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Peut-on leur faire confiance?

bourrage de craneCette fin de semaine dans Le Point, le sénateur Philippe Esnol, ex maire de Conflans-Sainte-Honorine, qui a quitté le PS en octobre 2013 pour rallier le Parti Radical de Gauche (PRG), confirmait la lâcheté des socialistes, prêts à tout avaler pour acheter la paix sociale et une clientèle électorale. L’élu du PRG très attaché, on s’en doute, à la laïcité républicaine, avait co-organisé à Conflans en mai 2009 lorsqu’il en était maire, une conférence de l’association dite islamophobe Riposte Laïque (RL) avec un de ses  animateurs, Pierre Cassen, ancien du PC, de la LCR et ex vice- président de l Union des Familles Laïques (UFAL) dans l’orbite du Grand Orient. Comme le député socialiste Malek Boutih en avait fait l’aveu également dans Le Point quelques jours auparavant, M. Esnol a confirmé la connivence entre certains élus locaux et les barbus, le communautarisme musulman. Le sénateur relate ainsi ce que nous affirmions déjà : «il y a huit mois, alors que j’étais encore maire de Conflans-Sainte-Honorine (la ville a basculé à droite en mars 2014, NDLR), j’ai reçu la visite du procureur de la République qui m’a confié que des ordres avaient été donnés pour qu’on ferme les yeux sur le port de la burqa afin de ne pas reproduire les émeutes qui, à la suite d’un contrôle de police, avaient mis le feu à Trappes à l’été 2013». Mais est-il encore possible de mettre la tête dans le sable et de faire comme si on ne voyait rien ?

 Ce qui est en tout cas certain c’est que  seule l’opposition  nationale, sans angélisme mais sans outrance, ose proposer un arsenal complet et cohérent pour répondre au défi qui se pose à la France.

 Dans Libération cette fin de semaine, Christophe Forcari pointait les mesures d’urgence présentées par Marine le Pen pour protéger les Français du fondamentalisme islamique. Notamment la «suspension immédiate des accords de Schengen », «la révision du code de la nationalité », «la  suppression du droit du sol», la déchéance de la nationalité française pour les binationaux partis faire le djihad », l’arrêt de la « construction de mosquée financée par des fonds publics», la nécessité de  «  tarir l’immigration légale et clandestine » et  de «( ne plus) d’accepter dans la nation des gens qui n’ont rien à y faire».

 Présidente du FN poursuit l’article de Libé qui « pas manqué non plus de cibler le pari sarkozyste» qui, quand il était au pouvoir, a sabré dans les effectifs des forces de l’ordre, de l’armée, «saccagé les services de renseignement ». Une UMP qui est aujourd’hui la «première victime de ce garde-à-vous national, probablement gênée par les liens étroits de son président avec les pays financeurs de l’islamisme, au premier rang desquels le Qatar».

  Spécialiste es FN, le politologue Jean-Yves Camus juge par ailleurs que «l’UMP va avoir du mal à récupérer le sentiment de défiance envers l’islam qui est train d’émerger. Beaucoup feront crédit au FN et à sa présidente d’avoir été les premiers à dénoncer les excès de l’islamisme, notamment avec sa dénonciation des prières de rue. Les citoyens préféreront l’original à la copie».

 Ce qui est d’ores et déjà certain, c’est que le sondage Ifop pour le JDD publié hier confirme l’assentiment des Français à un certain de nombre de mesures  frontistes, mais aussi au ressenti de beaucoup de ses dirigeants dans l’analyse de la situation.

 Ainsi 68 % des personnes interrogées sont favorables à «l’interdiction du retour en France de citoyens français que l’on soupçonne d’être allés se battre dans des pays ou régions contrôlés par des groupes terroristes». Mieux encore, 81 % des sondés (dont 81 % des sympathisants PS,  87% de ceux du FN, 88% de ceux de l’UMP) sont favorables à « la déchéance de nationalité française pour les binationaux condamnés pour des actes de terrorisme sur le sol».

 Français qui campent aussi majoritairement sur la position du FN en ce qu’ils sont 57 % à ne pas être pas favorables à «d’autres interventions militaires françaises en Syrie, au Yémen ou en Libye», et surtout très partagés sur le bien fondé des caricatures. Nos compatriotes entendent  ainsi manifester leur attachement à la liberté d’expression mais aussi leur refus d’humilier  inutilement les croyants, à l’heure ou le monde mahométan connait de nouvelles  manifestations et réactions assez violentes contre le dernier numéro de Charlie hebdo.

 Ainsi plus de quatre sondés sur dix (42 %) jugent qu’il faut éviter de publier des caricatures du Prophète, et près de la moitié (49 %) ne sont pas favorables à une limitation de la liberté d’expression sur Internet. Certes, nous l’avons dit ici, la toile recèle souvent le pire, les réseaux sociaux, par leur caractère viral, peuvent agir comme  de gigantesques  amplificateurs de toutes les rumeurs et  aberrations.

 Mais internet accueille aussi le meilleur, et est devenu pour beaucoup un moyen d’information alternatif, qui permet d’échapper au discours dominant des  gros journaux et médias audiovisuels,  qui délivrent  bien souvent une version partiale, aseptisée,  tronquée et/ou mensongère  de la réalité. Un  journaliste de la grande presse  qui,  de  manière générale,  vote dans   98%  des cas pour les partis du Système et très majoritairement « à gauche , qui  est avant tout la voix de son  maître,  lequel lui  interdit de penser ou d’informer en dehors  des clous. Il ya bien évidemment des exceptions heureuses…

 Les Français perçoivent donc le danger que représenterait sous couvert de lutte contre l’extrémisme, la tentation d’une reprise en  main par le Système des canaux d’informations indépendants, de museler les analyses divergentes, dissidentes, politiquement incorrects. Certes, l’existence même d’internet oblige  les médias officiels à ne plus occulter des nouvelles  qui auraient été  censurées il y a encore quelques années,  sous peine de perdre encore un peu plus de leur crédibilité et légitimité…

 Un problème de crédibilité et de légitimité qui est aussi plus largement celui du microcosme politicien note Bruno Gollnisch. Vendredi, l’ex député européiste  de centre-droit Jean-Louis Bourlanges, professeur à Sciences-Po, membre de la Commission  Trilatérale,  écrivait  lucidement dans la page Débats du Figaro: « La France égarée, marginalisée, reléguée des quartiers n’était pas dans les rues de Paris dimanche dernier (11 janvier, NDLR). Les jeunes qui en sont issus ne comprennent tout simplement pas que le droit à l’irrespect et à la provocation puisse être sacralisé à Charlie-Hebdo et diabolisé pour Dieudonné. Méfions-nous du  deux poids, deux mesures, car c’est la matrice des violences de demain. »

Violences auxquelles  nous avons peu de chances d’échapper si ce mélange de totalitarisme, de déni,  de faiblesses et d’hypocrisie qui forme  le caractère dominant des élites de notre démocratie confisquée,  se retrouvait de nouveau reconduit  au pouvoir demain.

 

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