J’ai voté pour le rapport de M. Costello en faveur de la simplification et de l’extension de l’aide aux plus démunis.
Mais je crains que le résultat final, même âprement négocié, ne soit pas à la hauteur des espérances, notamment des espérances des associations caritatives. Je crains que nous n’ayons au final des montants diminués, alors même que la pauvreté explose.
Je crains que les mécanismes d’accès au fonds ne demeurent extrêmement compliqués, parce que c’est le propre de l’Union européenne que d’empiler des mécanismes complexes pour assurer une distribution parcimonieuse et clientéliste de l’argent des Etats membres. Je crains enfin la dilution de l’aide alimentaire, primordiale, dans toutes les autres actions, importantes mais moins vitales, qui pourront être financées par cet argent.
Pour des considérations à la fois juridiques et égoïstes, vous avez supprimé un système qui donnait satisfaction pour le remplacer par un autre, qui sera, j’en suis hélas persuadé, bien moins performant. Si c’était le cas, la meilleure solution serait de rendre non seulement toute la responsabilité en ce domaine, mais aussi les sommes correspondantes aux Etats. Et de prier la Commission européenne de ne plus s’en mêler.