Site icon Le blog de Bruno Gollnisch

« Un autre projet de société »…en effet !

 caspar david friedrichTaper sur le FN est encore le meilleur moyen de se refaire une virginité à peu de frais. Le site OJIM en faisait notamment état ce début de semaine, la « comique » Anne Roumanoff, habituée des raouts « humoristiques » subventionnés  de SOS racisme,   aurait été  « virée d’Europe 1 »  et quitterait l’antenne le 5 juillet.  « Je ne comprends pas pourquoi j’ai été renvoyée. On faisait de bonnes audiences. J’ai fait progresser la case de 57%»   a-t-elle  déclaré.   «Si le lien n’est pas officiellement établi, il est difficile de ne pas voir dans ce licenciement l’épilogue de son sketch sur Christiane Taubira qui avait provoqué un tollé (…)  et avait vu fuser les accusations de racisme. Le 27 avril, l’humoriste avait en effet imité la garde des sceaux (d’origine guyanaise, NDLR)  en imitant l’accent  antillais  dans l’émission Vivement dimanche, avant de s’excuser trois jours plus tard face au tollé (…).  En guise de vengeance à son éviction, Anne Roumanoff a décidé de s’en prendre… à Marine Le Pen !  On va se lâcher. Marine Le Pen va en prendre pour son grade !, a-t-elle prévenu, alors que la présidente du Front National n’est pour rien, de près ou de loin, dans son éviction d’Europe 1. Une manière de rétablir la balance et de donner des gages de politiquement correct ? ». Pareillement le mauvais chanteur de variétés,  Yannick Noah, comme une vulgaire Madonna en fin de course,   a déblatéré  comme à son habitude  sur l’opposition nationale au lendemain des résultats du 25 mai:  «Je me sens insulté, déchiré et j’ai un peu honte quand mes amis m’appellent d’autres pays en me disant qu’est ce qui se passe chez vous ? » (sic).

 Cela n’a pas empêché M. Noah se faire rattraper par la patrouille suite à l’entretien qu’il a accordé au JDD dans lequel  il tenait pourtant  des propos  qui flattent toujours les oreilles de la caste:  « Je ne trouve aucune circonstance atténuante, aucune excuse au fait de voter pour le FN. Je ne peux avoir d’empathie pour une personne raciste, homophobe ou antisémite. Si tu es raciste, tu m’insultes. » La lucidité, l’intelligence, le  courage citoyen de Yannick forcent le respect…Mais cela ne suffit pas toujours. Le Figaro ne s’est ainsi pas privé de pointer, comme d’autres,  l’ incohérence des propos  de ce dernier  dans les colonnes du JDD, comme plus tard sur RTL.

 «Après avoir déclaré qu’il ne pouvait avoir d’empathie pour une personne raciste, homophobe ou antisémite (Noah) se voit jeter à la figure par le journaliste de l’hebdomadaire son amitié avec Dieudonné » (…) : Je ne cautionne ni son discours, ni ses amitiés, notamment avec Alain Soral se défend-il. Ses délires sont à l’opposé de ce que j’essaie de faire de ma vie. Diviser et stigmatiser, ce n’est pas le sens de mon combat».  «Hollandiste convaincu, poursuit l’article, (Yannick  Noah) a semble-t-il déjà oublié que Manuel Valls a fait de la lutte anti-Dieudonné l’un de ses fers de lance. De plus, il affirme n’avoir aucune empathie pour les sympathisants du Front National et pourtant il réaffirme son amitié pour un homme qui a choisi Jean-Marie Le Pen pour être le parrain de sa fille… » s’amuse (?),  s’indigne ( ?)  Le Figaro.

 Indignations qui dans un autre registre (quoi que), ont été  savamment orchestrées par le lobby dit antiraciste contre le célèbre  chroniqueur de RTL, Eric Zemmour. Le socialiste Bruno Roger-Petit, éditorialiste sur le site du Nouvel Obs  relève ainsi que   Laurent Bazin,  animateur de la matinale de cette station, «  éprouverait de plus en plus de difficultés à supporter Éric Zemmour au petit matin ce qui expliquerait la fâcheuse position de ce dernier ».

 Dans les faits,  le  chroniqueur est de nouveau sur le gril  depuis  son billet du 6 mai dernier  dans lequel il expliquait que «seules les sociétés homogènes comme le Japon, ayant refusé de longue date l’immigration de masse, et protégées par des barrières naturelles, si elles n’ignorent nullement les trafics de mafia, échappent à cette violence de la rue ».

