Site icon Le blog de Bruno Gollnisch

Les chiens aboient, la caravane passe

dispositif anti FN konkL’UMP donne chaque jour  davantage l’image assez désastreuse d’une bien mauvaise auberge espagnole idéologique, alliance de plus en plus improbable   entre  une base droitière sensible aux idées patriotiques et des dirigeants acquis très largement à l’euromondialisme, se déchirant sur la stratégie à adopter pour enrayer la progression de Marine, du FN, des idées nationales. Sautant sur l’occasion de se démarquer de Nicolas Sarkozy, et emboîtant le pas à la numéro 2 de l’UMP (officiellement sarkozyste) Nathalie  Kosciusko-Morizet, Alain Juppé à d’ores et déjà  écrit sur son blogue, que  « (s’il était)  électeur de la 4ème circonscription du Doubs », « en son âme et conscience » et  « pour barrer la route » au FN, il voterait « pour le candidat qui l’affronte, c’est-à-dire le candidat PS » Frédéric Barbier. Une position officielle ( ?) devrait être définie ce soir par l’UMP  sachant que les « ni-ni » (ni FN, ni PS) sont majoritaires… «Je vois clairement écrit encore M. Juppé, que désormais notre principal adversaire politique est devenu le FN. Il a quelques raisons de se prétendre le premier parti de France. Son arrivée aux responsabilités nationales n’apparaît plus tout à fait comme une hypothèse d’école. Ce serait à mes yeux une catastrophe pour notre pays ». « L’image de la France serait abîmée dans le monde car l’idéologie du FN est aux antipodes des valeurs morales et politiques qu’elle incarne… ».

 Valeurs qu’Alain Juppé, parangon d’intelligence politique, de  rectitude morale, de droiture intellectuelle, de patriotisme  désintéressé  incarne à la perfection. Il suffit pour s’en convaincre de se pencher sur son bilan. Éminentes qualités dont il a fait encore la démonstration en  se faisant le  complice de MM.  BHL et Sarkozy pour détruire le régime de Kadhafi,  livrant ainsi  la Libye au sanglant chaos des milices islamistes. La dissolution, spécialité juppéiste…

 Le candidat de l’UMP éliminé au premier tour  dans la quatrième circonscription du Doubs, Charles Demouge,  déclarait au cours de sa campagne aux médias  que « ce sont les bons petits blonds qui m’emmerdent pas le  gens qui viennent de l’immigration ».

 Une phrase qui a son parfum de bêtise politiquement correct qu’Alain Juppé pourrait faire sienne, lui qui  ne  manque jamais par ailleurs  de reprendre à son compte  la propagande d’extrême gauche contre l’opposition nationale. Ainsi, comme Le Point ou encore le Lab d’Europe 1 l’ont fait, le maire de Bordeaux a relayé l’antienne du  site extrémiste « L’entente, Observer le FN »,  en expliquant que le candidate FN Sophie Montel dans le Doubs croyait  « en l’évidente inégalité des races ».Un site qui  expose  les propos  d’un ancien député du PS,  Joseph Pinard. Pinard voit rouge et, rapporte le site précité, «explique au journal Factuel.info qu’en septembre 1996, alors qu’elle était conseillère municipale de Besançon», Sophie Montel avait exprimé cette croyance, tenu des propos que la morale antiraciste réprouve.

 Manière de laisser entendre que la candidate FN aurait des tendresses coupables pour les  heures  les plus sombres de notre histoire ou pour  de grands ancêtres républicains. Comme  Jules Ferry qui déclarait que « le devoir des peuples civilisés (est) de mettre dans leurs rapports avec les peuples barbares plus grande longanimité, celle d’une race supérieure qui ne conquiert pas pour son plaisir ». Ou encore  Léon Blum qui affirmait  qu’il était « du devoir des races supérieures d’imposer la civilisation aux autres races.»

 Les propos  reprochés à Sophie Montel lors de ce conseil  municipal,  qui  ont prés de vingt ans, pour lesquels elle n’a pas été condamnée et qu’il s’agit de remettre dans leur contexte, sont  nettement moins excessifs et caricaturaux.  Elle entendait plus prosaïquement défendre le président du FN des attaques dont  il  était alors l’objet, soulignant que «rien dans   les propos de Jean-Marie Le Pen sur l’évidente inégalité des races ne tombe sous le coup de la loi ».

  « Constater que la civilisation des Pygmées au XXe siècle, aussi nombreux que les Athéniens du siècle de Périclès, n’est pas égale à celle de la Grèce antique n’injurie pas les Pygmées expliquait-elle. Constater que la civilisation des Esquimaux, aussi nombreux que les Juifs, n’est pas égale à celle d’Israël et n’a pas joué le même rôle dans l’histoire du monde ne constitue ni une injure aux Esquimaux ni une atteinte à la vérité. L’observation que les enfants d’origine vietnamienne s’adaptent généralement mieux aux études et au travail que ceux de l’immigration africaine est le fait de tous les enseignants, même de gauche ».

