Valeurs qu’Alain Juppé, parangon d’intelligence politique, de rectitude morale, de droiture intellectuelle, de patriotisme désintéressé incarne à la perfection. Il suffit pour s’en convaincre de se pencher sur son bilan. Éminentes qualités dont il a fait encore la démonstration en se faisant le complice de MM. BHL et Sarkozy pour détruire le régime de Kadhafi, livrant ainsi la Libye au sanglant chaos des milices islamistes. La dissolution, spécialité juppéiste…
Le candidat de l’UMP éliminé au premier tour dans la quatrième circonscription du Doubs, Charles Demouge, déclarait au cours de sa campagne aux médias que « ce sont les bons petits blonds qui m’emmerdent pas le gens qui viennent de l’immigration ».
Une phrase qui a son parfum de bêtise politiquement correct qu’Alain Juppé pourrait faire sienne, lui qui ne manque jamais par ailleurs de reprendre à son compte la propagande d’extrême gauche contre l’opposition nationale. Ainsi, comme Le Point ou encore le Lab d’Europe 1 l’ont fait, le maire de Bordeaux a relayé l’antienne du site extrémiste « L’entente, Observer le FN », en expliquant que le candidate FN Sophie Montel dans le Doubs croyait « en l’évidente inégalité des races ».Un site qui expose les propos d’un ancien député du PS, Joseph Pinard. Pinard voit rouge et, rapporte le site précité, «explique au journal Factuel.info qu’en septembre 1996, alors qu’elle était conseillère municipale de Besançon», Sophie Montel avait exprimé cette croyance, tenu des propos que la morale antiraciste réprouve.
Manière de laisser entendre que la candidate FN aurait des tendresses coupables pour les heures les plus sombres de notre histoire ou pour de grands ancêtres républicains. Comme Jules Ferry qui déclarait que « le devoir des peuples civilisés (est) de mettre dans leurs rapports avec les peuples barbares plus grande longanimité, celle d’une race supérieure qui ne conquiert pas pour son plaisir ». Ou encore Léon Blum qui affirmait qu’il était « du devoir des races supérieures d’imposer la civilisation aux autres races.»
Les propos reprochés à Sophie Montel lors de ce conseil municipal, qui ont prés de vingt ans, pour lesquels elle n’a pas été condamnée et qu’il s’agit de remettre dans leur contexte, sont nettement moins excessifs et caricaturaux. Elle entendait plus prosaïquement défendre le président du FN des attaques dont il était alors l’objet, soulignant que «rien dans les propos de Jean-Marie Le Pen sur l’évidente inégalité des races ne tombe sous le coup de la loi ».
« Constater que la civilisation des Pygmées au XXe siècle, aussi nombreux que les Athéniens du siècle de Périclès, n’est pas égale à celle de la Grèce antique n’injurie pas les Pygmées expliquait-elle. Constater que la civilisation des Esquimaux, aussi nombreux que les Juifs, n’est pas égale à celle d’Israël et n’a pas joué le même rôle dans l’histoire du monde ne constitue ni une injure aux Esquimaux ni une atteinte à la vérité. L’observation que les enfants d’origine vietnamienne s’adaptent généralement mieux aux études et au travail que ceux de l’immigration africaine est le fait de tous les enseignants, même de gauche ».
« Nous affirmons que la civilisation française de notre grand siècle était supérieure, dans tous les domaines de l’épanouissement de l’esprit, des arts et des lettres, à celles des Huns et des Bantous. Constater l’inégalité des civilisations comme celle des individus merveilleusement différenciés, ce n’est pas nier l’évidence d’une nature humaine. Ce n’est pas, bien au contraire, porter atteinte à la défense de la dignité humaine. Ce qui injurie la dignité humaine, ce sont les pratiques d’une société oublieuse de la loi naturelle où on laisse s’épanouir les tortionnaires pédophiles, car il est des crimes dont l’horreur dépossède ceux qui les commettent, quelle que soit leur civilisation, du respect dû a priori aux hommes de toutes races et de toutes civilisations ».