 «  Notre territoire, poursuivait-il,  privé de la protection de ses anciennes frontières, renoue dans les villes, mais aussi dans les campagnes, avec les grandes razzias, les pillages d’autrefois, les Normands, les Huns, les Arabes. Les grandes invasions d’après la chute de Rome sont désormais remplacées par des bandes de Tchétchènes, de Roms, de Kosovars, de Maghrébins, d’Africains, qui dévalisent, violentent ou dépouillent. Une population française sidérée et prostrée crie sa fureur, mais celle-ci se perd dans le vide intersidéral des statistiques».

 Une coquille vide, le  Conseil Représentatif des Associations Noires (CRAN)  avait alors  saisi le CSA et «(invité) RTL à mesurer la gravité des propos » du récidiviste Zemmour. Selon le président du Cran, Louis-Georges Tin,  le chroniqueur se serait rendu coupable d’une «tirade digne des pires pamphlétaires des années 1930», d’un «délire xénophobe» qui «appelle implicitement à une politique de purification ethnique».  SOS racisme, la  Licra,  ont hurlé sur le même mode contre la « haine » la « xénophobie » la glorification  «des sociétés homogènes »…

 Sujet passionnel s’il en est, en tout cas capital et de tout premier plan, l’immigration reste bien une  préoccupation principale pour  nos compatriotes qui ont bien compris que les  flux migratoires à haut débit tiers-mondisent notre pays et menacent son identité dans ses fondements. Selon le sondage Opinionway pour Le Figaro publié au lendemain du 25 mai, au moment de voter, l’immigration a été un thème déterminant pour 85% des électeurs frontistes (mais aussi  pour  40% du total des votants), loin devant  les questions de sécurité (53%) , l’emploi (48%) le pouvoir d’achat (44%), le poids de l’Europe dans le monde (8%),  le thème du libre échange ( 7% )…

 Dans ce contexte,  la tribune du groupe de réflexion (Think Tank) baptisé Different,  publiée le 29 mai dans Libération  (signée collectivement par Pierre Lénel, Marie-Cécile Naves, Virginie Martin et Maylis Buonomo) , a au moins le mérite de mettre le doigt sur une vérité.

 Les auteurs de celle-ci s’emploient ainsi à balayer l’idée reçue selon laquelle  « il suffirait de réduire le taux de chômage, d’augmenter le pouvoir d’achat des Français pour que, mécaniquement, le vote FN disparaisse ».  Ils appuient leur démonstration sur les exemples d’autres  pays européens où les mouvements anti-immigration (au sens large) ont également  le vent en poupe mais dont la situation économique est bien meilleure que la notre (Danemark, Autriche…).

 « Dans les pays où la crise économique est la plus forte, c’est l’extrême gauche qui effectue une poussée : les Podemos espagnols, nés du mouvement des Indignés, conquièrent 5 sièges ; en Grèce, le parti Syriza (coalition de la gauche radicale) gagnerait l’élection (…).  Bien sûr, la question économique est centrale, mais il faut(aussi)  se rendre à l’évidence (…)  : la question du vote FN est bel et bien une question culturelle, religieuse, et d’ordre civilisationnel ».

 Different  invite dans ces conditions  les partis du Système et les faiseurs d’opinions à «  dire non à cette polarisation de notre vie politique autour du FN en proposant un autre projet de société fondé sur l’acceptation du cosmopolitisme ». «  C’est dans un débat de philosophie politique qu’il faut s’engager si l’on veut réduire l’audience du FN ».

 Ce sont  en effet  deux visions du monde qui s’affrontent constate Bruno Gollnisch.  Nos compatriotes ont, hélas, appris à juger de la pertinence et des effets de la    doxa cosmopolite. Une  pensée dominante, un dogme totalitaire même,  très prégnant au sein des élites, mondialisées et hors-sol, qui exerce ses ravages depuis des décennies en France et en Europe, et qui est à la fois la cause et la conséquence de notre décadence. Le poisson pourrit par la tête.  Autant dire que ce débat de philosophie politique ne nous fait pas peur et que nous l’appelons  de nos vœux depuis longtemps!

 

 

 

 

 

 

Quitter la version mobile