Il peut paraître surprenant que les institutions européennes fassent preuve d’autant de promptitude à condamner le gouvernement hongrois.
Les critiques de la Commission sur le déficit démocratique de la nouvelle constitution hongroise ont de quoi faire sourire venant de cet organe, dont la légitimé laisse à désirer.
Les parlementaires sont impitoyables avec Viktor Orbán qu’ils accusent de museler l’opposition dans son pays. Ces mêmes parlementaires qui, pourtant, votaient hier la levée de l’immunité de Marine Le Pen pour la simple expression d’une opinion sur un thème d’intérêt général, alors qu’ils ont toujours protégé leurs petits camarades, même lorsque ceux-ci étaient accusés de délits de droit commun !
L’Union européenne devrait sans doute être plus prudente lorsqu’elle dénonce les atteintes à la liberté d’expression en Hongrie, alors que plusieurs de ses États-membres ont refusé cette nuit même le survol de leur territoire par un avion présidentiel suspecté de transporter E. Snowden.
L’origine des attaques contre la Hongrie n’est pas à chercher dans d’hypothétiques violations de droits fondamentaux, mais plutôt dans le fait que les Hongrois ont eu le courage d’aller à l’encontre des courants dominants, en votant très majoritairement pour un gouvernement n’ayant pas les faveurs de la bureaucratie bruxelloise.