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De l’éducation et des jeux

 

Dans une chronique  au vitriol intitulée  « Football ou l’opium du peuple »,  publiée sur  son blog J’ai tout compris et relayée sur Polemia,   Guillaume Faye dit tout le mal qu’il pense de  la grand messe planétaire  autour du ballon rond. « Le football est  le support d’une propagande omniprésente en faveur de la société multiraciale et de ses supposés bienfaits », l’«excellent moyen qu’a trouvé l’oligarchie pour ahurir l’opinion publique et la détourner des véritables enjeux ; de présenter aux citoyens une version falsifiée du patriotisme ; de fabriquer des idoles au rabais ; de créer des événements à la fois tonitruants et insignifiants. On est très loin, avec le foot, de l’idéal des Jeux olympiques grecs : le culte de l’effort gratuit. L’idéal sportif s’est autodétruit». « Ce qui fait la grandeur  et la valeur d’un pays, d’une nation, d’une civilisation, ce ne sont pas les habilités sportives mais leurs performances dans d’autres domaines, les arts plastiques, la littérature, les sciences, la technologie, l’entrepreneuriat. Le football comme art, et porteur d’un génie national, ça fait un peu pauvre… On me rétorquera que cela ne date pas d’aujourd’hui : les jeux du cirque et de l’amphithéâtre à Rome, le culte des gladiateurs (qui étaient la plupart du temps des esclaves ou des brutes incultes) ne faisaient-ils pas partie d’une grande civilisation ? Précisément : c’était au moment où l’Empire s’effondrait que les jeux du cirque et l’assistanat de la plèbe romaine ont connu leur apogée. Le parallèle avec la situation actuelle est intéressant ».

Que la France de ces dernières décennies soit entrée en décadence, dans tous les domaines,  que nos compatriotes soient (justement) hantés par son déclin,  à un moment d’ailleurs ou le culte de la performance s’affiche partout  et dans tous les domaines, personne ne le niera.

Personne ne niera non plus que la destruction de la famille traditionnelle, pilier de la société, foyer familial qui est le  lieu de la   transmission des valeurs,  de l’éducation des enfants – l’école n’étant idéalement que le lieu de leur instruction…- a joué un rôle important dans les maux qui frappent notre société.

Une famille qui reste dans le collimateur des bonnes âmes de gauche, car  toujours suspecte en ce qu’elle est justement  en capacité de soustraire l’enfant à l’idéologie dominante cosmopo-égalitariste. Michel Geoffroy le relevait sur Polemia, « les programmes et les méthodes pédagogiques »  pondus par les crânes d’œufs du ministre de l’Education répondent aussi à une volonté de «  lutter contre la  reproduction sociale, les  stéréotypes  ou l’influence pernicieuse des familles. Le savoir c’est réac, en effet… ».

L’affaissement de notre éducation, dite nationale par antiphrase  – premier budget de l’Etat…-  a bien évidemment  toute sa part dans  cette chute de la France. L’école a  échoué largement dans  sa capacité à instruire, à former la  jeunesse,  à  assimiler également  au « modèle français et républicain » les élèves issus de l’immigration non européenne, majoritaires dans de nombreux établissements.

Les critères d’exigences qui devraient être revus à la hausse ont pourtant une nouvelle fois étaient orientés à la baisse. Succédant aux catastrophiques Luc Chatel et Vincent Peillon, les toutes récentes  propositions du ministre de l’Education Benoit Hamon,  qui propose de revoir la notation à l’école, sont proprement effarantes constate Bruno Gollnisch.

 Selon  M. Hamon, remarquait en début de semaine   l’éditorialiste du Parisien, Thierry Borsa, « pour supprimer les mauvais élèves il faudrait supprimer les  mauvaises notes » ! Pourtant « est-ce à cause des mauvaises notes qu’une part importante des élèves français sont à leur entrée en sixième incapable de maitriser l’écriture et la lecture ? ». «  Est-ce à cause des mauvaises notes que les inégalités se creusent à l’école ou plutôt d’un problème d’accompagnement des  familles, de  différences de niveaux socioculturels (…)? ». « Est-ce la faute des mauvaises notes si on a à la fin de la première année universitaire une proportion considérable de jeunes qui sont en échec »,  du fait de l’absence de  de sélection en amont ? 

Ouvrons ici une parenthèse pour  noter que  dans un domaine connexe, et au nom de la même  idéologie progressiste aussi stupide que destructrice,  l’apprentissage dés 16 ans, jugé bêtement discriminant,  n’est pas valorisé  et est  même pénalisé en France par toute une série  de mesures,  contrairement à ce qui se passe chez notre voisin allemand. Il résulte de cela  que des  centaines de milliers d’offres d’emplois ne sont pas pourvues.

« L’éducation  nationale conclut Thierry Borsa,  est dans le rôle d’un médecin  qui tenterait de guérir le mal en cachant les symptômes.  Ce qui  n‘est pas la meilleure manière de guérir ». Certes mais cela est bien  dans la manière de faire des socialistes et plus largement  des partis du  Système qui, pour  rester dans  la métaphore médicale, s’emploient  à casser  le  thermomètre pour faire baisser la fièvre.

Nous nous faisions l’écho  sur ce blog  en décembre 2010 et février 2013, de   l’ enquête Pisa qui mesure le niveau scolaire atteint par les jeunes de 15 ans des pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). Celle-ci  plaçait la France très péniblement à peine dans la moyenne, au 22e rang (sur 65) en lecture et en mathématiques, au 27e en science et atteignait une moyenne inférieure à celle des pays de l’OCDE…

 Les politiques de substitution de population menées par les partis dits  « de gouvernement » depuis quarante ans expliquent aussi cette dégringolade.   Un blogueur du site de Marianne  avait eu l’audace de l’écrire il ya trois ans : « il y a ce que Pisa se garde bien ou, en tout cas, oublie de dire : les pays les plus en difficulté, en dépit des moyens qu’ils allouent, comme l’Allemagne ou la France, ou encore l’Angleterre sont aussi des pays de très forte immigration ».

«L’enquête sur le niveau d’orthographe en CM2 montre qu’en 2007 la proportion d’élèves faisant plus de 15 fautes atteint 46% contre 26% en 1987 (Le Monde du 4 mai 2012). L’enquête INSEE de 2011 montre aussi qu’une personne sur six a des « difficultés à l’écrit » et que la part des jeunes de 30/34 ans – c’est-à-dire ceux qui sont sortis du système éducatif – ne cesse d’augmenter dans ce total. Et les performances en calcul diminuent aussi (Les Échos du 18 novembre 2012).».

« Quant au classement, dit de Shanghai, des universités, si 20 françaises se classent dans le  Top 500 , celui-ci comprend par contre 150 établissements américains, 42 chinois, 38 britanniques et 37 allemands. Au surplus, la première française (Paris Sud) n’arrive qu’en 37e rang et celui des autres décline (LePoint.fr du 14 août 2012)».

Une tiers-mondisation généralisée de la France  qui explique aussi une fuite de  ceux qui  réussissent. Les  résultats récurrents  des  enquêtes publiées ces toutes  dernières années indiquent  qu’un quart des diplômés et huit élèves de grandes  écoles sur dix  envisagent  un départ à l’étranger. Ce Système à bout de souffle, incapable de se réformer, guidé par un logiciel obsolète,  ne pourra pas durer éternellement sans entraîner la France dans sa course au fond de l’abîme.

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