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A table et régalez-vous! Ce sont les Français qui payent…

billets eurosPour le Front National qui ne sa vautre pas  dans la démagogie et  rejette toute notion de lutte des classes,  être riche n’a jamais été une tare. Débat déjà posé dans  la Grèce Antique,les penseurs hellènes estimaient même qu’une aisance matérielle raisonnable -on connait l’importance accordée à la mesure dans la philosophie grecque- garantissait à l’homme politique de garder son indépendance financière et de mieux résister ainsi à la corruption. Certes, les exemples abondent, cela ne suffit pas toujours quand l’hybris prend le dessus…Ce qui est sûr en revanche c’est que quand la fortune  est couplée avec un  rôle politique et/ou une fonction  publique, celle-ci  commande un surcroît d’exemplarité. A fortiori dans les temps que nous traversons, alors que les Français sont matraqués d’impôts et de taxes, que huit millions de nos compatriotes vivent sous le seuil de pauvreté, que le chômage  de masse frappe  quatre millions d’entre eux,  que  des centaines de milliers  de jeunes sont priés  de s’estimer heureux  d’être baladés  d’un contrat précaire à l’autre… 

«La gauche française s’est donnée pour mission de lutter contre les privilèges, de combattre les injustices». «Ces égoïsmes obèses, odieux, qui s’imposent dans l’espace public nous allons les faire taire», déclarait hier  sans rire   Christiane Taubira  lors d’une réunion publique à Montreuil (Seine-Saint-Denis)  en présence de Claude Bartolone et du délicat candidat  du PS dans cette ville, le député, Razzy Hammadi… en très grande difficulté dans les sondages.

Il est vrai que Mme Taubira  a  l’habitude des formules aussi creuses que pompeuses et des mensonges énormes.  Nous l’avons constaté avec l’affaires des écoutes  que nous relations dans nos articles précédents. Comme l’a noté Marine  Le Pen «c’est sûr que ce n’est pas en ayant pris des cours de terrorisme avec son mari, ou des cours d’indépendantisme, qu’elle peut s’y connaître sur les contours du secret professionnel!». 

Autant  dire que si  les privilèges exorbitants  que la Caste s’auto-attribue passent de plus en plus mal, ce n’est pas avec la gauche qu’ils cesseront. C’est le cas avec la gabegie gargantuesque pointée par Le Parisien mercredi dans son  enquête sur le  Conseil économique, social et européen (Cese). Un bidule dont l’utilité pratique, la nécessité est tout sauf évidente, doté  d’un  budget de fonctionnement de 40 millions d’euros,  utilisé de manière effarante au profit notamment de ses employés  ultra-privilégiés. Un Conseil dont la fonction première est principalement de (re)caser, remercier  les petits copains  des partis du  Système, nombreux parmi les  233 conseillers nommés pour cinq ans…

Toute aussi indécente est la révélation du quotidien britannique The Telegraph, qui, sur la base d’un document officiel qui lui a été fourni,   évoque  l’arrangement financier  conclu  entre Dominique de Villepin et le quai d’Orsay.  Après vingt ans d’absence, l’ancien Premier ministre et ex-ministre des Affaires étrangères serait ainsi retourné travailler une journée au ministère, pour faire valoir en toute légalité,  son droit à la retraite, journée  lui permettant d’empocher un bonus de 100 000 euros!   Selon l’article du  Telegraph, c’est M. de Villepin   lui-même qui  aurait demandé cet arrangement au Quai d’Orsay.  

De quoi écœurer nombre de nos compatriotes invités par les élites à se serrer la ceinture,notamment les Français confrontés au gel de leur retraite. D’autant que M. De Villepin , comme le rapporte Le Monde, est déjà largement à l’abri du besoin: «sa société de conseil, Villepin International, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 1,6 million d’euros en 2013. En 2012, L’Express avait estimé sa fortune personnelle à 4 millions d’euros. Somme à laquelle il faut ajouter les revenus de la vente aux enchères de sa collection de livres anciens, qui lui a rapporté près de 3 millions d’euros en novembre».

Mais cela empêche   pas ce monsieur de donner des leçons de bon goût aux Français comme il le fit sur  RFI 18 janvier 2012.  Accumulant les poncifs grossiers, il affirmait que les Français qui voteraient Marine seraient ruinés par son arrivée au pouvoir. En attendant c’est le budget du quai d’Orsay,  si généreux avec lui,   qui est à sec paraît-il. Dans ce même entretien, l’ex  ministre  prenait un exemple, assez éclairant de sa psychologie, pour  dissuader nos compatriotes de voter FN. Il comparait les électeurs frontistes  à ceux qui veulent s’affranchir du  «mariage bourgeois». Pour «cinq minutes de bonheur» on se retrouve exilé «quarante ans en bout de table». 

A table, à la bonne place, avec leur rond de serviette et tout près de la gamelle, Dominique de Villepin et ses semblables  peuvent se réjouir.  Mais Bruno Gollnisch  doute que les Français soient aussi nombreux qu’avant à croire à la viabilité,  à la solidité, à la  prospérité du mariage bourgeois euromondialiste prôné par l’UMPS. Une union stérile  qui ne rend pas  heureux et qui n’est certainement  pas  sacrée.

 

 

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