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Pour la vie de la France

allegorie de la france bisDans son livre à paraître lundi signant son retour marketing , «La France pour la vie» (sic), Nicolas Sarkozy, a-t-il d’ores et déjà révélé,  n’entend pas s’il est réélu en 2017 renverser la table. Il s’y prononce, entre deux séances d’auto flagellation et de confession publique (l’américanisation des mœurs de nos «élites» est décidément ravageuse…), pour le maintien du droit du sol, la poursuite (encadrée, sic) du regroupement familial, le maintien du mariage homosexuel…Son alter égo social-libéral et atlanto-bruxellois, Manuel Valls, était lui hier au Forum Mondial de Davos où il discourait devant le gratin planétaire, voire planétarien. «Voir le Royaume-Uni sortir de l’Union européenne serait un drame. Je le dis comme Français, on est deux pays alliés, et l’Histoire est passée par là» a-t-il affirmé. Brandissant comme faire valoir  la guerre «contre le terrorisme global», le Premier ministre a prôné un effacement accru des souverainetés nationales. «Il nous faut plus d’Europe»,  a-t-il martelé, le type même de slogan qui fait consensus à Davos.  Wolfgang Schaüble, ministre allemand des Finances, a lui aussi joué la carte de l’ouverture sans frontièriste: « Ce serait une honte si l’Europe devait devenir une forteresse, il faut trouver une solution » au problème du flux «trop important» des «migrants».

Wolfgang Schaüble a trouvé la solution miracle : «il faut investir des milliards dans les régions d’origine des réfugiés et dans les pays voisins», mettre en place «un plan Marshall, à l’instar des crédits qui ont  été mis en place par les Etats-Unis (pour asseoir leur tutelle, leur domination,  politique, économique, culturelle sur les pays d’Europe ayant échappé aux dictatures communistes, NDLR) au lendemain de la seconde guerre mondiale.»

Combien de milliards ? Pendant combien de temps ? Par quels procédés ? Versés exactement à qui ?  Avec quels instruments de contrôle dans des régions livrées au chaos ?  Et pris dans les poches  à qui ?  Autant de questions sans réponses bien sûr.

Ce qui est certain c’est que quand un Manuel Valls,  un Wolfgang Schaüble, les  invité de Davos célèbrent l’Europe, il s’agit  toujours de  l’Europe marchande, même déclinante, une construction désincarnée  et guidée par le droit de l’hommisme,  jamais  l’Europe enracinée,  spirituelle,  sa  civilisation plurimillénaire…

Bref,  leur volonté d’abaisser les nations pour aller vers  «plus d’Europe» n’est jamais bon signe pour l’intégrité, l’identité  et la prospérité des  Européens. «Européens», « Français»  qui sont pourtant fabriqués à la chaîne par les gouvernements successifs de notre République dévoyée.

 Vendredi dernier, le site du ministère de l’Intérieur indiquait ainsi  qu’ « en 2015, le flux annuel des acquisitions de la nationalité française par décret et par mariage » était « en hausse de 12,0 %,  avec 86 608 nouveaux Français. Les acquisitions par décret augmentent 6,9 % et les acquisitions par mariage de 27,0 %.» «Il convient de noter » est-il précisé,  «qu’à ces deux principaux modes d’acquisition de la nationalité française s’ajoutent les acquisitions par déclaration anticipée, par un autre type de déclaration et sans formalités, pour lesquelles les données sur l’année 2015 ne sont pas encore disponibles » (avant juillet 2016).

Pour ce qui est des chiffres de l’immigration dite « légale »,  la France a délivré, toujours selon les statistiques  du ministère,  3 197 505 visas (dont 3 millions de visas de court séjour ou de transit, 824 384 visas pour la seule Chine), donc logiquement au profit de « touristes » n’ayant pas vocation à rester sur notre sol. à moins que ces derniers ne prennent pas de vol retour à la fin de leur séjour…

Ainsi seuls 29 596   immigrés clandestins, dits sans papiers par les médias (ils sont portant titulaires de ceux de leur pays d’origine!) ont quitté officiellement  le territoire français en 2015,  dont 15 485 par des «éloignements forcés» et 1 118 par des «retours aidés». Autant dire un  pourcentage dérisoire  par rapport aux 300 à 400 000 clandestins (hypothèse basse, « au doigt mouillé ») qui seraient présents en France métropolitaine selon les «autorités »…Estimation qui ne prend pas en compte  la vague migratoire  sans précédent  qui s’est abattue   sur l’Europe  ces derniers mois.

