Aujourd’hui, le groupe Renault tenait sa 6ème réunion de négociation avec ses syndicats. Au menu : la réduction de ses effectifs de 7.500 personnes d’ici 2016, essentiellement sous forme de départs naturels, et la flexibilité en échange du maintien de tous les sites de production français.
Le groupe Renault aurait-il lu d’ores et déjà les recommandations du rapport Cercas ou le rapport Cercas aurait-il essentiellement un objectif d’enfumage ? Et notamment pour redorer le blason de l’Europe, et faire oublier qu’il y a encore très peu de temps, on vantait la libéralisation à outrance du commerce international et la concurrence exacerbée au sein de l’Union européenne, sans se soucier des catastrophes sociales que ces politiques entrainent.
On ne change d’ailleurs pas le contexte ; on feint de s’intéresser aux conséquences. De nombreuses mesures proposées par le rapport existent déjà dans la plupart sinon dans tous les Etats membres, en pratique ou en droit, même si les dispositifs sont perfectibles. Inutile d’y mêler Bruxelles.
Bref, un coup de publicité, même si quelques suggestions pourraient inspirer les Etats et les entreprises.
Et la conséquence reste la destruction d’emplois. Aujourd’hui, 7.500 suppressions qui s’ajouteront aux centaines de milliers d’autres prévues pour 2013 et aux 6,5 millions d’emplois industriels perdus depuis 2008.