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Certes, la cohérence intellectuelle n’étouffe pas José Bové puisqu’il reste membre de l’inter-groupe LGBT et qu’il n’ignore pas ( ?) le combat mené, entre beaucoup d’autres, par Bruno Gollnisch au Parlement européen pour le respect du vivant…
Jean-Marie Cavada, député sortant et vice-président de l’UDI affirmait lui aussi hier, comme ses amis de l’UMPS, lors de l’émission politique France Bleue-Metronews, que les élus patriotes, nationaux, souverainistes n’ont rien à faire dans l’hémicycle. « Pourquoi se faire élire au Parlement européen quand on prône la destruction des institutions européennes ? (…) J’avais déjà posé cette question à Marine Le Pen en 2004. (…) Si c’est pour démolir l’Europe, vous le feriez aussi bien de dehors. À moins que ce ne soit pour être salarié, ce qui est mon sentiment ».
Attaque bien bête, bien primaire qui évite de parler des idées portées par le FN et qui révèle un vrai mépris des Français, pris de nouveau pour des imbéciles. N’en déplaise à M. Cavada, nos compatriotes savent qu’il n’y a pas de véritable démocratie sans élus d’opposition. Et que les députés du FN ne sont pas, ne seront pas ceux de l’UE mais les élus des citoyens français. A ceux qui affirment, faute d’arguments, que voter FN ne sert à rien, Bruno Gollnisch rappelle que si les députés patriotes, nationaux, populistes sont nombreux à faire leur entrée au Parlement, ils pourront former un groupe parlementaire.Celui-ci aura davantage des prérogatives politiques que les députés FN siégeant pour l’instant au nombre des non inscrits, groupe qui pourra alors peser sur les décisions du Parlement Européen.
Cette mauvaise foi de MM. Bové et Cavada, mais teintée d’une hargne antinationale toujours très virulente, nous la retrouvons dans l’entretien publié hier sur le site du Nouvel Obs de Vincent Peillon, la tête de liste PS-PRG dans la circonscription Sud-Est. Il ne s’est pas contenté d’expliquer, avec un comique assez involontaire, que « le vrai débat, l’enjeu du vote du 25 mai, c’est le choix entre une Europe de droite, celle de Jean-Claude Junker et de José Manuel Barroso (…) où une Europe de gauche, avec Martin Schulz.
Non, l’ex désastreux ministre de l’Education, fidèle à sa posture d’idéologue extrémiste des Lumières, a tenté de dédouaner le PS de ses échecs en ressortant ses formules à l’emporte-pièce. « Il faut toujours craindre que l’histoire se répète. Nous assistons à une forme de somnambulisme propice à la montée du Front National. La recette de ce parti est toujours la même depuis que l’extrême-droite existe : il s’agit d’attiser les peurs, de désigner des boucs émissaires, de propager la haine de l’autre ».
« Il n’y a pas de nouveau FN. Ce sont Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch qui sont candidats dans ma région, bref, le très vieux Front National (sic). Et Marine Le Pen reprend leurs thèmes, avec cette obsession de l’immigration, de l’étranger, qui a toujours été le fond de commerce des racistes ».« Mais ce qui est terrible, c’est la complaisance des uns et des autres à ces thèmes. Alors qu’ils ne feront que 20% au plus au plan européen, ce qui est déjà beaucoup trop, qu’ils n’ont aucune chance – et tant mieux – de diriger l’Europe, qu’ils ne proposent aucune solution aux défis de l’avenir.»
C’est à se demander alors pourquoi, mais ne c’est pas la moindre de leur incohérence, M. Peillon, ses amis et leurs alliés de revers de la droite bruxelloise, tiennent un langage trahissant une telle panique si la dynamique nationale n’a aucune chance d’arriver au pouvoir ?
Dans les faits, ils savent pertinemment que le FN peut atteindre dimanche prochain la masse électorale critique démultipliant son pouvoir d’attraction, le rendant incontournable, lui permettant d’éliminer du premier tour de la présidentielle qui le candidat du PS, qui celui de l’UMP, ouvrant ainsi le champ des possibles…