“Les conditions d’une sécurité retrouvée (…) incluent inévitablement le retour définitif aux frontières nationales, la fin de l’immigration massive et la lutte implacable contre l’islamisme” a encore assuré Marine Le Pen. Toutes choses évoquées également par Bruno Gollnisch, qui a aussi insisté sur le volet culturel, éducatif du combat à mener dans une vidéo postée hier sur ce blogue.
Les Français constatent aussi, avec une interrogation, voire une incompréhension majeure teintée de colère que depuis les attentats de janvier, qu’aucune opération d’envergure, similaire aux centaines de perquisitions menées ces derniers jours dans un certain nombre de banlieues plurielles, n’avaient été décidées par MM. Hollande, Valls et Cazeneuve. Pourquoi ?
L’ancien juge anti-terroriste Marc Trévidic le confiait dans un entretien accordé à Mathieu Delahousse, et il le répète depuis de longs mois, la France n’a pas d’autres choix que de passer rapidement à la vitesse supérieure, prendre toute la mesure des périls qui pèsent sur sa sécurité intérieure : “Le nombre de personnes sous surveillance est devenu problématique. Il existe autant d’individus à surveiller que d’agents de la Direction générale de la sécurité Intérieure (DGSI), il faut se rendre compte de cela ! Nous sommes en face d’un sous-dimensionnement évident, problématique (…) L‘État islamique peut aujourd’hui recruter à foison. Les effectifs de jeunes gens prêts à passer à l’action peuvent lui sembler inépuisables (…). L’État islamique est dans une position de force incroyable, à la tête d’une armée qui paraît illimitée (…). On est tellement sous-dimensionné par rapport à la menace qu’il faut doubler les effectifs dans les directions de renseignement et les services judiciaires (…). Les jours les plus durs, les plus sombres, risquent d’être devant nous.”
Le 16 novembre devant le Congrès, François Hollande a affirmé que “les actes de guerre de vendredi ont été décidés, planifiés en Syrie, ils ont été organisés en Belgique, perpétrés sur notre sol avec des complicités françaises. Ils poursuivent un objectif bien précis: semer la peur pour nous diviser ici et nous faire pression pour nous empêcher là-bas, au Moyen-Orient, de lutter contre le terrorisme”.
Le président de la République semble ( ?) avoir enfin pris la mesure du danger en se ralliant à la nécessité d’une coalition plus large, non cantonnée à l’Otan, incluant les Russes, pour casser les riens à l’État islamique. Un objectif prioritaire, autrement plus important que les obsessions incompréhensibles ( ?) de Laurent Fabius sur l’élimination de Bachar el Assad.
Sur son blogue, Jacques Bordes notait d’ailleurs que les « ubuesques conditions que Fabius pose à l’entrée de Moscou à une grande coalition contre Daech, alors que les Russes lâchent tous les jours dix à vingt fois le tonnage de bombes que nous venons de larguer sur Raqqa – commence à faire tache dans le paysage géostratégique. Raqqa est-il le début de la fin de cette exception française de cinq ans ? Espérons-le. Assurément, le départ de Laurent Fabius du Quai d’Orsay serait un signe fort que de plus en plus de chancelleries accueilleraient avec soulagement ».
Bref, il a fallu attendre 10 mois et le carnage du 13 novembre pour donner un coup de pied dans le nid de frelon des fous d’Allah, pour que le sommet de l’Etat donne les ordres, l’impulsion nécessaire. De même, hormis ces dernières 72 heures, depuis septembre, nos avions de combat engagés au sein de la coalition contre l’Etat islamique, n’ont largué que quelques bombes contre les positions des miliciens djihadistes,
Cette nuit, la capitale de l’EI, Raqqa (Syrie), a de nouveau été attaquée par l’aviation française et un assaut policier a été donné à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) très tôt ce matin, contre la planque supposée du commanditaire des attentats de Paris, le « Belge» Abdelhamid Abaaoud. Trois islamistes auraient perdu la vie dans l’opération après des tirs contre les forces de l’ordre, dont une femme qui aurait actionné sa ceinture d’explosifs, trois autres ont été interpellés.
Les personnes attachées aux symboles, aux signes que nous délivre l’Histoire, jugeront qu’il est emblématique que la France ait été attaquée dans sa capitale certes, mais aussi dans la plaine Saint-Denis, où comme le notait Dominique Setzepfandt, «à quelques centaines de mètres du méridien de Paris», «se trouvait l’omphalos de la Gaule, ce sanctuaire central dont parle César dans De bello Gallico. C’était là, selon toute vraisemblance que se dressait le tumulus de l’ancêtre de tous les Gaulois, le lieu où était vénéré le Teutatès celtique, protecteur de sa race, que les romains assimilèrent à Dis Pater et que les Francs, lorsqu’ils arrivèrent sur les bords de la Seine, qualifièrent de Mundgani (Munjoie),Protège pays...»
Montjoie Saint Denis, vieux cri de guerre des 43 rois de France qui reposent, en compagnie de 32 reines, de princes et de chevaliers, à Saint-Denis dans la basilique abritant 1500 ans d’histoire de France. Mais nécropole dans un état de délabrement indigne, malgré les récents travaux de restauration de sa façade occidentale, ce dont s’était ému voici déjà des années notre ami Karim Ouchikh.
Un mépris de notre identité, de notre longue mémoire, de nos racines françaises et catholiques au cœur d’un département emblématique de toutes les démissions, les lâchetés, les reniements, les aveuglements des partis du système. Bruno Gollnisch avait justement choisi le parvis de la basilique Saint-Denis pour le lancement de sa campagne pour la présidence du FN, en septembre 2010. «La Seine-Saint-Denis » avait-il notamment déclaré, « ne doit pas devenir pour la France ce que fut le Kosovo pour la Serbie: berceau de l’Histoire nationale progressivement submergé, puis amputé par les forces d’une coalition étrangère !». Des propos qui résonnent aujourd’hui avec une force accrue.