Non, le scandale qui a agité le microcosme ces dernières heures , et sur lequel les officines dites antiracistes se sont jetées avec délectation –Licra, SOS racisme, il faut bien qu’elles justifient leur financement avec l’argent de nos impôts-, ce sont les propos de l’entraîneur de l’équipe des Girondins de Bordeaux, l’ex joueur de l’équipe de France Willy Sagnol.
Invité au quotidien Sud-Ouest et interrogé sur son souhait de limiter son recours aux joueurs africains parce que déclare-t-il « une fois tous les deux ans (ils) se barrent pendant deux mois», M. Sagnol a déclaré : «l’avantage du joueur typique africain, c’est un joueur pas cher quand on le prend, prêt au combat généralement, qu’on peut qualifier de puissant sur un terrain. Mais le foot ce n’est pas que ça. Le foot c’est aussi de la technique, de l’intelligence, de la discipline. Il faut de tout. Des nordiques aussi, c’est bien les nordiques, ils ont une bonne mentalité. C’est un mélange, une équipe de foot, c’est comme la vie, c’est comme la France, c’est un mélange. On a des défenseurs, des attaquants, des milieux, des rapides, des grands, des petits, des techniques…».
Des propos immédiatement interprétés par les professionnels de l’antiracisme comme une déclaration racisto-racialiste, comme une volonté de dénier toute intelligence aux joueurs africains… alors même que M. Sagnol a confié le capitanat de son équipe à l’Africain Lamine Sané, membre de l’équipe du Sénégal.
Pourtant, il est difficile de comparer Willy Sagnol avec le calamiteux Léon Blum déclarant qu’il était du devoir des «races supérieures d’imposer la civilisation aux autres races »; ou avec le très sectaire Jules Ferry qui clamait pareillement que « le devoir des peuples civilisés (est) de mettre dans leurs rapports avec les peuples barbares plus grande longanimité, celle d’une race supérieure qui ne conquiert pas pour son plaisir ».
La Licra a cependant annoncé son souhait de «mettre un terme à son partenariat avec les Girondins et (qu’elle) envisage un dépôt de plainte ». SOS racisme a exigé « que les instances – FFF, LFP et ministère des Sports – prennent des sanctions immédiates à la hauteur de la gravité de tels propos» et dit « étudier la possibilité de déposer une plainte dans les jours qui viennent ». Et ce, pour des propos qui « renvoient à une expression décomplexée du racisme anti-noir », « l’association crasse des Noirs et des Nordiques respectivement aux registres du physique et de l’intelligence ». Est-il besoin de préciser que ce mauvais sketch de diversion, grotesque, lasse les Français et accélère le discrédit qui frappe la nébuleuse antiraciste?
Pointer des différences, réelles ou supposées, entre les performances statistiques moyennes de telles ou telles ethnies, et même si ce n’est pas ce qu’a voulu dire M. Sagnol, voilà en effet le crime des crimes. D’autant plus que le 16 mai 2013, le racisme a été officiellement aboli en France. Souvenez-vous, conformément à l’engagement du candidat François Hollande, et sur proposition du Front de Gauche à l’Assemblée, le mot «race » a été supprimé de notre législation… afin de contribuer à éradiquer le «racisme». Comment se fait-il que personne n’ait eu cette lumineuse idée avant ? Faut-il que nous soyons bêtes…
Heureusement, grâce à la gauche bien pensante, oscillant perpétuellement entre pensée magique et déni du réel aux relents totalitaires à la Lyssenko, c’est en cassant le thermomètre que l’on fait baisser la fièvre, c’est en supprimant un mot que disparaît la réalité qu’il recouvre ! Emerveillez-vous braves gens !
Autre sujet d’étonnement (?), les «bons mots» du conférencier-candidat à la présidence Nicolas Sarkozy sur les « cons de l’UMP », ses adversaires et concurrents politiques rapportés dans le un livre de Nathalie Schuck et Frédéric Gerschel, Ça reste entre nous, hein?, publié mercredi.
Ici, l’ex président bling-bling ne revient pas sur sa profession de foi de juillet 2006 lorsqu’il affirmait «que les Français attendent(…) une France où l’expression Français de souche aura disparu». Changement de registre. Cet ouvrage est présenté comme une synthèse de conversations tenues pendant deux ans et demi par le chef de l’Etat avec les deux journalistes, dans ses bureaux parisiens de la rue de Miromesnil. On y découvre les réflexions d’un homme singulièrement blessé, aigri et vipérin. Une sorte de sous-Guy Bedos.
On ne retiendra de ce livre que les formules assassines colportées dans les médias, Sarkozy le sait. Est-ce le seul biais qu’il a trouvé pour surfer sur le ras-le-bol des Français vis-à-vis de cette classe politique dont il tente de s’abstraire ? Le seul moyen pour persuader ses « soutiens » de la nécessité d’achever l’UMP, ce ramassis d’incompétents velléitaires et ingrats ?
A dire vrai, en portant sur la place publique cette compilation de vacheries, il confirme ce que les Français avaient découvert avec son arrivée à l’Elysée. A savoir le manque de hauteur, d’élégance , de stature du personnage pour incarner la fonction présidentielle, qu’il reproche aujourd’hui au « mangeur de frites mal fagotté » François Hollande. Arborer une Rolex, enchaîner les conférences à 100 000 euros ne sont pas forcément des marques de bon goût. Et les vannes de comique fatigué ne suffisent pas pour « faire peuple » et se le mettre dans la poche. Tout cela sent l’artifice, le coup de com mal ficelé, la grosse ficelle. Certes, quand on compte une NKM dans son équipe de campagne…
Sur le site Polemia, Michel Geoffroy notait lundi que cette droite là dont M. Sarkozy se veut le champion, «reste tétanisée à l’idée de pactiser avec les idées du diable populiste, même si elles deviennent majoritaires dans l’opinion – alors que la gauche est très douée pour se réclamer en permanence de la justice sociale ou de ses valeurs immortelles , tout en menant une politique totalement contraire ».
Une « droite qui ne sait pas que l’histoire ne repasse pas les plats, nous donne (…) à choisir entre Nicolas Sarkozy, Alain Juppé et François Fillon. Un beau trio en vérité : un ancien président sanctionné par les électeurs de droite en 2012, un Premier ministre qui n’a réussi aucune réforme quand il était à Matignon et un autre Premier ministre qui promet de faire preuve demain de l’autorité dont il a toujours manqué ».
« Comme dans les bandes dessinées de Lucky Luke, il y a toujours à la fin de l’histoire trois vieux vautours déplumés qui se querellent en regardant les trains passer ». Comme Marine Le Pen, Bruno Gollnisch invite les Français à y monter et à nous confier l’aiguillage.