 « Nous affirmons que la civilisation française de notre grand siècle était supérieure, dans tous les domaines de l’épanouissement de l’esprit, des arts et des lettres, à celles des Huns et des Bantous. Constater l’inégalité des civilisations comme celle des individus merveilleusement différenciés, ce n’est pas nier l’évidence d’une nature humaine. Ce n’est pas, bien au contraire, porter atteinte à la défense de la dignité humaine. Ce qui injurie la dignité humaine, ce sont les pratiques d’une société oublieuse de la loi naturelle où on laisse s’épanouir les tortionnaires pédophiles, car il est des crimes dont l’horreur dépossède ceux qui les commettent, quelle que soit leur civilisation, du respect dû a priori aux hommes de toutes races et de toutes civilisations ».

 Et Sophie Montel précisait encore que « le Front National n’est ni raciste, ni fasciste, ni antisémite. Il défend les droits prioritaires des Français chez eux, notre droit à la différence, le droit du peuple français à disposer de lui-même et le droit imprescriptible de la nation française à préserver ses libertés, sa souveraineté et son indépendance. Nous sommes patriotes et nationalistes français sans complexe ni état d’âme ».

 Des propos qui ne sont certainement pas de nature à dissuader dimanche prochain les électeurs décidés  à  battre la gauche, faire bouger les lignes  et/ou à faire entendre la voix de l’opposition au Système,  de voter pour la candidate frontiste. 

 Un Front National  qui  dit ce qu’il fait et qui fait ce qu’il dit, ce qui certes n’est pas forcement dans les habitudes de nos adversaires quand ils sont aux affaires. Ainsi à Beaucaire (Gard),  ville dirigée par le dynamique  maire FN  Julien Sanchez,  la caste politico-médiatique  pousse  là aussi de grands cris d’orfraie, au motif que  l’élu frontiste a « fermé » la semaine dernière  la Maison du vivre ensemble (sic) dans cette commune. Celle-ci  assurait officiellement  le soutien scolaire d’une centaine d’enfants.

Un « établissement » créé sous l’impulsion d’un  instituteur à la retraite, Georges Duplissy, président de la très gauchisante  Ligue de l’enseignement du Gard, sous le mandat de l’ancien maire UDI, Jacques Bourbousson, dans «  un quartier en grande difficulté, avec une forte population maghrébine, du chômage, du RSA, du trafic de drogue» expliquait M. Duplissy. « La CAF et le Conseil général du Gard prévoyaient 131 000 euros de subventions par an, la condition étant que la mairie participe également, ce qu’elle devait faire à hauteur de 53.000 annuels.»

 A l’appel de groupuscules extrémistes, immigrationnistes… moins  d’une  cinquantaine d’habitants ont défilé dans les rues de Beaucaire  pour protester contre cette fermeture. Le maire frontiste a eu  beau jeu d’expliquer  qu’il entend tenir les engagements pris lors de la campagne  de gérer rigoureusement la ville, de  ne pas augmenter la fiscalité. 

 «Il faut arrêter de penser que ces personnes  sont indispensables»,  « les aides sont déjà assurées par le temps périscolaire dans les écoles» a souligné Julien Sanchez. «Si ces personnes ont besoin de soutien parce qu’elles ne parlent pas le français, ce n’est pas mon problème, ce n’est pas à nous de payer». « La Maison du vivre-ensemble est une officine de l’extrême-gauche. Je ne suis pas maso, donner une subvention à des gens qui font  des déclarations politiques contre nous et leur faire cadeau d’un joli local de 150 m2 estimé à 10.000 euros de revenus locatifs par an, ça me pose problème. »

 Dans la même optique d’économie  et  de responsabilisation, Julien Sanchez a entrepris d’en finir avec les  impayés dans les cantines scolaires de Beaucaire qui représentent la coquette somme  de  66 400 euros en quatre ans, à la charge des contribuables.  

 Le maire frontiste entend désormais  signaler à la CAF, au procureur de la République et à la protection de l’enfance les parents «malhonnêtes». «Certains laissent leurs enfants à la cantine sans prévenir et sans payer, ce qui génère des problèmes d’organisation, de surveillance, et que j’assimile à de l’abandon d’enfants».  «Cela peut paraître excessif mais la France est généreuse en matière d’aides et la CAF doit servir à nourrir les enfants plutôt qu’à acheter des télévisions, des écrans plasma ou du matériel hi-fi ! Ce  ne sont d’ailleurs pas  les  plus modestes qui sont les plus irresponsables, ceux-là en général payent. Je vise ceux qui n’ont aucune éducation et profitent du système, jouent sur le laxisme», poursuit Julien Sanchez.

 Ce n’est pas pour nous étonner,  l’élu frontiste  a reçu des messages de soutien de la part des habitants depuis cette annonce. Encore une preuve, une de plus souligne Bruno Gollnisch,   du décalage  existant  entre la perception déformée  de la réalité qui est celle du   petit monde médiatique et d’une  vieille gauche dépassée, et le quotidien, les aspirations de  nos compatriotes. Les chiens aboient, la caravane passe.

.

 

Quitter la version mobile