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« Comment tout cela peut se terminer »

Urne de voteLe site du Monde a consacré en fin de semaine dernière un article à une nouvelle étude de l’institut Ifop sur le FN, basée sur les travaux préparatoires de Céline Colange, «chercheuse rattachée à l’université de Rouen». A dire vrai, celle-ci ne nous apprend pas grand-chose, relatant qu ‘«il ya survote FN dans les quartiers populaires (des) grandes agglomérations, qui se situent à la périphérie des centres-Villes». Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l’IFOP, constate l’évidence quand il dit  que «ce sont des quartiers qui concentrent trois types d’insécurité. Economique, avec les fermetures d’entreprises et le chômage; physique, avec la délinquance; et culturelle, avec le problème du communautarisme»… mot valise pour évoquer les conséquences de l’immigration de peuplement… Trois « Insécurités » qui sont au cœur des préoccupations du FN , au cœur de son programme national, alternatif aux politiques menées depuis des décennies par l’UMPS. Une alternative incarnée par Marine et le Mouvement national , qui, de mieux en mieux comprise et acceptée, explique une dynamique de plus en plus favorable au camp patriotique.

 Celle-ci est le sujet de toutes les inquiétudes du nouveau premier secrétaire du PS , Jean-Christophe Cambadélis  qui l’a redit dimanche dernier, invité du Grand Rendez-vous Europe 1, i-TELE, Le Monde. «Mon idée, a-t-il affirmé, c’est que le FN, aujourd’hui, est en dynamique et on ne sait pas comment tout cela peut se terminer ». «Cela peut se terminer avec une Marine Le Pen au deuxième tour. Et dans le degré d’animosité de la droite vis-à-vis du Parti socialiste et le refus du désistement républicain, on ne sait pas comment tout cela peut se terminer ».

 Au sujet des élections européennes, M. Cambadélis a donné sa conviction selon laquelle  le PS doit expliquer aux Français qu’«il ne faut pas se tromper de colère. Ce qui est en jeu, ce n’est pas Paris, c’est Bruxelles». Or , le problème qui se pose justement pour les bruxellois du PS comme pour ceux de l’UMP, c’est qu’un nombre croissant de Français comprend  que «Paris» et «Bruxelles» c’est essentiellement devenu la même chose!

 Nos compatriotes perçoivent de plus en plus clairement affirme Bruno Gollnisch que  nos gouvernements successifs, ravalés dans des domaines pourtant essentiels  au rang d’une grosse administration régionale, et notre assemblée, réduite au rôle de simple chambre d’enregistrement, ont abandonné notre souveraineté à la technostructure euromondialiste, à la Commission  européenne.

 C’est pourquoi l’on ne peut que déplorer l’abstention massive qui s’annonce (selon les sondages) en ce qu’elle consiste à valider le  système bruxellois…« qui ne dit mot consent » !

  Il y a cependant une logique à ce que, selon l’Ifop, 59% de ceux qui ont l’intention de voter affirment que les enjeux français détermineront leur vote, tandis que plus d’un sur trois dit vouloir sanctionner la politique (répondant  aux diktats européistes)  de François Hollande.  Aussi est-il faux de dire, à l’instar de beaucoup de doctes commentateurs et analystes,  que les électeurs « détournent l’enjeu » du scrutin, en  donnant la priorité aux préoccupations nationales…L’enjeu central  est bien celui-là !

 Les Français sont aussi clairvoyants quand 40% d’entre eux (selon une enquête CSA pour Nice-Matin et BFM TV ) pensent que la politique européenne ne changerait « probablement pas » si l’actuelle  majorité de droite européiste au parlement européen  était battue le 25 mai par la gauche européiste. Seuls 29% jugent qu’elle changerait « probablement ». Une clairvoyance dont sait aussi faire preuve le député Henri Guaino lorsqu’il  affirme  qu’il ne votera pas pour l ’ultra fédéraliste européen et  tête de liste UMP francilienne Alain Lamassoure, parce qu’il   qu’il « incarne l’Europe dont plus personne ne veut… »

  Notons enfin que le dernier sondage Harris interactive pour LCP et Le Parisien, indique que les listes Front National arriveraient en tête le 25 mai avec une moyenne de 22% des suffrages, devant celles de l‘UMP (21%), du PS (17%), de l‘Alternative MoDem/UDI (9%), d’EELV (9%) et d’un Front de Gauche (8%) qui à l’évidence, d’élections en élections, ne parvient absolument pas à recueillir les suffrages des catégories populaires, à cristalliser la révolte de la France d’en bas.  

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