Dans ce climat de déliquescence, de pourriture, l’émission de feu Benoît Duquesne Complément d’enquête diffusé le 3 juillet sur France 2 était consacré à Bernard-Henry Lévy, figure bien connue de la Caste, héraut de la lutte contre le Mouvement national et patriotique. Un portrait que le Figaro TV a décrit sans rire comme « sans concession », alors même qu’il a fait très, très largement l’impasse sur les nombreuses escroqueries intellectuelles et habituels mensonges de l’essayiste bidon et pseudo philosophe pipo(le).
Dans un entretien accordé à ce supplément du Figaro, BHL crache comme à l’accoutumé son venin contre un Front National, objet de toutes ses obsessions : «Qu’un parti post-fasciste et raciste qui est encore plein de néonazis et d‘antisémites arrive à 25 % de voix, c’est un échec pour la France, c’est une honte pour nous tous » (sic) . « (Marine Le Pen est) extraordinairement dangereuse. Le logiciel n’a pas changé depuis son père. C’est le même message, avec des styles différents. Et elle est d’autant plus dangereuse qu’il y a beaucoup de gogos qui tombent dans le piège d’un Front National soi-disant policé et civilisé. Marine Le Pen, à mes yeux, est un danger pour la République, pour la démocratie, pour la France ». « Cette femme n’aime pas la France. Elle prend toujours et systématiquement le parti de ses ennemis. C’est le cas en Syrie où elle prend le parti de Vladimir Poutine et de Bachar al-Assad. C’était le cas en Libye où elle défendait Kadhafi. Il y a, chez elle, une étrange propension à la trahison. Mais est-ce si étrange que cela, après tout? N’est-ce pas dans la manière et dans la culture de l’extrême droite traditionnelle? ».
L’aplomb avec lequel M. Lévy assène ses fantasmes et relaye les mots d’ordre du Nouvel ordre mondial est-il moins surprenant que le crédit dont il jouit encore dans les médias? Pascal Boniface, le relevait sur le site de l’IRIS le 22 octobre 2007 : « Personne n’oserait imaginer Lance Armstrong prendre la tête d’un grand débat sur la lutte contre le dopage. Pourtant, nul ne semble s’offusquer que Bernard-Henri Lévy soit devenu la référence de celui sur la place de la morale en politique nationale ou internationale (…). Je pensais qu’on ne pouvait être à la fois un menteur multirécidiviste ( de ses rencontres avec Massoud, à sa ceinture noire de judo), se prendre pour une figure morale ».
« De deux choses l’une, soit les journalistes vedettes qui le font n’ont entendu parler d’aucun des ouvrages qui méthodiquement ont démonté le système BHL, et on peut se poser des questions sur leur compétence. Soit ils invitent néanmoins BHL en connaissance de cause et c’est leur conscience professionnelle qui est en cause. Certes, c’est probablement la simple prudence qui les pousse à agir ainsi. Pourquoi risquer de se fâcher avec un homme qui a à la fois la rancune tenace et de solides appuis dans le monde des affaires, de la presse et de l’édition, qui récompense les services rendus et punit sévèrement ce qu’il considère comme des outrages ? Mais où est alors le respect dû au public ? Est-il éthiquement acceptable de le tromper par peur des représailles de BHL ou dans l’espoir de ses renvois d’ascenseur ? »
Posez la question c’est effectivement y répondre. Bien qu’adversaire politique du FN la lecture de M. Boniface, constate Bruno Gollnisch, permet aussi de comprendre les raisons du déchaînement de fureur de M. Lévy vis-à-vis des patriotes Français. Une hostilité hystérique qui découle très largement du refus de l’opposition nationale, au nom de l’intérêt supérieur d’une France libre, de passer sous les fourches caudines de l’atlantisme ou de soutenir inconditionnellement les alliés de Washington. Refuser de courber l’échine, ne pas accepter la vision du monde, des rapports géopolitiques de BHL , c’est encourir le risque de se voir taxer…d’antisémitisme. Il ne suffit pas de ne pas être antisémite, il faut encore que le grand prêtre Lévy vous lave de ce soupçon !
« BHL déploie une énergie considérable à nier que le conflit israélo-palestinien est un problème stratégique majeur (…) . Pourtant, c’est bien la grille de lecture du conflit israélo-palestinien qui détermine tous les jugements qu’il peut émettre sur la scène nationale. Il est pour la paix, mais fait toute confiance au gouvernement israélien pour la mettre en œuvre sans pressions extérieures. Ceux qui sont d’accord avec lui sur ce point sont des figures morales. Ceux qui ne le sont pas sont des antisémites. Car si BHL se dit pour la paix et en faveur de la création d’un Etat palestinien, il entend non seulement n’exercer aucune critique à l’égard du gouvernement israélien et de surcroît s’avère implacable pour ceux qui osent le faire (…) ».
« BHL est en fait partagé entre son désir d’apparaître comme un intellectuel universaliste et sa dérive communautariste qu’il ne parvient pas à maîtriser (…). BHL se transforme alors en maccarthyste (…). Parce qu’il ne souhaite pas que la France ait une politique active au Proche-Orient ou marque son indépendance face aux Etats-Unis, il traite de maurrassien toute personne coupable de vouloir l’inverse. De Régis Debray à Rony Brauman, en passant par Jean-Pierre Chevènement et Henri Guaino, il veut disqualifier ceux qui ne sont pas d’accord avec lui, utilisant les arguments moraux non pas pour débattre, mais pour censurer. BHL a le droit de ne pas aimer une France affirmant son autonomie stratégique, mais pas de taxer de racistes ceux qui ne partagent pas ses vues. Une fois encore, la morale est évoquée pour brouiller les cartes et pour des desseins peu dignes ».« BHL est un symbole actif de cette coupure entre le peuple et les élites. BHL est nu moralement. »
Mais les mensonges et la fatuité de nos élites politiques et intellectuelles précipitent leur chute et achèvent de décrédibiliser ce Système à bout de souffle. Jean-François Kahn en citait un autre exemple dans l’entretien qu’il a accordé dernièrement au Figaro et que nous évoquions hier : « Un certain nombre de personnes étaient fanatiquement favorables à l’intervention en Irak. Ils l’étaient probablement pour des raisons louables. Aujourd’hui, personne ne peut nier que les conséquences ont été catastrophiques. Pourtant, ni Bernard Kouchner, ni André Glucksmann, ni Alain Minc n’ont jamais reconnu qu’ils s’étaient trompés. Et lorsqu’ils passent à la télé, personne ne leur pose la question. Personne ne peut aujourd’hui nier que l’intervention en Libye a été une erreur. Je n’ai pas entendu BHL faire son autocritique! ».
Que les BHL et autres membres de la Caste dénoncée par Marine continuent de tourner en boucle sur les plateaux rien de plus normal dans notre démocratie confisquée, puisque le combat qui est mené par le Système contre notre identité et souveraineté nationales est aussi un combat idéologique. Cela passe par la mise à l’écart de toute pensée alternative au mondialisme. A l’ère d’internet ce boycott certes n’a plus la même efficacité qu’avant, et l’Histoire nous enseigne que propagande du pire des régimes totalitaires se fracasse toujours sur le mur du réel.