Je n’ai rien contre la Lettonie, bien au contraire. Le gouvernement de ce pays se réjouit sans doute d’abandonner bientôt sa monnaie nationale, ayant vraisemblablement l’impression d’achever sa « normalisation » européenne.
Je me demande cependant ce qu’en pense aujourd’hui le peuple letton, que l’on ne consultera pas sur le sujet. Le Lats, me semble-t-il, a été par deux fois le symbole de la liberté retrouvée, en 1922 puis en 1990. Sa disparition sera l’aube d’un nouvel esclavage, budgétaire et économique, sous le joug de Bruxelles.
Les efforts consentis par les Lettons pour retrouver un peu de compétitivité vont être rapidement réduits à néant dans le carcan monétaire de l’euro. Je ne peux en conscience me réjouir qu’un pays ami rejoigne le club si peu enviable des économies les moins dynamiques du monde, en voie de désintégration sociale rapide.
J’ai voté contre.