Le Figaro évoquait d’ailleurs le 14 avril dernier «la question de la fraude documentaire, véritable sésame de l’immigration clandestine». Certes, «la France s’est illustrée comme l’un des pays de l’Union les plus actifs dans la détection des faux papiers en 2014. Mais la nouvelle n’est guère réjouissante. Nous en détectons davantage parce que les réseaux nous ont placés dans les pays cibles pour la contrefaçon de passeports, de visas et de permis de séjour, confie, inquiet, un commissaire de la PAF».

Le site du ministère de l’Intérieur indique encore que «le motif familial», en très légère baisse (-2,9%),  est toujours le plus important au nombre des 212 365 premiers titres de séjour qui  ont été délivrés aux étrangers majeurs, loin devant l’immigration étudiante  (+2,3%) et  l’immigration professionnelle  (+9,4%), laquelle représente moins de 10% des titres délivrés.

Enfin l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) a reçu l’année dernière 79 126 demandes d’asile (+ 22% par rapport à 2014). 19 447 demandeurs d’asile, principalement Soudanais, Syriens, Kosovars et Haïtiens,  ont reçu une réponse positive de  l’Ofpra et  de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA), leur accordant un statut de protection (réfugié ou protection subsidiaire). Un chiffre en augmentation de 33% par rapport à 2014.

Sur le site libéral Atlantico, le 30 décembre dernier, Jérôme Fourquet, directeur du département «opinions» de l’Ifop,  notait que  les Français étaient toujours aussi opposés à l’augmentation des naturalisations. Ce dont les différents gouvernements qu’ils élisent se contrefichent à l’évidence !  En 2013, une enquête de l’Ifop  indiquait que 63% des personnes interrogées estimaient que la hausse du nombre de naturalisations était «une mauvaise chose» pour la France (23% seulement  «une bonne chose »). En octobre 2014, une enquête de ce même institut indiquait que que 82% des Français souhaitaient renforcer les critères d’obtention de la nationalité française.

«Un nombre grandissant de Français», affirme M. Fourquet,  « pensent que notre pays n’a plus les moyens économiques et sociaux d’accueillir une immigration importante».  A cela  s’ajoute le fait que  «nous avons une inquiétude identitaire qui est de plus en plus palpable dans l’opinion, principalement sur la question du rapport à l’islam et sur le fait que l’islam est de plus en plus visible et présent dans la société française : la question du voile, de la construction de mosquée, des quartiers qui tombent sous l’influence de fondamentalistes salafistes… Dans ce cadre-là, une bonne partie de la population française considère que le modèle tant vanté de l’intégration à la française a connu ces dernières années de sérieux ratés.»

 «Les Français étaient l’un des peuples européens les plus réticents à l’accueil des migrants. Il y a certes eu des crispations début septembre au moment de la publication des photos du petit Aylan, mais on n’est jamais monté à plus de 50% de Français favorables à l’accueil de migrants. Plus on se situe à droite de l’échiquier politique, plus on aura une propension à être hostile à une hausse des naturalisations. En 2013, il y avait 88% des électeurs de droite qui étaient contre.»

Ce qu’affirme ici Jérôme Fourquet, au regard des données tangibles, des outils de mesure dont il dispose,  apparaît difficilement contestable dans ces grandes lignes.  D’autant que cette manière de voir des Français sur cette question  est perçue de la même façon par les militants et cadres frontistes qui vont à la rencontre de nos compatriotes.

La duplicité de la «droite» n’en apparaît que plus criante constate Bruno Gollnisch, au moment ou les Républicains, du moins certains d’entre eux, accusent le gouvernement socialiste de laxisme sur cette question des naturalisations. Or, si l’on se fie aux chiffres officiels, et pour comparer leur bilan respectif sur  un laps de temps équivalent, sous la présidence Sarkozy, de janvier 2009 à mai 2012,  a peu près  348 000 naturalisations ont été comptabilisés,  contre 268 000 entre l’élection de François Hollande et décembre 2015… Puissent les Français en tirer rapidement les conclusions qui s’imposent…pour la vie de la France.  

 

 

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