Dans plusieurs pays de l’Union européenne, soit les annonces faites par leurs gouvernants, soit les prises de position de partis politiques majeurs, parfois membres de coalitions gouvernementales, soulèvent aujourd’hui votre indignation.
Ces annonces visent en effet à envisager des restrictions à la libre circulation et à la libre installation de ressortissants de l’Union européenne, ou encore à limiter, bien modestement d’ailleurs, leur accès à certaines prestations sociales.
Les pays réputés « riches », et qui le sont de moins en moins, s’inquiètent en effet de devoir supporter le coût d’une solidarité sociale européenne dont se débarrassent volontiers sur eux les pays d’origine. La crise, votre sacro-sainte liberté de circulation, vos règlementations ont transformé l’Europe, que vous le vouliez ou non, en un supermarché des prestations sociales les plus avantageuses d’un côté, et du travail à bas coût de l’autre.
Non seulement il n’est pas illégitime pour un pays de refuser d’entretenir des gens n’ayant jamais contribué, ou fort peu, à son système de protection sociale, de protéger le marché du travail de la concurrence déloyale ou de limiter l’immigration à l’heure où le chômage et la pauvreté de ses nationaux explosent, mais c’est même un devoir. Un devoir envers ses propres citoyens, et un devoir qui doit primer sur les obligations imposées par Bruxelles