Le lobby anti-Strasbourg a remporté aujourd’hui une victoire, en faisant adopter ce rapport. Victoire d’ailleurs hypocrite, puisque ce même lobby a retiré la mention de Bruxelles comme siège unique qu’il appelle de ses voeux. Comme si cela allait tromper qui que ce soit !
Ce lobby qualifie volontiers la tenue des sessions à Strasbourg et les déplacements qu’elle engendre de « cirque ». Si cirque il y a, c’est le débat et le vote de ce rapport qui en est un.
Il prétend ne s’intéresser qu’à son propre siège, mais ne s’intéresse guère à l’existence de nombreux services administratifs du Parlement à Luxembourg, chargés d’ailleurs de gérer un personnel majoritairement basé à Bruxelles. Si soucieux qu’il est d’économiser l’argent du contribuable européen, il devrait également, ce serait comique, demander des comptes à la Commission, qui dissémine ses agences inutiles à travers l’Europe comme autant de petits cadeaux à certaines villes ou pays.
Oui il y a un siège unique du Parlement européen : il est à Strasbourg. S’il faut regrouper ses activités, c’est à Strasbourg qu’il faut le faire ! Et c’est la localisation croissante de certaines activités à Bruxelles, avec la complicité ou l’absence de réaction depuis 25 ans des gouvernements français de droite comme de gauche, qui est condamnable.