De son côté, le Lab d’europe 1 rapportait également lundi que « Bruno Gollnisch a appelé Sébastien Chenu. Et l’échange a été plus que cordial, selon le nouveau rallié. Contacté par le Lab, Sébastien Chenu explique que l’eurodéputé avait des doutes sur son engagement. Il voulait une vérification d’information sur mes opinions, notamment concernant l’Europe ».
Si Bruno Gollnisch aura certainement l’occasion d’y revenir, rappelons au délà des questions européennes qu’il rejette fermement les « avancées sociétales » que sont la loi Taubira, la PMA, la GPA pour les paires homosexuelles ou la théorie du genre. Pour autant, il ne condamne pas les homosexuels en tant que personnes, n’entend pas s’immiscer dans la vie privée des Français, ne prône pas une police de la braguette. Il estime simplement que « la société se doit de favoriser le mariage entre un homme et une femme parce que c’est le mariage qui assure la transmission de la Vie, la perpétuation de la société, l’éducation et l’équilibre des enfants ».
Un précision nécessaire car comme nous le notions il y a déjà quelques années, ce positionnement est partagé par la majorité des homosexuels, même si les médias préfèrent braquer les projecteurs sur les communautaristes ayant compris les règles du lobbying à l’anglo-saxonne, les fameux « gays », forcément « progressistes »….
Or, s’il y a à l’évidence des homosexuels au FN, les gays n’ont rien à y faire. Florian Philippot a affirmé hier sur France Inter que le communautarisme gay n’a pas sa place au FN et rejeté toute « optique communautariste ». «Le FN n’est pas gay-friendly, ni l’inverse. Il est french-friendly » a-t-il expliqué. Un rappel implicite du principe de la préférence nationale, clé de voute du programme frontiste, d’une volonté de défendre l’identité de notre pays, considérée comme la pire des tares par les gauleiters de la très totalitaire Europe bruxelloise.
Pourtant, dans la ville martyre de Dresde, emblématique de la barbarie sanglante qui s’est déchaînée sur la vieille Europe il y a soixante dix ans, 15 000 Allemands ont défilé hier pour dire leur ras-le-bol de l’immigration. Une Allemagne championne en Europe de l’ouverture aux flux migratoires, qui accueille officiellement 400 000 immigrés chaque année.
Une Allemagne qui est «un cercueil en or » selon l’expression de Jean-Marie Le Pen, car condamnée à terme à la disparation de son peuple du fait d’une démographie anémique. Tout embryon de politique de soutien, même a minima, à la natalité autochtone est largement impossible outre-Rhin car immédiatement taxée de réminiscence national-socialiste. Pudeur que n’avait pas feu la RDA, une Allemagne de l’Est communiste qui avait réussi à enrayer assez largement sur son terrritoire ce déclin démographique.
Angela Merkel a bien évidemment dénoncé ce raidissement de ses compatriotes devant l’immigration de peuplement, dont au même moment, François Hollande vantait les charmes au sein de l’ex Musée des colonies, transformé par Jacques Chirac en 2007 en celui de l’immigration.
Le président de la République a pris le ton incantatoire classique d’un grand prêtre de la religion antiraciste et xénomaniaque pour conspuer dans son sermon, le racisme, la xénophobie, les peurs. Une mise en perspective des mauvaises pulsions pour mieux célébrer les « richesses » incomparables de l’ouverture, du métissage, de la dilution de la France dans le grand tout mondial(isé). Une France d’après où repères, frontières, identités, autant de verrous à faire sauter, de symboles honnis de fermeture, de repli, ne seront plus qu’histoire ancienne… Du passé faisons table rase, éternel slogan du messianisme mondialiste et de son avatar, la gauche internationaliste.
François Hollande a redit son souhait d’accorder le droit de vote aux immigrés pour les élections locales, vœu qui n’engage à rien puisqu’il sait que cela est dans l’immédiat rigoureusement impossible. Cela nécessiterait de réunir les suffrages des trois cinquième du parlement, ce qui est proprement inenvisageable à obtenir avant la présidentielle de 2017. On voit mal en effet les nombreuses figures progressistes de l’UMP qui y sont favorables, prendre le risque de voter pour, au risque évident de conforter aux yeux de nos compatriotes qui y sont résolument hostiles, le discours du FN et de Marine sur « l’UMPS ».
En évoquant la question symbolique du droit de vote des immigrés, François Hollande entend plus prosaïquement rassembler, remobiliser ses clientèles électorales dans la perspective de la prochaine présidentielle. Selon le tout récent sondage Odoxa, petite embellie qui touche aussi Manuel Valls avec 45% de bonnes opinions, 21% des personnes interrogées jugent que M. Hollande est un bon président… 78% sont d’un avis contraire.
Un peuple de gauche, dont celui issu de l’immigration qui avait voté Hollande de manière écrasante en 2012, mais qui a déserté, qui s’est réfugié dans l’abstention.
Abstentionnistes qui sont la grande inconnue des prochains scrutins et dont la grève du vote conforte la mainmise du Système en place. Nous l’avons vu encore dimanche avec le résultat de la législative partielle dans l’Aube. Malgré le très bon résultat obtenu par Bruno Subtil qui a su capter les voix de plus d’un électeur sur trois, trois inscrits sur les listes électorales sur quatre ont boudé ce scrutin.
Or, selon un sondage OpinionWay pour Metronews, Marine Le Pen est désignée par 42% des Français comme la personnalité qui a le plus marqué l’actualité politique récente – devant Manuel Valls à 39%, et Nicolas Sarkozy, 36%. Surtout, la présidente du FN est aussi appréhendée par les Français comme la meilleure opposante à François Hollande, par 30% des sondés, loi devant Nicolas Sarkozy (18%) et Alain Juppé (15%).
Tout aussi encourageant, selon l’enquête Odoxa-Orange/Presse régionale/France inter/L’Express publiée aujourd’hui, 58% des personnes interrogées (dont 31% des sympathisants de gauche et 77% des sympathisants de droite incluant ceux du FN) sont d’accord avec l’idée que le Front National devrait être à présent considéré comme un parti comme les autres . Ils étaient 42% à le penser en septembre 2010 et 53% en mars 2014 .
Mieux encore, à quatre mois des élections départementales, 28% des Français compteraient voter FN, devant l’UMP (25%), le PS et ses petites formations alliés (17%), le Front de Gauche (9%) , l’UDI et Europe Ecologie-Les Verts (7% chacun), ou encore le MoDem (5%)…
Alors, ces chiffres annoncés ne doivent pas une nouvelle fois nous faire perdre de vue l’essentiel : la question de la mobilisation des abstentionnistes, des déçus de la gauche et de la droite qui n’ont pas franchi le pas du vote FN et Marine et que Henry de Lesquen ne prend peut être pas suffisamment en compte dans ses analyses évoquées plus haut.
Il faut être conscient du poids déterminant de l’abstention. À titre d’exemple, si l’on prend le résultat des élections européennes de cette année qui ont vu le FN se hisser en tête, avec près de six abstentionnistes pour quatre électeurs, le score des listes PS (13,98 %) se situe à environ 6% des électeurs inscrits, les 20,81% des listes UMP à 8% des inscrits , les 25% des listes FN à 10% des inscrits… On voit ici l’étendue du champ des possibles qui s’offre à la formation politique qui saura réveiller de leur torpeur les grévistes du vote.