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Les européistes bien dégonflés

drapeau franco-européenLes Français, dans leur écrasante majorité,  ne croient plus aux  promesses de François Hollande et de son gouvernement. Dans le  Journal du dimanche, le chef de l’Etat a  encore tenté  une prophétie  en prédisant l’imminence d’«un bouleversement » bénéfique,  assuré que «le retournement économique (tant attendu)  arrive». Divine surprise d’une reprise économique qui aborderait enfin nos rivages dont les  pontes socialistes eux-mêmes ne sont guère persuadés. Quant aux électeurs,   selon l’enquête  réalisée  par l’institut CSA, réalisée du 22 au 24 avril pour le groupe Nice-Matin, il s’en  trouverait même un  sur trois (35%)  ayant  voté pour François Hollande  à la présidentielle de 2012  pour affirmer  qu’il ne referait plus le même choix.  Il est aussi dans l’ordre des choses  qu’un autre candidat du parti bruxellois  comme Nicolas Sarkozy ne profite pas de cet affaiblissement du chef  de l’Etat, puisque 58% des personnes interrogées  estiment qu’il  n’aurait pas fait mieux s’il avait été réélu en 2012.

 Les raisons de ce fossé qui ne cesse de se creuser entre les élites  euromondialistes autistes et le peuple,  ne sont d’ailleurs pas uniquement  d’ordre économique. Elles sont aussi à chercher  sur le terrain de  notre identité nationale, de  nos  valeurs helléno-chrétiennes bafouées par les « progressistes »,  de l’antinomie existant entre la véritable civilisation européenne  et sa contrefaçon  bruxelloise qui en est souvent la radicale  antithèse.

 Manuel Valls qui  intervenait  samedi soir lors d’un meeting des jeunes socialistes à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne), a pris la mesure du danger,  de la vague nationale et populiste qui peut  prendre l’allure d’une déferlante. Il a solennellement appelé à ne pas « laisser le terrain à ceux qui en veulent à l’Europe et qui l’accusent de tout pour (…) ébranler ses fondements ». « C’est à nous de porter le rêve européen »,  « l’Europe est notre destin commun ».  « Il faut battre les extrêmes dans les urnes en envoyant dans trois semaines une majorité progressiste » a-t-il encore affirmé, fustigeant les  patriotes, les souverainistes du FN, «qui n’aiment ni leur patrie ni l’Europe, car ils n’aiment pas l’avenir». « Argument dérisoire » a relevé Bruno Gollnisch.

 Alors oui, en effet, les nationaux espèrent un  autre avenir que le projet porté à bout de bras par l’UMPS.  Depuis vingt-cinq ans, élections après élections,   européistes  socialo-libéraux  ou libéraux-progressistes  promettent du  rêve , « une autre Europe »,   qui celle-là  fonctionnerait  enfin !  

 Oui, répétons-le, le  cauchemar européiste,  cette France rabougrie, ravalée au rang de petite colonie de l’Empire, encore visitée par les touristes mais dépouillée de sa grandeur,  que veulent nous imposer Valls et les cénacles planétariens n’est  pas une fatalité. Une autre voie est possible  que l’inféodation à  cette Europe mondialiste,  envahie, sous domination atlantiste,  mue par les idéologues d’un  constructivisme bruxellois désincarné, sans âme, contraire aux intérêts de la France.

 Selon le sondage Viavoice  paru aujourd’hui  dans Libération, il est clair  que cette Europe défendue par l’UMP et le PS n’est plus considérée,  comme un modèle viable et performant  par un nombre croissant de  nos compatriotes. Si 59% des sondés estiment encore qu’il ne faut pas  sortir de l’euro,  60%  que la France doit rester dans  l’Union européenne,  64% souhaitent que l’UE  se recentre sur certains pays   (les pays fondateurs).

 Signe de  la confusion existant encore dans l’esprit de nos compatriotes, résultat de décennies de propagande intensive  sur le thème « Hors Bruxelles point de salut », les réponses aux autres questions posées par cet  institut peuvent   apparaître contradictoires avec les  précédentes.  Ainsi, pour  49% des personnes interrogées, l’Union européenne évoque « quelque chose de négatif »  (45% qui jugent le contraire). De même  52% considèrent  que  l’Europe de Bruxelles  est « une contrainte politique, pénalisante pour la France »,   moins  d’un Français sur trois  (32%)  y voit un « atout ».

 Dans ce contexte délicat,  pontes de l’UMP  et du PS se relaient pour tirer à boulets rouges sur l’opposition nationale, n’hésitant pas,  à défaut de bilan présentable,  à mentir effrontément.  A ce petit jeu là, le  fédéraliste européen  Alain Lamassoure, tête de liste de l’UMP  en Ile-de-France,   se montre très zélé. Il a ainsi accusé la semaine dernière les députés européens FN de faire n’importe quoi, en voulant pour preuve le fait que  les députés FN  Jean-Marie Le Pen,  Marine Le Pen et Bruno Gollnisch se soient abstenus de voter  sur la révision de la directive sur les travailleurs détachés.

 France info en a rajouté une louche en écrivant sur sont site au sujet de cette abstention que  « Pour le coup, la présidente du Front National se comporte finalement comme beaucoup d’hommes politiques. Leurs votes ne sont pas toujours le reflet exact de leurs prises de positions ». En réalité,  comme l’a expliqué Bruno Gollnisch sur France Inter le 2 mai, les élus FN se sont «  abstenus sur ce texte parce qu’il avait le mérite d’organiser un minimum de contrôles. Donc nous ne voulions pas voter contre. En revanche, nous ne voulions pas voter pour parce que nous sommes contre le fait que l’on incite un certain nombre de travailleurs des pays de l’Est à venir travailler sur notre territoire à des conditions qui sont celles du droit social de leurs pays, c’est-à-dire à 50, 60 % de charges en moins que celles qui sont imposées aux ouvriers, aux artisans, aux commerçants français, que l’on ruine méthodiquement. »

 Bruno a proposé à M. Lamassoure un débat pour faire justice des mensonges de cet acabit,  colportés par lui ou d’autres…lequel a pris grand soin de ne pas relever le gant…

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