Et Sophie Montel précisait encore que « le Front National n’est ni raciste, ni fasciste, ni antisémite. Il défend les droits prioritaires des Français chez eux, notre droit à la différence, le droit du peuple français à disposer de lui-même et le droit imprescriptible de la nation française à préserver ses libertés, sa souveraineté et son indépendance. Nous sommes patriotes et nationalistes français sans complexe ni état d’âme ».
Des propos qui ne sont certainement pas de nature à dissuader dimanche prochain les électeurs décidés à battre la gauche, faire bouger les lignes et/ou à faire entendre la voix de l’opposition au Système, de voter pour la candidate frontiste.
Un Front National qui dit ce qu’il fait et qui fait ce qu’il dit, ce qui certes n’est pas forcement dans les habitudes de nos adversaires quand ils sont aux affaires. Ainsi à Beaucaire (Gard), ville dirigée par le dynamique maire FN Julien Sanchez, la caste politico-médiatique pousse là aussi de grands cris d’orfraie, au motif que l’élu frontiste a « fermé » la semaine dernière la Maison du vivre ensemble (sic) dans cette commune. Celle-ci assurait officiellement le soutien scolaire d’une centaine d’enfants.
Un « établissement » créé sous l’impulsion d’un instituteur à la retraite, Georges Duplissy, président de la très gauchisante Ligue de l’enseignement du Gard, sous le mandat de l’ancien maire UDI, Jacques Bourbousson, dans « un quartier en grande difficulté, avec une forte population maghrébine, du chômage, du RSA, du trafic de drogue» expliquait M. Duplissy. « La CAF et le Conseil général du Gard prévoyaient 131 000 euros de subventions par an, la condition étant que la mairie participe également, ce qu’elle devait faire à hauteur de 53.000 annuels.»
A l’appel de groupuscules extrémistes, immigrationnistes… moins d’une cinquantaine d’habitants ont défilé dans les rues de Beaucaire pour protester contre cette fermeture. Le maire frontiste a eu beau jeu d’expliquer qu’il entend tenir les engagements pris lors de la campagne de gérer rigoureusement la ville, de ne pas augmenter la fiscalité.
«Il faut arrêter de penser que ces personnes sont indispensables», « les aides sont déjà assurées par le temps périscolaire dans les écoles» a souligné Julien Sanchez. «Si ces personnes ont besoin de soutien parce qu’elles ne parlent pas le français, ce n’est pas mon problème, ce n’est pas à nous de payer». « La Maison du vivre-ensemble est une officine de l’extrême-gauche. Je ne suis pas maso, donner une subvention à des gens qui font des déclarations politiques contre nous et leur faire cadeau d’un joli local de 150 m2 estimé à 10.000 euros de revenus locatifs par an, ça me pose problème. »
Dans la même optique d’économie et de responsabilisation, Julien Sanchez a entrepris d’en finir avec les impayés dans les cantines scolaires de Beaucaire qui représentent la coquette somme de 66 400 euros en quatre ans, à la charge des contribuables.
Le maire frontiste entend désormais signaler à la CAF, au procureur de la République et à la protection de l’enfance les parents «malhonnêtes». «Certains laissent leurs enfants à la cantine sans prévenir et sans payer, ce qui génère des problèmes d’organisation, de surveillance, et que j’assimile à de l’abandon d’enfants». «Cela peut paraître excessif mais la France est généreuse en matière d’aides et la CAF doit servir à nourrir les enfants plutôt qu’à acheter des télévisions, des écrans plasma ou du matériel hi-fi ! Ce ne sont d’ailleurs pas les plus modestes qui sont les plus irresponsables, ceux-là en général payent. Je vise ceux qui n’ont aucune éducation et profitent du système, jouent sur le laxisme», poursuit Julien Sanchez.
Ce n’est pas pour nous étonner, l’élu frontiste a reçu des messages de soutien de la part des habitants depuis cette annonce. Encore une preuve, une de plus souligne Bruno Gollnisch, du décalage existant entre la perception déformée de la réalité qui est celle du petit monde médiatique et d’une vieille gauche dépassée, et le quotidien, les aspirations de nos compatriotes. Les chiens aboient, la caravane passe.
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