiré de l’ouvrir sur la dernière boulette de Vincent Peillon, qui du haut de son statut de ministre de l’Education, circonstance aggravante, s’est prononcé en faveur d’un débat sur la dépénalisation du cannabis. Après le mariage homo on voit la hauteur des ambitions de la gauche pour la France, diversions minables alors que notre pays s’engage chaque jour plus avant dans la spiracle de la crise et du déclin.
De cannabis il est encore question avec l’enquête sur un réseau de blanchiment franco-suisse d’argent de la drogue entre le Maroc, l’Espagne et la région parisienne. « A la tête de cette organisation se trouvent les trois frères Elmaleh » –« d’origine marocaine », NDLR-, « mis en examen et écroués, l’un à Paris, les deux autres en Suisse » rapporte l’AFP. « Ces deux derniers exercent dans la finance à Genève. Leur frère basé en région parisienne, lui, serait vraisemblablement le collecteur central des sommes générées par le trafic. Sans profession déclarée, il avait une double tâche: la collecte de l’argent de la drogue mais aussi le versement d’importantes sommes en espèces à des Parisiens, évadés fiscaux ou auteurs d’abus de biens sociaux, désireux de rapatrier en France, discrètement et en liquide, des sommes détenues sur des comptes suisses. »
Cerise sur le gâteau –en attendant d’autres révélations sur l’identité des présumés coupables ?-, Florence Lamblin, une élue parisienne d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), adjointe au maire du XIIIème arrondissement, chargée du développement durable et de l’environnement, figure parmi les 17 personnes interpellées en France, avocats, chefs d’entreprises, publicitaires… Une perquisition à son domicile a permis aux enquêteurs de retrouver 400 000 euros en liquide.
Pour sa défense l’élue, qui nie les faits, à fait savoir par son avocat Me Jérôme Boursican, qu’elle détenait cet argent d’un héritage familial : « Une personne de confiance l’ a mise en relation avec quelqu’un qui a rapatrié cet argent en France et qui s’est révélé impliqué dans l‘affaire de blanchiment » confie son avocat qui évoque tout au plus une fraude fiscale.
Invité de Radio J dimanche, Bertrand Delanoë a demandé à Florence Lamblin de démissionner de son mandat de conseillère d’arrondissement. «Cette affaire est quand même sérieuse» même si le dossier «se limite à la fraude fiscale» . «Je souhaite que cette personne puisse se défendre, mais je suis tout à fait satisfait qu’elle ait quitté ses fonctions de maire-adjoint» du XIIIe arrondissement, ajoutant qu’elle «devait se poser la question» d’une démission de son mandat de conseillère d’arrondissement.
Yves Contassot, conseiller EELV de Paris, a estimé aujourd’hui sur France Inter que « lorsqu’il s’agit d’une élue Europe Ecologie-Les Verts, il (M. Delanoë, NDLR) est d’une sévérité absolue, il utilise des mots très, très lourds». «Quand il s’agit d’élus socialistes, on ne l’entend pas», affirme-t-il, citant le cas de «trois élus socialistes parisiens encore en responsabilité» alors que «deux ont été déjà condamnés» et que le troisième a été «renvoyé devant le tribunal correctionnel». «Pas un mot là-dessus, pas un mot !»
Certes, avec les donneurs de leçons du Système, c’est toujours la même rengaine : faites ce que je dis , mais ne faites pas ce que je fais . La simple lecture du programme présidentiel d’EELV, qui fait d’ailleurs la part belle aux augmentations d’impôts –nouvel impôt sur le patrimoine, élargissement de la base de l’ISF, suppression de l’ensemble des niches fiscales…- permet de constater que « la fraude fiscale » est épinglée comme une horreur absolue. Dans ce projet écolo-gauchiste de 2012 figure ainsi « la lutte contre l’évasion et la fraude (…). Les paradis fiscaux, principale niche, représentent chaque année un manque à gagner compris entre 20 et 30 milliards d’euros. Augmenter les moyens et mettre en place un arsenal juridique efficace augmenteront les recettes de plusieurs milliards par an. »
Mais il est vrai que mêmes les électeurs n’ont pas été convaincus…