Au-delà de ces joutes oratoires pour amuser la galerie entre frères ennemis du Système, la propagande anti frontiste du microcosme politico-médiatique et de ses relais subventionnés bat son plein. Avec une intensité qui n’est pas sans rappeler le déferlement haineux de l’entre-deux tours de la présidentielle de 2002. Les manifs de rue en moins, vu le peu d’empressement du peuple de gauche à exprimer son enthousiasme et son soutien aux partis du front ripoublicain…
C’est toujours avec un certain sentiment de stupeur, même si l’on y est habitué, même si l’on sait les ravages qu’exerça l’idéologie internationaliste et/ou soixante-huitarde sur une assez large fraction du clergé français (fort heureusement la nouvelle génération de prélat ne fraye pas dans les mêmes eaux), que l’on entend des évêques mêler leurs voix à celles des officines anti chrétiennes et antinationales.
Certes, pour les détracteurs du Mouvement national qui vivent grassement sur le dos des Français note Julien Jauffret dans le numéro de Minute paru hier, le FN c’est tout à la fois « le capitalisme, le fascisme, le communisme, l’antisémitisme, l’islamophobie, la haine de la France (Cazeneuve), Vichy, Pétain, Clovis, les féodaux (…) mais c’est aussi l’islamisme à présent. Voter FN c’est voter Daech a déclaré (comme d’autres) le président sortant du conseil régional de Bourgogne.»
Et le chroniqueur de cet hebdomadaire de relever encore le cas de Mgr Ulrich. Un évêque de Lille « qui appelle à voter pour les avorteurs, les euthanasieurs, les adeptes du mariage gay, les partisans de la fabrication d’enfants artificiels, qui appellerait à voter pour le parti de l’inceste s’il existait, pour les satanistes conchieurs d’hostie s’ils avaient un parti, qui appellerait à voter pour absolument tout le monde excepté ceux qui défendent encore à peu prés les traditions chrétiennes. » Nos « bons » évêques qui appellent à faire barrage au FN ignorent-ils vraiment que le FN est la seule formation politique à défendre le programme qui se rapproche le plus de la doctrine sociale de l’église et une politique d’accueil de la vie ?
La Croix rapporte pourtant les propos de Mgr Jacques Benoit-Gonnin, évêque de Beauvais, qui met en garde les électeurs contre la tentation de «comportements à risque», en clair le vote FN. « Dans un communiqué, Mgr Jean-Luc Brunin, évêque du Havre et président du Conseil famille et société de la Conférence des évêques de France, encourage de son côté les électeurs de son diocèse et de Normandie à ne pas laisser parasiter les enjeux des régionales par des promesses électorales ou des discours idéologiques qui ne concernent pas les compétences de la région » (sic). Là aussi, suivez son regard. «Mgr Lagleize à Metz met en garde (avec raison, NDLR) contre l’abstention qui fragilise la démocratie », mais pour ajouter que cet affaiblissement est «aussi grave que la montée du Front National».
Une abstention, donnée centrale, grosse inconnue de ce second tour, qui sera de toute façon très difficile pour le FN, même dans les régions où il apparaît le mieux placé. Bruno Gollnisch le répète souvent, Marine Le Pen l’a redit, le Système gère mal la France mais se défend bien ! Aussi, le taux élevé de grévistes du vote dimanche dernier doit être au cœur de notre réflexion politique. Abstentionnistes qui loin de l’affaiblir, confortent au contraire un Système sclérosé dont ils veulent se détourner, en boudant les urnes. Or, «Ce qui doit tomber il ne faut pas le retenir mais le pousser…» (Nietzsche).
C’est dans cette configuration que le sondage TNS Sofres/OnePoint pour LCI, RTL et Le Figaro publié hier, indique que le Front National serait battu en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en Paca au second tour. Xavier Bertrand l’emporterait face à Marine avec 53% des intentions de vote en Nord-Pas-de-Calais-Picardie. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, Christian Estrosi gagnerait avec 54% contre Marion.
Minute s’y arrête aussi dans son numéro cité plus haut, l’abstention a concerné un électeur sur deux (50, 09%), soit 22 689 039 personnes et parmi les votants encore faut-il retrancher bulletins blancs et nuls. Ce qui fait qu’au final seulement « 47,92% des électeurs inscrits ont « exprimé un choix entre les listes en présence » ; ce qui relativise d’autant les scores obtenus par les différentes listes. « Hormis le FN et les listes d’union de la droite et d’union de la gauche, tous les autres partis stagnent en dessous…de 2% des électeurs inscrits ! Le système devient celui des groupuscules ! ».
Autant dire que « toute projection (des résultats de ce premier tour) sur un autre scrutin est impossible, tant sur le second tour des régionales où l’un des enjeux sera le taux de participation dans les régions susceptibles d’être conquises par le FN –les électeurs se mobiliseront-ils pour faire élire le FN ou pour le stopper ?- que, a fortiori, sur le prochain scrutin, qui est d’une nature différente, l’élection présidentielle de 2017.» Une reine des batailles qui se caractérise, elle, par un taux d’abstention (20% en 2012) bien moins important que dans les autres élections.
Mais ne grillons pas les étapes ! Bruno Gollnisch l’a réaffirmé avec force hier soir lors de la grande réunion publique organisée par la tête de liste FN en Rhône-Alpes-Auvergne Christophe Boudot, nos compatriotes doivent se (re)mobiliser, (re)prendre le pouvoir. Le premier tour de ces élections régionales a d’ores et déjà permis d’ébranler les murs de la citadelle LRPS. Celle-ci doit impérativement tomber si le peuple Français veut retrouver ses libertés, sa souveraineté, son identité, sa prospérité, un avenir d’espoir.