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Le vrai visage du front ripoublicain

Dessin de Konk non à la haineLes bobards les plus éculés, la propagande la plus grossière sont  encore et toujours de mise, au service de la préservation des prébendes des partis  du Système.  Et plus largement encore au  service d’une idéologie progressiste, mondialiste dont les ravages, dans tous les domaines, sont pourtant patents.  Dans le quotidien  Direct matin aujourd’hui, il est rapporté que JK. Rowling, auteur de Harry Potter, juge le candidat républicain (américain)  Donald Trump «pire que Voldemort», ce qui  nous change certes  de l’habituelle comparaison  avec des personnages de la seconde guerre mondiale que l’on affectionne sous nos latitudes. Dans ce même journal,  Jean-Marc Colombani, co-fondateur avec Jacques Attali du magazine en ligne slate.fr, attire notre attention  sur le fait que la baisse du tourisme dans la célèbre  ville de Dresde en Allemagne  en cette période  de Noël serait de la faute  de… Pegida.  Ce mouvement, qui organise des manifs régulières dans cette commune contre l’islamisme et la déferlante des migrants,  ferait donc fuir «chrétiens»  autochtones  et autres  «roumis» étrangers qui viennent y dépenser leur argent habituellement…M. Colombani nous confirme aussi une bonne action  dans le cadre de la lutte contre l’obscurantisme : «tous les lycéens suédois vont recevoir  un exemplaire de Nous sommes tous des féministes  de la romancière nigériane Chimamanda Ngozi Aichie qui traite de la façon dont filles et garçons sont conditionnés par les stéréotypes de genre». Il s’agit de  « lancer une discussion sur l’égalité de genre et le féminisme (…) plus de 100 000 exemplaires du livre traduit en suédois ont déjà été distribués».  

Voilà qui devrait mettre du baume au cœur du président socialiste du parlement européen, Martin Schulz qui hier, dans le journal Die Welt,  essayait de faire trembler  dans les chaumières en expliquant que «l’Union européenne est en danger. Des forces sont à l’œuvre » (suivez son regard…) «qui cherchent à  nous éloigner les uns des autres (et) les conséquences serait dramatiques »…  Dramatiques  pour les amis  de M.  Schulz,  comprenons-nous bien…

Ce qui est proprement dramatique, c’est surtout la pauvreté des arguments avancés pour tenter de démolir le projet frontiste. Ces dernières heures,  les commentaires,  les articles, les analyses outrancières de pseudo spécialistes, volontairement mensongères,  ont déferlé,  du Figaro à France Culture,   pour expliquer que le programme économique du  FN –alors même  que les habitants des villes frontistes plébiscitent  la gestion de leur commune- correspond  peu ou prou à celui de la Corée du Nord !

Ce qui est tout aussi affligeant,  c’est l’infantilisation des électeurs  par les dirigeants de  LRPS, à laquelle, et c’est tout à son honneur, a voulu résister Jean-Pierre Masseret qui lui  considère les Français comme majeurs, responsables, libres de leur choix. Malgré les pressions de l’ensemble du microcosme  politico-médiatique, et notamment de ses «amis» de la rue de Solferino qui l’ont privé de l’investiture socialiste, M. Masseret a finalement  déposé hier sa liste au second tour en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine.

Un député PS comme Malek Boutih, le  premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, qui  n’ont pas  de mots assez durs pour conspuer  M. Masseret,  appellent dans le même élan  à voter   pour un Bertrand, pour un  Estrosi dont Cambadélis  dénonçait il y a  quelques semaines sur tweeter  « le  discours»  qui «reprend  mot à mot (celui) du FN.»

Ce qui est également  certainement  écœurant pour Jean-Pierre  Masseret, comme pour  les hommes et les femmes de gauche sincères, c’est le spectacle pathétique auquel se livre sous nos yeux les gamellards du Parti communiste et les écolos à la sauce Cécile  Duflot et Emmanuelle Cosse. Ces derniers qui  tiraient à boulets rouges sur  la politique « de droite »  du PS,  se sont ralliés au candidat socialiste dans les régions concernées,  dans un même élan grégaire et boutiquier, sous le prétexte commode et putassier  de la lutte  contre la Bête immonde.

