La défense est depuis des années la première victime des économies budgétaires. En France, la loi de programmation militaire de 2008, comme celle qui doit être adoptée prochainement, constituent un véritable sabotage de notre outil de défense, et donc de la sécurité nationale et de la défense de nos intérêts dans le monde.
Croire que c’est du niveau européen que viendra le salut, par la mutualisation des moyens humains, financiers et matériels, par la création d’un marché unique de l’armement ou la très hypothétique base industrielle de défense européenne, est une utopie dangereuse. Les industries auxquelles Bruxelles s’est intéressé ont été détruites. Et jamais une addition de faiblesses n’a fait une force.
Il n’y a pas de pays libres sans défenses nationales. Et chaque nation doit y mettre les moyens qu’elle juge nécessaire à ses propres intérêts. Cela n’interdit ni les coopérations en matière de recherche ou de production, ni d’éventuelles actions communes. Mais moins ces processus seront soumis à la bureaucratie bruxelloise, mieux nous nous porterons.
Je n’ai pas pu voter en faveur du rapport Gahler et encore moins pour le rapport Koppa, qui veulent sans le dire une « armée » européenne au service de la non-politique des bureaucrates de la Commission, inféodés à Washington.