Notons-le  aussi, Jean-Luc Mélenchon a refusé de se livrer à cette mascarade en ne donnant aucune  consigne de vote en  Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Paca où la gauche  s’est retirée et  a dit comprendre « la réaction d’honneur blessé » de Jean-Pierre Masseret. L’ex candidat à la présidentielle du Front de Gauche enrobe le tout  de son fielleux  petit couplet antifrontiste habituel, mais son attitude  reste infiniment  plus digne,  plus  morale aussi que celle  du député  communiste André Chassaigne  qui a  déclaré qu’il voterait Bertrand ou Estrosi face au FN s’il était électeur dans une de ces deux régions.

Chacun a bien compris que  les appels  au barrage républicain émanent sans grande surprise des adversaires les plus sectaires du Mouvement national, à commencer par la secte du Grand orient –à laquelle sont affiliés  un  Xavier Bertrand, un Manuel Valls, mais aussi un Mélenchon  ici en rupture de consigne…- dirigée par le très extrémiste Daniel Keller. «Si ce scrutin ne provoque pas un profond réveil des partis républicains, alors nous aurons assisté dimanche à la répétition de ce qui se passera en 2017», a pronistiqué le grand sachem  Keller dans le JDD.

Plus largement rapportait Le Figaro, «Dès dimanche soir, c’est la Fraternelle parlementaire, composée des élus francs-maçons des deux assemblées et dirigée par le député PS du Nord Christian Bataille, qui se prononçait pour le Front républicainLes élections régionales, partout en France, créent une situation grave pour la République et les valeurs humanistes que défend la Fraternelle parlementaire (…).  Il faut impérativement barrer la route au Front National qui porte en lui l’intolérance et la guerre sociale. Face au parti de la haine, le camp de la République doit être solidaire. Personne ne peut avoir la prétention de l’emporter seul. Partout, tous les républicains et démocrates doivent se rassembler sous toutes les formes possibles (…) , pouvait-on lire dans le communiqué des parlementaires francs-maçons. »

Dans Le Point,  le politologue  Nicolas Lebourg  rappelle pour sa part  plus prosaïquement  que c’est «manifestement» au sein de l’électorat de droite que les oukases antinationales ne  fonctionnent plus, dans cette catégorie que le  FN engrange  le plus de voix :  «Il existe même des zones aujourd’hui où le FN est devenu LA droite. C’est le cas par exemple en Languedoc-Roussillon comme l’a expliqué Emmanuel Négrier, chercheur du Centre d’études politiques de l’Europe latine (Cepel) de Montpellier. Ces électeurs de droite sont partis au FN, car la ligne idéologique des Républicains est floue ».

«Chez les Républicains», constate  M. Lebourg comme Bruno Gollnisch avant lui, «il n’y a ni ligne idéologique ni ligne stratégique. Nicolas Sarkozy vibrionne en fonction des sondages. Le résultat est illisible pour les électeurs (…). Christian Estrosi, symbole de cette droite qui court derrière le FN, s’est fait écraser par Marion Maréchal-Le Pen au premier tour. Et en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, Dominique Reynié – à mon sens sur une ligne proche de celle du ministre Emmanuel Macron, plutôt centriste – se fait écraser par le frontiste Louis Aliot. Bref, si la droite ressemble au PS, l’électeur glisse un bulletin FN dans l’urne pour voter à droite et si la droite ressemble trop au FN, l’électeur va préférer l’original à la copie. Les Républicains ne tiennent pas une vraie ligne de droite, simplement mais pleinement de droite.»

Autant dire qu’il n’est guère étonnant que  dans un pays comme la France où,  comme dans le reste de l’Europe,  les  demandes de protections, les valeurs de libertés, d’identité, d’enracinement, de traditions ont le vent en poupe, le FN fasse de moins en moins peur. Malgré la haine tremblotante de la Caste,  la dernière enquête réalisée par l’institut BVA pour l’Obs, enregistre que 44% de sondés  souhaiteraient  que le FN dirige au moins une région à l’issue du second tour. Bref,  ce qui exaspère, ce qui inquiète  aussi  les Français les plus lucides, c’est bien avant tout  le visage hideux, haineux, de ce front ripoublicain.  

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